(10 août 2023) - Tous les apprentissages ne se font pas en salle de classe, et le 23 juillet dernier, des étudiants de divers programmes de premier cycle de l’Université Laurentienne ont participé à un cours sur les terres autochtones au N’Swakamok Frienship Centre. Ce cours d’immersion Anishnaabemowin de huit jours a permis aux étudiants d’apprendre une langue et de vivre pleinement la culture Anishinaabe. Enraciné dans l’apprentissage des langues, le cours est conçu pour identifier et décrire les enseignements de base de la direction Sud/Zhaawanong en utilisant la langue Anishinaabemowin.
La prestation et le succès de ce cours étaient appuyés par de nombreux membres dévoués de la communauté de la Laurentienne, à savoir les enseignants du cours Eli Lorney Bob, Maajiijwan Petahtegoose et Paula Potts, ainsi que l’étudiante de cycles supérieurs, Renee Lemoyne.
Le cours comprenait l’apprentissage quotidien de la langue, une variété d’enseignements et de cérémonies (lever du soleil, allumage du feu, entretien du feu, tambours, etc.), des cercles de partage ainsi que des compétences de survie en plein air de base comme la cuisine, l’allumage du feu et la pêche. Tout au long du cours, les étudiants étaient jumelés et avaient la responsabilité de veiller sur le feu sacré. Toute la journée et toute la nuit, par blocs horaires de deux heures, les étudiants gardaient le feu avec un œil attentif (avec bien sûr l’obtention des autorisations appropriées).
Originaire de la Première Nation Kebaowek, à Kipawa, Québec, Renee Lemoyne est titulaire d’un baccalauréat en Biologie biomédicale de l’UL, est inscrite actuellement à la Maîtrise en relations autochtones et est membre du personnel du Centre autochtone de partage et d’apprentissage (CAPA) en tant que coordonnatrice des transitions des étudiants autochtones. Avoir participé à la prestation du cours en tant qu’assistante (Shkaabewis), Renee était responsable d’un large éventail d’éléments importants. En tant que Shkaabewis, elle répondait aux besoins de tous les participants comme la nourriture, le propane, les toilettes, la sécurité des étudiants ainsi que le soutien émotionnel.
« Cela a une incidence sur la vie, a déclaré Renee. Le cours est primordial pour les gens qui y vont et en profitent au maximum. C’est le moment de lâcher prise et d’apprendre à s’aimer, à se débarrasser de la honte corporelle, à se sentir libre de faire ce qu’il faut faire dans la vie et à s’éloigner de tout jugement. »
L’apprentissage de la matière de cours s’exprime à la fois par des enseignements et des expériences. « Le fondement du style d’enseignement est que la langue anishinaabemowin est une langue émotionnelle, d’amour et d’esprit. » Renée souligne l’importance des cérémonies conformément aux enseignements de la langue. « S’engager dans des activités culturelles basées sur la direction saisonnière efface toutes les émotions que nous ressentons afin que nous puissions laisser entrer ce langage émotionnel et avoir de l’espace pour lui. »
La passion de Renee pour l’incidence et les apprentissages des cours terrestres l’a influencée sur les plans personnel et universitaire. « Ma thèse de maîtrise indique que suivre ce cours améliore votre santé globale. » Renee envisage de donner suite à son hypothèse de recherche sur le prochain cours terrestre qui devrait avoir lieu en août.
« Chaque soir, nous nous sommes assis, avons joué du tambour et chanté et avons enseigné des chansons. C’est pour le moins magique. »
Pour obtenir de plus amples renseignements sur l’inscription à ces cours, veuillez consulter la Liste des cours universitaires autochtones de l’Université Laurentienne.