« Je ne me voyais pas en enseignement, a expliqué Emily. Je rêvais de travailler un jour dans un musée. Je m’intéresse aux beaux-arts et j’aime travailler avec les enfants, mais enseigner n’a jamais fait partie de l’équation. »
Comme beaucoup d’étudiants, Emily n’a pas suivi un parcours linéaire. Après ses études secondaires à l’École catholique la Renaissance à Espanola, Emily est retournée dans sa ville natale de Foleyet pour passer du temps à travailler et à planifier son avenir. Huit ans plus tard, la mère et la grand-mère d’Emily l’ont encouragée à envisager des études à l’Université Laurentienne. Elles lui ont suggéré de suivre leurs traces et d’obtenir un baccalauréat en éducation, mais Emily n’était pas convaincue que cela corresponde à ses objectifs à long terme.
À ce moment-là, Emily a communiqué avec le regretté Ali Reguigui, Ph.D., pour obtenir des conseils. Éminent personnage à l’Université et dans la communauté francophone, il lui a offert un encadrement qui l’a aidée à arriver là où elle est aujourd’hui.
« J’ai parlé à M. Reguigui de mon intérêt pour les arts, a indiqué Emily, de mon espoir de travailler un jour dans un musée, de mon amour pour les enfants et de ma passion pour la culture franco-ontarienne. Il m’a encouragée à suivre le programme d’enseignement parce que le double diplôme pourrait ouvrir des portes inattendues. »
M. Reguigui lui a expliqué que le diplôme consécutif de B.Ed. en français lui donnerait la chance d’étudier dans sa langue maternelle et d’obtenir un baccalauréat général ès arts ainsi qu’un baccalauréat en éducation. De plus, grâce à la possibilité d’étudier en ligne, elle pourrait continuer à vivre et à travailler à Foleyet tout en préparant son baccalauréat ès arts.
Emily avait déjà complété le programme d’éducation de la petite enfance au Collège Boréal, et étant donné sa nouvelle trajectoire à l’UL, pourrait obtenir des équivalences pour plusieurs crédits du programme de B.Ed.
La patience et la persévérance d’Emily au fil des ans ont porté fruit et elle est maintenant sur le point d’obtenir les deux diplômes de la Laurentienne tout en terminant son mandat à titre de déléguée de la Faculté d’éducation auprès de l’Association des étudiantes et étudiants francophones.
« J’ai pris mon temps pour réfléchir à ce que je voulais faire et j’en suis fière, a expliqué Emily. Même pendant la pandémie, j’ai pris un an de congé et suis revenue aux études, en personne et en ligne. Je suis allée au collège et à l’université. J’ai représenté mon programme auprès de l’AEF. J’ai demandé des conseils et de la grâce quand j’en avais besoin. Tout le processus a fait de moi une personne plus résiliente et confiante. »
Quatorze ans après l’obtention de son diplôme d’études secondaires, Emily amorcera sa maîtrise en études françaises à l’automne. Bien qu’elle ait décidé de ne pas se lancer en enseignement pour le moment, elle dit que le B.Ed. a été le bon choix et qu’elle enseignera peut-être à l’avenir.
« J’ai trouvé un moyen de rapprocher la créativité, la culture et l’éducation, a exprimé Emily avec assurance. Je peux avoir une incidence sur l’enseignement sans être éducatrice de première ligne. J’envisage de créer des ressources pédagogiques franco-ontariennes et suis très enthousiaste à l’idée d’aider à enrichir les salles de classe pour le personnel enseignant et les élèves grâce à des outils pédagogiques pertinents et locaux. »
Emily obtiendra son diplôme le 4 juin, à 14 h 30.