(24 octobre 2023) - Même devant l’adversité, Hilmi Ordukiran, étudiant de troisième année en administration des sports à l’Université Laurentienne, a fait preuve de bienveillance et de persévérance en parcourant un chemin sinueux, emporté par sa passion, pour en arriver là où il est aujourd’hui.
Avant de lancer une carrière en administration des sports, Hilmi était ingénieur en devenir. Il avait entrepris des études en métallurgie à Istanbul, en Turquie, où il est né et a passé sa jeunesse. Par contre, en 2011, pendant sa deuxième année d’études, il a déménagé en Allemagne pour suivre un programme de génie chimique tout en s’initiant à la langue et à la culture du pays.
Lors d’un été, Hilmi a été embauché comme stagiaire par le fabricant automobile allemand, Volkswagon, où il a veillé à l’assurance de la qualité interne. Bien qu’il y ait acquis une excellente expérience de travail, dont il est très reconnaissant, il a découvert que l’ingénierie n’est pas son domaine.
Hilmi s’est trouvé à une impasse; il était surmené, sans projet de carrière, et sa famille lui manquait. En 2016, il est rentré en Turquie et a pris un appel téléphonique qui a changé à jamais le cours de sa vie.
Pendant plus de 15 ans, la famille de Hilmi avait participé à Fenerbahçe S.K., club sportif turc, et il y assistait aux matchs avec sa parenté. Le club l’a appelé pour lui offrir un poste comme adjoint à un entraîneur-chef arrivant en Turquie des Pays-Bas. Puisque Hilmi parlait l’anglais et l’allemand, il est devenu un atout pour le club et, pendant deux saisons, a prêté un soutien à beaucoup d’athlètes qui sont allés en Turquie.
« En recevant cet appel de Fenerbahçe S.K., a dit Hilmi, j’ai décidé que j’irais aussi loin qu’il le fallait pour rester dans l’industrie du sport. »
À la poursuite de ce rêve, Hilmi a été admis au programme d’administration des sports du Collège Georgian et a déménagé avec sa femme au Canada. Par suite de ces études, voulant se perfectionner davantage, il s’est inscrit au programme d’administration des sports de l’Université Laurentienne. « J’avais travaillé et étudié pendant une quinzaine d’années et n’avais toujours pas de diplôme, a-t-il expliqué. Puisque j’y étais quasiment parvenu, j’ai décidé que le moment était propice pour l’obtenir. »
Ce sont les éléments commerciaux et mathématiques du programme à la Laurentienne qui ont attiré Hilmi. « J’aime bien les mathématiques et ai découvert aussi un intérêt pour l’analyse des sports, a-t-il exprimé. Les équipes sportives professionnelles ont des entraîneurs qui se penchent strictement sur les chiffres – j’espère faire un travail comme ça un jour. »
Pendant ses études, Hilmi a travaillé auprès de diverses entreprises de sport et des organismes sportifs nationaux. Il fait preuve d’un grand enthousiasme pour l’enseignement dans le cadre de l’entraînement. « Je crois que l’enseignement, précise-t-il, a une certaine valeur pour les jeunes athlètes. » Lui-même joueur de soccer et de polo, Hilmi comprend bien l’importance du mentorat et de l’encadrement.
Apporter un soutien à son pays natal lui tient également à cœur. À ces fins, il a ouvert le dialogue avec les professeurs et administrateurs de son programme, y compris le directeur de l’École d’administration des sports à la Laurentienne, Anthony Church, Ph.D. « Il y a eu une période éprouvante en Turquie suivant un tremblement de terre, a expliqué Hilmi, et la communauté Laurentienne m’a appuyé en rassemblant une bonne quantité de biens à y expédier. Je suis très reconnaissant de ce geste et bien heureux d’avoir choisi d’être venu à la Laurentienne. »
Hilmi arrivera au bout d’un chemin long et sinueux lorsqu’il termine ses études l’an prochain. Après cela, il souhaite continuer à faire de l’entraînement, à se laisser emporter par sa passion des sports et à avoir une incidence positive dans son pays natal de Turquie.