(10 novembre, 2022) - Comme beaucoup d’élèves qui envisagent des études postsecondaires, Elias Parent était au départ quelque peu incertain quant à son cheminement. « J’ai entrepris mon parcours universitaire sans savoir exactement ce que je voulais faire, quelle carrière mener. Cela dit, je savais que l’histoire m’intéressait et j’avais le sentiment que, lorsqu’on est à l’université, on devrait justement faire cela : suivre des cours traitant d’un sujet que l’on aime, d’un sujet auquel on s’intéresse. »
Tel est précisément ce qu’a fait M. Parent au sortir du Collège Notre-Dame de Sudbury (2021). Il s’est inscrit à la Laurentienne, au programme d’histoire, et il s’apprête à entreprendre, dès janvier, sa deuxième année d’études.
« Je suis un féru d’histoire, surtout dès qu’il s’agit de la Seconde Guerre mondiale et de la Guerre froide, explique M. Parent. L’histoire est tellement importante. C’est un domaine qu’on ne peut pas oublier, parce que le retour en arrière qu’est l’histoire peut nous aider à éviter des erreurs à l’avenir. Nous apprenons donc du passé. »
Fait édifiant chez lui est sa volonté d’apprendre par la pratique. Alors qu’il jouissait « d’excellentes possibilités de se former », grâce à ses professeurs à la Laurentienne, qui « m’ont vraiment, par leur motivation, donné envie de poursuivre mes études en histoire », il s’est éloigné de la salle de classe, l’été et l’automne derniers, le temps d’effectuer au Centre Juno Beach, en Normandie, en France, un contrat de sept mois, à titre d’interprète bilingue, qui l’a vu enrichir l’expérience de découverte des visiteurs du Centre, venus du monde entier.
Fondé en 2003, le Centre Juno Beach est un musée canadien de la Seconde Guerre mondiale, qui rend hommage aux 45 000 Canadiens tombés pendant celle-ci, dont 5 500 lors de la bataille de Normandie et 381 le jour J (6 juin 1944). Le Centre est né de la vision d’anciens combattants et de bénévoles souhaitant ériger un monument en l’honneur de tous les Canadiens qui ont répondu à l’appel de la Seconde Guerre mondiale, son mandat était de « préserver cet héritage, par l’éducation et la commémoration, au service des générations à venir ».
À dix-huit ans, Elias Parent est le plus jeune employé que le Centre Juno Beach a jamais eu à son service. Il estime que la préservation de l’histoire est un honneur et que le fait de travailler en France, et d’y vivre en toute indépendance, s’est traduit par de belles possibilités d’apprentissage et d’épanouissement personnel. « Je suis Franco-Ontarien, et l’un des points forts de cette expérience est que mon français s’est beaucoup amélioré. » Grâce à ses interactions multiculturelles et multilingues avec les visiteurs et les autres travailleurs du Centre, il a même appris un peu d’italien et quelques mots d’allemand en cours de route.
« J’aime faire connaître l’histoire aux gens et les éclairer sur des événements historiques importants. Au nombre des interactions remarquables que j’ai eues [en travaillant au Centre] figurent des discussions avec d’anciens combattants de la guerre de Corée, de la Seconde Guerre mondiale et d’autres. À les entendre parler de leur expérience, j’en ressens encore toute l’intensité. »
L’intérêt que porte Elias Parent à l’histoire semble être une caractéristique au sein de sa famille. Sa mère, Rosanne, est titulaire d’un baccalauréat en histoire (2019) de l’UL et d’une maîtrise en études vikings (University of Highlands and Islands, 2020), et est inscrite au programme de doctorat en sciences humaines et interdisciplinarité de la Laurentienne.
« Les études ont toujours été valorisées au sein de ma famille, déclare M. Parent, qui souligne également avoir beaucoup appris de l’histoire à l’extérieur de la salle de classe et de la maison, grâce au programme des cadets du Canada. Je suis devenu cadet à l’âge de douze ans et je sortirai du programme à dix-neuf ans, ce qui veut dire que je suis cadet depuis près de sept ans. J’en ai acquis valeurs et discipline, et je me suis fait de nouveaux amis. »
Bien qu’encore certain, il a évoqué l’intérêt qu’il porte à la Réserve de l’armée canadienne.
Rentré dernièrement au Canada, M. Parent est impatient de participer aux cérémonies annuelles marquant le jour du Souvenir, qui ont lieu le 11 novembre de chaque année (observé pour la première fois en 1919 au sein du Commonwealth britannique), appelé à l’origine « jour de l’Armistice » pour commémorer la convention d’armistice qui a mis fin à la Première Guerre mondiale le 11 novembre 1918, à 11 h.
Tous sont donc conviés à se souvenir des Canadiens qui ont servi au cours de l’histoire de notre pays, soit plus de 2 300 000 personnes, dont plus de 118 000 ont fait le sacrifice ultime (source : Gouvernement du Canada).