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Pleins feux sur les diplômés de cycles supérieurs : Des pistes de ski aux percées scientifiques, l’étudiant au doctorat Mitchell Slobodian trouve sa voie à la Laurentienne.

Pleins feux sur les diplômés de cycles supérieurs : Des pistes de ski aux percées scientifiques, l’étudiant au doctorat Mitchell Slobodian trouve sa voie à la Laurentienne.

(11 juin 2025) - En 2016, lorsque Mitchell Slobodian a quitté Ottawa, sa ville natale, il avait à cœur quelque chose de « différent », un milieu où il pourrait donner libre cours à sa passion pour les sciences et continuer à participer à des compétitions en ski de fond de haut niveau. Ce milieu, il l’a trouvé à l’Université Laurentienne, attiré par son solide programme de biochimie et son campus niché à côté d’une vaste zone de protection de l’environnement, un duo rare. « Je voulais tenter quelque chose de nouveau, fréquenter un établissement de taille restreinte où je pourrais faire de nouvelles connaissances, bénéficier d’un excellent enseignement et skier tous les jours, dit-il, et la Laurentienne était le choix idéal. »

En 2020, il a entrepris des études dans le cadre du baccalauréat ès sciences, mais cela s’est vite mué en quelque chose de plus ambitieux. Dès les premiers jours sur le campus, un milieu universitaire très soudé, caractérisé par des classes à effectifs restreints, il s’est épanoui en tissant des relations fructueuses avec ses professeurs, ses pairs et le personnel de laboratoire, lesquelles l’ont vu mettre à son avantage une expérience pratique qu’il qualifie d’« incroyable ». « Dès la deuxième année, je faisais un travail vraiment passionnant, mes professeurs connaissaient mon nom, et c’est là un aspect que j’ai toujours valorisé. »

Mitchell Slobodian a fait des travaux de laboratoire importants au début de ses études de premier cycle et en a tiré une expérience déterminante dans sa recherche d’un emploi. En effet, dès sa deuxième année, il a été embauché à titre d’auxiliaire en enseignement dans le laboratoire où il a prêté main-forte tout au long de ses études de premier cycle à d’autres étudiants en laboratoire de chimie de la Laurentienne. Entre sa deuxième et sa troisième année d’études, il a décroché un poste de chercheur à l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa, lequel l’a vu collaborer à des publications et perfectionner ses compétences. L’été suivant, alors microbiologiste analyste au Centre environnemental Robert-O.-Pickard, il a su affiner les compétences techniques qui conditionneraient plus tard ses études supérieures. Ces rôles ont servi de tremplin à sa passion pour la recherche et l’ont préparé à relever d’autres défis universitaires de grande envergure.

Ces défis ont vu le jour en 2020 lorsque la pandémie battait son plein et qu’il entamait une maîtrise en sciences chimiques sous la direction de Thomas Merritt (Ph.D.) professeur titulaire à l’École des sciences naturelles. « Le Pr Merritt est un chercheur et communicateur scientifique phénoménal. Il m’a appris à réfléchir et à communiquer, en abordant des idées complexes avec clarté et en mettant l’accent sur ce qui est vraiment important lorsqu’on explique ses travaux de recherche. C’est à coup sûr l’une des choses les plus importantes que j’ai apprises. »

Pour ses travaux de thèse, il s’est intéressé à la question de savoir comment le sexe et le bagage génétique influent sur la réaction des mouches des fruits à des métaux toxiques comme le cuivre et le nickel. « Le nickel est très peu étudié comparé à d’autres métaux toxiques comme le cadmium, le plomb et le mercure. Mais les deux présentent un intérêt pour notre collectivité, étant donné le niveau de toxicité de ces éléments dans certains lacs et bassins de décantation de la région de Sudbury. » Fait notable, comme le souligne le chercheur, il est très peu probable que les membres de la population soient exposés à ces éléments dans leur vie quotidienne, mais cette recherche est importante et nous aide à mieux comprendre les incidences pour les personnes qui y sont aujourd’hui exposées dans le monde entier, ainsi que pour la faune et la flore des environnements contaminés.

En dehors du laboratoire, Mitchell Slobodian était aussi un athlète dévoué et un compétiteur au sein de l’équipe de ski nordique interuniversitaire de la Laurentienne et se rappelle les six années de son parcours au premier cycle et à la maîtrise. « Je vivais dans la Résidence Thorneloe et pouvais littéralement dévaler les pistes de ski en sortant de chez moi. C’était vraiment merveilleux.  Un tel accès au plein air est l’un des meilleurs atouts du campus de la Laurentienne. Je le dis toujours aux nouveaux étudiants : profitez-en. Aucune autre université de la province n’offre une telle possibilité. »

Au sortir de sa maîtrise, il a pris une pause de deux ans de ses études, sans pour autant abandonner le laboratoire. Il s’est joint au Département de chimie de la Laurentienne, en tant que technologue de laboratoire à plein temps, rôle qui l’a vu superviser les laboratoires d’enseignement et collaborer à l’apprentissage des étudiants de premier cycle. « Comme j’ai été auxiliaire à l’enseignement dès ma deuxième année, devenir technologue m’a semblé être une progression naturelle. J’adore enseigner. Et pour être franc, les laboratoires de chimie de l’UL sont parmi les meilleurs de la province. C’est grâce à l’expérience acquise dans ces laboratoires que j’ai pu décrocher des emplois, bénéficier de subventions et continuer à progresser. »

Cette expérience pratique lui a ouvert une nouvelle porte : BioMine Ltd., une jeune entreprise locale de biotechnologie, cofondée par Vasu Appanna (Ph.D.), professeur titulaire à l’École des sciences naturelles et ex-doyen de la Faculté des sciences et de génie. Sujeenthar Tharmalingam (Ph.D., Université de l’EMNO) est également collaborateur chez BioMine Ltd., dans le cadre de nombreux projets de technologies durables et vertes; son champ d’expertise comprend la biologie moléculaire, la microbiologie et l’édition de gènes. Cela n’a pas pris de temps pour que Mitchell Slobodian soit invité à préparer un doctorat sous leur supervision conjointe, une invitation à laquelle il n’a pas pu résister. 

Aujourd’hui, le doctorant en sciences biomoléculaires se concentre sur la remédiation plastique par bactéries, une initiative ambitieuse et innovatrice visant à lutter contre la pollution plastique mondiale. S’appuyant sur un consortium de bactéries dévoreuses de plastiques, ses travaux tentent de décomposer les plastiques, comme le polyéthylène téréphtalate (PET), en sous-unités, de les faire métaboliser et, dans la foulée, de générer des sous-produits nobles pouvant être réutilisés dans diverses industries.  « Nos systèmes de recyclage actuels ne sont pas à la hauteur, dit-il. L’idée maîtresse de mes travaux est de se servir de bactéries pour les dégrader et en tirer profit. La solution envisagée n’est donc pas seulement durable sur le plan environnemental, elle est aussi viable sur le plan économique. »

L’un des principaux microbes expérimentés est une bactérie terricole connue pour ses propriétés bioremédiatrices naturelles. « Il est non toxique, se trouve sur les racines des plantes, et peut, comme nous l’avons démontré, métaboliser les composants du PET. Lorsque nous le nourrissons d’une bonne variété de sous-unités de plastiques, sa croissance s’en trouve améliorée. Fait intéressant, certains de ses sous-produits peuvent entrer dans la composition de produits pharmaceutiques, de photographies et même de nouvelles matières plastiques. »

Travaillant dans deux laboratoires, l’un à l’Université Laurentienne, l’autre à l’Université de l’EMNO, Mitchell Slobodian poursuit la mise en pratique de la formation scientifique et des compétences en communication acquises au cours des dix dernières années sur le campus. Il se prépare actuellement à présenter ses travaux lors de la 20e conférence annuelle sur la recherche en santé dans le Nord (en anglais), les 16 et 17 juin 2025, qui est organisée par l’Université de l’EMNO. Il a par ailleurs entrepris de publier les résultats de sa recherche de maîtrise menée en collaboration avec le professeur Merritt.

Avec du recul, son parcours à la Laurentienne atteste de ce qui se produit lorsque la curiosité et la possibilité font bon ménage, lorsqu’un étudiant trouve non seulement un programme, mais aussi un milieu où il peut s’épanouir. Des laboratoires de premier cycle à la recherche doctorale pionnière, des pistes de ski à l’enseignement, Mitchell Slobodian a su se forger un chemin caractérisé par la persévérance, l’ambition et un attachement profond à la communauté qui l’a aidé à se former

Une étudiante de l’Université Laurentienne remporte le premier prix lors d’une conférence sur la chimie grâce à une étude sur la santé des cellules rétiniennes.

Une étudiante de l’Université Laurentienne remporte le premier prix lors d’une conférence sur la chimie grâce à une étude sur la santé des cellules rétiniennes.

Une étudiante de quatrième année en biochimie excelle parmi ses pairs dans la division de chimie biomédicale/médicinale.

(7 mai 2025) – Sonia Carrier, étudiante de quatrième année au baccalauréat en sciences, spécialisation en Biochimie, a remporté une distinction prestigieuse lors de la 53e Conférence des étudiants de premier cycle en chimie du sud de l’Ontario (SOUSCC), qui a eu lieu le 29 mars 2025, à l’Université de Guelph. Sonia Carrier s’est en effet distinguée parmi plus de 150 étudiants chercheurs et a reçu l’un des deux prix de la meilleure présentation dans la division de chimie biomédicale/médicinale.

Le SOUSCC est un événement annuel très populaire qui rassemble des étudiants de premier cycle en chimie, biochimie et disciplines connexes pour partager leurs recherches, s’engager dans un dialogue universitaire et nouer des liens professionnels durables.

La présentation primée de Sonia, intitulée « The regulatory roles of H₂S on retinal epithelial cell functions », a attiré l’attention en raison de son mérite scientifique, de sa clarté et de sa passion en tant que communicatrice. « Le sulfure d’hydrogène en grande quantité est un gaz très toxique. Cependant, notre corps en produit (H₂S) en très petites quantités, ce qui s’est avéré bénéfique pour la santé globale de tissus comme les poumons, le cœur et le foie. Nous voulions comprendre comment le sulfure d’hydrogène affecterait la santé de nos rétines et avons découvert un bénéfice qui jette un nouvel éclairage sur le développement de nouvelles stratégies thérapeutiques pour les troubles oculaires. » Selon Sonia, des études supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre précisément comment le sulfure d’hydrogène agit pour préserver la santé de la rétine.

« J’étais très fière. Partager mes recherches avec mes pairs a été une expérience enrichissante, a déclaré Sonia en réfléchissant à son expérience à la conférence. J’ai aussi appris beaucoup de choses sur d’autres recherches dans mon domaine auxquelles je n’avais jamais vraiment pensé; c’était très intéressant et instructif. »

Ce prix n’est pas le premier des succès universitaires de Sonia Carrier. Elle a en effet reçu le deuxième prix pour la meilleure communication étudiante à la 32e Journée des sciences et savoirs, animé par l’Acfas-Nouvel-Ontario.

Guangdong Yang, professeure titulaire à l’École des sciences naturelles, a supervisé les recherches de Sonia. « Sonia incarne le meilleur de ce que nos étudiants peuvent accomplir, a déclaré M. Yang. Nous sommes extrêmement fiers de sa réussite et de son dévouement envers ses études et la communauté scientifique au sens large. »

Originaire de Cochrane, en Ontario, et diplômée de l’École catholique Nouveau Regard, Sonia a choisi l’Université Laurentienne pour son ambiance chaleureuse et son enseignement bilingue. « L’Université Laurentienne semblait être le choix idéal, explique-t-elle, soulignant l’inspiration supplémentaire de sa mère, diplômée de l’Université Laurentienne. »

Au cours de ses études, Sonia a vécu sur le campus dans la Résidence Ouest, un endroit qu’elle considère comme son chez-soi. « Je me suis fait de très bons amis à la Laurentienne et j’ai vraiment ressenti un sentiment de soutien à l’Université. » Pour Sonia, le soutien est venu de ses amis et de sa famille et d’un corps professoral et d’un personnel bienveillants. « Étant une petite université, on apprend à connaître ses professeurs par leur nom, ce qui est vraiment génial. »

Sonia Carrier devrait obtenir son diplôme à l’automne 2025. Elle est un modèle pour les étudiants francophones du nord de l’Ontario qui poursuivent des objectifs ambitieux en sciences. Son dynamisme, sa curiosité et son excellence universitaire ont fait d’elle une figure inspirante au sein de la communauté scientifique de la Laurentienne.

Des étudiants entrepreneurs présentent leurs idées au concours « Soyez votre propre patron »

Des étudiants entrepreneurs présentent leurs idées au concours « Soyez votre propre patron »

L’esprit d’innovation et le leadership dynamique mis en lumière lors de cette activité de la Fonderie sur le campus.

(8 avril 2025) - Le 28 mars 2025, l’Espace d’innovation et de commercialisation Jim-Fielding à l’Université Laurentienne rayonnait d’énergie lorsque les étudiants ont fait leur exposé pour le concours d’argumentaire « Soyez votre propre patron ». L’activité a fait valoir la créativité et l’esprit entrepreneurial de ces étudiants de la Laurentienne. Un total de 17 candidatures ont été soumises et sept étudiants ont été sélectionnés pour présenter leurs idées d’entreprise à ce jury d’experts :

  • Josée Pharand (Centre régional des affaires)
  • Brendan Skiffington (NORCAT)
  • Logan Blanchard (Desjardins*)

 
Gagnants du concours

  • 1re place : Mary Odisho – étudiante de 3e année en psychologie (ViaPist) – Un copain virtuel alimenté par l’IA qui offre un soutien en matière de conversation en situation de santé mentale, offrant une voix réconfortante aux personnes qui ont besoin d’une aide immédiate et sans jugement. Prix : 3 500 $
  • 2e place : Florish Adebayo – étudiante de 4e année an biochimie (Beiwty Rishrish Cosmetics) – Une marque de beauté vouée à la création de produits cosmétiques et de soins de la peau de haute qualité, non toxiques et non testés sur les animaux, offrant à chaque personne des choix adaptés à ses besoins de beauté particuliers. Prix : 2 000 $
  • Choix du public : Fatmeh Hamoud – étudiante de 3e année en droit et justice (Transformative Strength) – Un programme personnalisé d’encadrement à la musculation et à la nutrition conçu pour aider les personnes à se transformer sur le plan physique de manière durable grâce à des programmes sur mesure et un soutien suivi. Prix : 1 000 $

« Le concours d’argumentaire a mis en valeur l’incroyable talent et la créativité de nos étudiants entrepreneurs et nous sommes ravis de soutenir la croissance de leur projet, a indiqué la coordonnatrice de l’innovation et de la commercialisation, Anastacia Chartrand. Le concours Soyez votre propre patron aide les étudiants à développer leurs compétences et leur confiance pour réussir en tant qu’entrepreneurs. »

« Ayant joué un rôle au concours depuis sa création en 2015, je constate à quel point il permet aux étudiants de concrétiser leurs idées, a ajouté la directrice de la recherche et de l’innovation, Gisele Roberts. Le concours de cette année a été l’un de nos meilleurs : l’enthousiasme, la créativité et la qualité des présentations étaient vraiment exceptionnels. »

« Je tiens à remercier ma famille, ma cofondatrice, les juges, la Laurentienne, la Fonderie et Desjardins de sa commandite du concours, a exprimé la gagnante, Mary Odisho (Toronto, Ontario). La mission de ViaPist étant de rendre le soutien en santé mentale abordable et accessible à tout le monde, cette activité nous a donné l’occasion de faire valoir l’importance des soins équitables. La sensibilisation et le plaidoyer en faveur du changement dans le secteur de la santé mentale nous motivent à continuer à foncer. »

Odisho prépare un baccalauréat ès arts à distance. « En tant qu’étudiante en ligne, être sur le campus pour la première fois, pour ce concours, a été une expérience vraiment mémorable et incroyable. »

Le concours annuel Soyez votre propre patron est destiné à tous les créateurs et innovateurs. Lancé en 2015, il offre une plateforme aux étudiants et aux nouveaux diplômés pour mettre en valeur leurs idées et leur esprit d’entreprise.  

*Nous remercions Desjardins d’avoir commandité tous les prix en argent.


 

Une victoire née de l’adversité : comment Konan Blaise Koko, bravant la polio, a changé sa destinée.

Une victoire née de l’adversité : comment Konan Blaise Koko, bravant la polio, a changé sa destinée.

Étudiant étranger, défenseur des droits et athlète de classe mondiale, Koko est une véritable source d’inspiration.

(le 23 septembre 2022) - Ténacité, résilience et courage. 

Tels sont les mots qui viennent à l’esprit lorsqu’on parle de Konan Blaise Koko, étudiant de troisième année en biochimie à l’Université Laurentienne. Koko, un fier francophone, qui est originaire de la Côte d’Ivoire, en Afrique de l’Ouest. Koko est aussi un ancien boursier Fulbright, une bourse prestigieuse dont il a bénéficié lors de ses études à la maîtrise en sciences de la nutrition à l’Université de Nebraska-Lincoln.

« J’aime apprendre », déclare Koko, qui a immigré au Canada, avec sa femme et ses trois filles, en 2018, une décision somme toute logique lorsqu’il a décidé de poursuivre ses études dans le Grand Sudbury. « Je suis heureux d’être ici et je me sens bien entouré dans cette communauté. J’ai choisi la Laurentienne dans l’optique de mes objectifs professionnels. J’aimerais travailler dans le domaine médical et me réjouis de pouvoir faire mes études dans une université qui offre des programmes bilingues. En ayant ma carrière en tête, j’ai estimé que la biochimie serait un programme qui m’aiderait à progresser vers les objectifs que je souhaite atteindre. » 

Koko détient déjà une maîtrise et a obtenu son premier baccalauréat en chimie à l’Université Félix-Houphouët-Boigny de Cocody, en Côte d’Ivoire.

Le fait de décrocher un diplôme, et a fortiori trois, est déjà une grande réussite pour n’importe quel étudiant. Cela dit, Koko a dû relever de nombreux autres défis au cours de sa vie. 

À l’âge de trois ans, il a contracté la polio qui a réduit considérablement sa mobilité physique. Devant ce handicap, un fauteuil roulant est devenu indispensable sauf que, comme il l’explique, « il était difficile, très difficile, de se procurer un fauteuil roulant dans mon pays. Il était aussi difficile de me pouvoir en appareils orthopédiques et il n’était pas non plus aisé de les porter. Je ne pouvais pas marcher loin. La meilleure façon de jouir d’une liberté de mouvement était de me procurer un fauteuil roulant. » Pour Koko, cela n’est devenu une réalité que lorsqu’il a entrepris des études postsecondaires.

« Je me suis rendu compte que je devais défendre les droits des personnes handicapées. Il est important d’aider les autres parce que, sans le soutien des autres, notamment des organismes à but non lucratif, je ne pense pas que j’aurais pu faire ce que j’ai fait. C’est pourquoi j’essaie de faire de mon mieux pour être au service de ma communauté et contribuer à inspirer autrui. »

Alors étudiant en maîtrise, Koko a mené des initiatives de collecte de fonds qui lui ont permis de financer l’achat de 120 fauteuils roulants et leur distribution près de sa ville natale, en Côte d’Ivoire, auprès d’autres survivants de la polio. « L’été prochain, je me rendrai au pays pour faire le suivi de ce projet et voir en quoi les fauteuils roulants ont changé la vie des bénéficiaires. » Il est très motivé par ce travail en faveur des autres et entend le poursuivre, attribuant sa nature attentionnée à sa mère, qu’il décrit comme sa principale source de motivation.

Aussi importantes que soient les études et la défense des droits, les sports sont aussi tout autant pour Koko, paradynamophile expérimenté qui s’adonne au basketball en fauteuil roulant. En fait, au plus fort de sa carrière de paradynamophile, il s’est classé 8e au monde, dans sa catégorie, et s’est presque qualifié pour les Jeux paralympiques.  

Aujourd’hui, étudiant à la Laurentienne, Koko s’est lancé dans un nouveau sport : le para-aviron. Thomas Merritt, professeur titulaire de chimie et de biochimie, et entraîneur en chef au programme ParaSports, qui fait partie du Club d'aviron de Sudbury établi au Centre des sports nautiques du Nord, évoque son talent et en parle avec enthousiasme. « Koko est un atout exceptionnel du programme de sports accessibles du Club d’aviron de Sudbury. Ses antécédents en la matière, y compris l’expérience de la compétition internationale, sont impressionnants, mais il n’avait jusqu’ici jamais fait de l’aviron. Il fait partie de notre programme depuis quelques mois et on s’amuse tous beaucoup. Aider un athlète à s’initier à un nouveau sport, c’est l’une des meilleures parties du métier d’entraîneur. Le travail aux côtés d’un athlète, qui a l’enthousiasme et la joie de vivre de Koko, est un vrai régal. Il était dynamophile de calibre international. Sa puissance dans l’aviron est remarquable et son rire, alors qu’il s’entraîne à maîtriser les rouages d’un sport totalement nouveau, est contagieux. Tout le monde s’entraîne mieux rien que parce que Koko est là et rame avec nous. »

« C’est [le para-aviron] tout simplement fantastique, a commenté Koko. Ma principale préoccupation est de comprendre la technique de l’aviron, mais je suis heureux de la manière dont l’entraîneur Merritt procède avec moi en privilégiant la technique. Je me sens plein d’assurance [dans ce sport] sous son impulsion. » 

Évoquant son expérience d’étudiant de la Laurentienne, dans son ensemble, Koko a beaucoup à dire sur le sentiment d’appartenance qui y règne. « Pour moi, la Laurentienne est la meilleure université parce que les gens sont si disposés à m’aider à atteindre mes objectifs. Je travaille assidûment pour avoir de bonnes notes [et] le Département de biochimie m’accorde son soutien. Les professeurs sont à la disposition des étudiants. C’est chose rare dans le monde de l’enseignement, [mais] à la Laurentienne, les techniciens de laboratoire, les professeurs, les étudiants et le personnel veillent tous à votre réussite. Je suis un étudiant de langue française, mais je suis des cours en anglais parce que je tiens à m’améliorer dans les deux langues. Au laboratoire, parfois le professeur ou le technicien m’aide à mieux comprendre le cours en s’adressant à moi en français. Et ça, c’est génial. » 

Le parcours étudiant et sportif de Koko mérite d’être célébré. À l’entendre parler, on sait très bien qu’il ne tardera pas à participer à des compétitions de para-aviron, et il ne pourrait pas être plus enthousiaste à ce sujet.

Pour en savoir plus sur le programme ParaSports du Centre des sports nautiques du Nord à Sudbury, lisez cet article publié par Sudbury.com.

Une étude à la Laurentienne fait voir le rôle de l’urbanisation dans l’évolution des plantes dans le monde

Une étude à la Laurentienne fait voir le rôle de l’urbanisation dans l’évolution des plantes dans le monde

L’étudiante de deuxième année en biochimie, Danica Levesque, figure parmi les chercheurs publiés dans la revue Science

(21 mars, 2022) - Les êtres humains refaçonnent les milieux dans lesquels ils vivent et les villes sont parmi les environnements les plus profondément transformés sur Terre. Une nouvelle étude démontre que les milieux urbains modifient en effet la manière dont la vie évolue.

Une étude pionnière dirigée par des biologistes évolutionnistes de l’Université de Toronto à Mississauga examine si une évolution parallèle se produit dans les villes partout dans le monde. Selon les résultats publiés dans la revue Science, le projet GLUE (Global Urban Evolution Project) a analysé des données recueillies par 287 chercheurs dans 160 villes de 26 pays ayant prélevé des échantillons de trèfle blanc dans leur ville et les régions rurales avoisinantes. L’étude comprend des échantillons de Sudbury, où les travaux et l’analyse de données ont été appuyés par le professeur de biochimie de l’Université Laurentienne, Thomas Merritt, Ph.D., Lila Elizabeth Merritt et l’étudiante de biochimie de deuxième année, Danica Levesque.

La recherche a trouvé les preuves les plus probantes que les êtres humains en général, et les villes plus précisément, sont une force directrice principale de l’évolution de la vie dans le monde. Les chercheurs ont découvert que le trèfle blanc évolue fréquemment à grandeur de la planète en réponse directe aux changements environnementaux qui se produisent dans les milieux urbains.

L’étude GLUE illustre que les conditions environnementales dans les villes ont tendance à se ressembler entre elles plutôt qu’à celles des habitats ruraux avoisinants. Ainsi, le centre-ville de Sudbury se compare mieux à bien des égards au centre-ville de Tokyo qu’aux terres agricoles et aux forêts qui bordent la ville. « Comme la génétique, l’évolution est complexe, a expliqué M. Merritt. Ainsi, plus nous avons d’exemples tirés du monde réel, plus il est facile d’expliquer et de comprendre les complexités de la génétique et de l’évolution. »

Les chercheurs de GLUE ont non seulement réussi à observer l’adaptation générale du trèfle aux villes, mais aussi à déterminer le fondement génétique de celle-ci ainsi que les facteurs environnementaux responsables de l’évolution. Le trèfle blanc produit de l’acide cyanhydrique comme mécanisme de défense contre les herbivores ainsi que pour rehausser sa tolérance au stress hydrique. L’étude GLUE a fait voir que le trèfle poussant dans les villes produit généralement moins de cette substance que le trèfle dans les régions rurales voisines à cause d’une adaptation constante aux milieux urbains.

Ce sont les changements liés à la présence d’herbivores et au stress hydrique dans les villes qui forcent le trèfle blanc à s’adapter différemment que les espèces de trèfle rural. Cela se constate dans les villes ayant des climats variés et a des répercussions qui dépassent largement l’humble trèfle.

« L’une des véritables forces de la Laurentienne, a expliqué M. Merritt, est que, sur le plan géographique, nous sommes à un point limite, car beaucoup d’espèces ne se trouvent pas bien plus au Nord que là où nous sommes. Même si cela peut être perçu comme un défi, du côté scientifique, notre emplacement est un avantage. Nous sommes en mesure de participer à des études comme celle-ci, car nous sommes situés à la limite nord de beaucoup de choses. »

Il est impressionnant de souligner que Danica Levesque a commencé à participer à l’étude GLUE quand elle n’avait que 16 ans et était élève de 11e année à l’École secondaire du Sacré-Cœur. À l’époque, elle a manifesté un intérêt pour la biochimie en communiquant avec la Laurentienne pour s’informer des possibilités de stage de recherche. « Danica est un véritable atout à cette étude, a affirmé M. Merritt. Il est incroyable comme professeur de voir un membre de la population étudiante générer son premier ensemble de données. C’est quelque chose qu’on n’oublie pas. » Cet été, Mme Levesque travaillera dans le laboratoire grâce à une Bourse de recherche de premier cycle du CRSNG.

« Ma participation à l’étude GLUE a été dynamisante, a exprimé Mme Levesque, aussi membre de l’équipe interuniversitaire de ski nordique, et constituait ma première expérience dans un laboratoire. Je me réjouis d’y participer, de me retrousser les manches, d’observer les résultats et d’apporter une contribution à l’étude. Jouer un rôle dans un projet de cette envergure est vraiment extraordinaire. »  

Ce projet est en fait un modèle de science inclusive. L’équipe GLUE est composée de femmes et d’hommes en nombre égaux, non seulement des chercheurs chevronnés, mais aussi des étudiants à tous les cycles et de tous les continents peuplés dans le monde. Cette publication n’est qu’un début pour l’équipe GLUE appuyant une collaboration mondiale inégalée.
 

 

Des étudiantes de l’Université Laurentienne appuient à titre bénévole les jeunes de l’Association de ringuette de Sudbury

Des étudiantes de l’Université Laurentienne appuient à titre bénévole les jeunes de l’Association de ringuette de Sudbury

Des athlètes de ringuette de l’UL encadrent de jeunes joueuses

(17 novembre 2021) - Appuyées de leurs coéquipières, les athlètes de ringuette et étudiantes de l’Université Laurentienne, Jenna Gilchrist (Sudbury, Ontario) et Katie Vandeloo (Richmond Hill, Ontario) ont dirigé un camp d’entraînement à l’intention des jeunes joueuses de l’Association de ringuette de Sudbury. Mme Gilchrist a organisé l’activité pour les jeunes de 10 à 16 ans. « Nous voulions contribuer à notre communauté et aider les jeunes à se remettre dans le jeu, a-t-elle dit. Puisque ces jeunes n’avaient pas l’occasion de jouer pendant la pandémie, nous avons présenté un camp d’entraînement pour les aider à retrouver le rythme. Nous tenions à leur offrir une expérience agréable leur rappelant les raisons d’aimer le sport et de le jouer. »

Nouvelle diplômée en biochimie de la Laurentienne, Mme Gilchrist continue son cheminement universitaire dans la première année du programme de maîtrise en biologie, tandis que Mme Vandeloo est étudiante de troisième année en administration des sports à l’UL.

Le camp a été apprécié de toutes les personnes qui y ont participé, selon le trésorier de l’Association de ringuette de Sudbury, Troy McLaughlin. « Ces étudiantes ont été très généreuses en donnant de leur temps, a-t-il expliqué, et les jeunes étaient très enthousiasmés à la perspective d’en apprendre de ces joueuses chevronnées de ringuette. » Mme Vandeloo a trouvé cela gratifiant de faire du bénévolat pour cette initiative. « J’espère que le camp se poursuivra dans les années à venir, a-t-elle affirmé. Je ne voulais rien manquer. »

Le Club de ringuette de la Laurentienne a pris de l’ampleur au cours des dernières années et l’équipe fait preuve d’un engagement impressionnant envers le sport. À l’épreuve de la Coupe du défi universitaire 2019-2020, tournoi national à l’intention des équipes universitaires de ringuette au Canada, le Club de la Laurentienne a gagné le bronze dans sa division. Pendant la saison précédente, l’équipe a obtenu le Prix du meilleur esprit sportif lors du championnat provincial.

Mmes Gilchrist et Vandeloo sont pleines d’espoir pour l’avenir de la ringuette à la Laurentienne et enthousiastes en caractérisant l’engagement de leur équipe. « Il est merveilleux de constater le dévouement de l’équipe cette année, a dit Mme Vandeloo. Tout le monde se présente – c’est vraiment formidable. »

La prochaine série de matchs à domicile du Club de ringuette de la Laurentienne aura lieu le samedi 27 novembre, à l’arène Countryside de Sudbury, où l’équipe affrontera l’Université Nipissing à 10 h 15, les Tornadoes de Timmins à 16 h 15, et les Ice Hawks de Sault Ste. Marie à 21 h 15. Soyez au rendez-vous.