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Le Canada investit dans l’adaptation aux changements climatiques pour assurer la sécurité des collectivités dans le nord de l’Ontario et partout au Canada

Le Canada investit dans l’adaptation aux changements climatiques pour assurer la sécurité des collectivités dans le nord de l’Ontario et partout au Canada

29 janvier 2025 - Dans tout le pays, les impacts des changements climatiques sont de plus en plus graves et de plus en plus fréquents, comme en témoigne la multiplication d’événements extrêmes comme les inondations, les feux de forêt et les canicules. Les changements graduels, comme la fonte du pergélisol dans le Nord et l’élévation du niveau de la mer dans les régions côtières, ont également une incidence sur la sécurité de nos collectivités et la qualité de vie. Agir dès aujourd’hui aidera à améliorer notre résilience à long terme et à réduire les coûts associés aux événements météorologiques extrêmes, de plus en plus fréquents au Canada. Parmi ces coûts, mentionnons les prix des produits d’épicerie, les primes d’assurance et les taxes municipales, qui ont tous tendance à grimper pour couvrir les coûts associés aux dommages et à la reprise après sinistre.

 

Pour protéger nos collectivités des pires impacts économiques et environnementaux des changements climatiques, nous devons continuer à nous préparer aux changements à venir en investissant dans la résilience des collectivités. De cette façon, nous renforcerons non seulement la sécurité des Canadiens, mais aussi la capacité des collectivités à se remettre d’événements météorologiques extrêmes.

 

Marc G. Serré, secrétaire parlementaire de l’honorable Jonathan Wilkinson, de concert avec la députée Viviane Lapointe et le député Anthony Rota, a annoncé l’octroi de plus de 2,7 millions de dollars pour cinq projets réalisés dans le nord de l’Ontario, dans le cadre du Programme d’adaptation aux changements climatiques (PACC) de Ressources naturelles Canada (RNCan).

 

Ces projets visent à aider des professionnels, des décisionnaires et des communautés de Premières Nations dans le nord de l’Ontario et partout au Canada à faire avancer la mise en application de plans et de mesures d’adaptation aux changements climatiques par l’élaboration et la mise en œuvre d’outils, de formations et de ressources. En outre, l’un des projets permettra de cerner les leçons tirées de mesures d’adaptation antérieures.

 

Les fonds annoncés aujourd’hui proviennent d’un investissement total de 39,5 millions de dollars annoncé le 14 novembre 2024 dans le cadre du PACC et du programme Communautés côtières résilientes au climat (CCRC) pour réduire les risques liés aux changements climatiques et bâtir des collectivités plus résilientes au pays à l’appui de la Stratégie nationale d’adaptation (SNA).

 

Les mesures que nous prenons maintenant nous permettront de protéger nos populations, nos moyens de subsistance, notre environnement et notre économie. Nous investissons activement dans l’adaptation aux changements climatiques pour soutenir de façon proactive les projets d’adaptation et de résilience pilotés par les collectivités. Il est plus que jamais essentiel d’unir nos forces pour aider les collectivités à demeurer fortes face aux changements, aujourd’hui et dans l’avenir.

 

Citations

« Les impacts des changements climatiques – y compris les feux de forêt intenses, les inondations dévastatrices, les ouragans et tempêtes tropicales d’une grande violence ainsi que le dégel du pergélisol dans le Nord – se font sentir sur les plans environnemental et économique dans toutes les régions du Canada. C’est pourquoi le gouvernement fédéral prend dès aujourd’hui des mesures pour aider nos collectivités et notre économie à se préparer et à se protéger de la menace que représentent les changements climatiques. Grâce aux cinq projets annoncés aujourd’hui dans le nord de l’Ontario, nous pourrons soutenir le travail de longue haleine essentiel qui se fait à l’échelle des collectivités pour assurer la sécurité de la population, aujourd’hui et dans l’avenir. »

 

L’honorable Jonathan Wilkinson

Ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles

 

« Les fonds annoncés aujourd’hui soutiendront cinq projets importants pour aider les collectivités et les secteurs d’activité à prendre des mesures pour s’adapter à l’évolution de notre climat. Il s’agit de projets dirigés par des chercheurs passionnés et des organismes qui ont vraiment à cœur notre environnement et notre bien-être. En investissant dans ce genre de projets, nous faisons équipe pour protéger nos maisons, nos moyens de subsistance et les lieux que nous aimons contre les risques de plus en plus grands posés par les changements climatiques. »

 

Marc G. Serré

Député de Nickel Belt, Secrétaire parlementaire du ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles et de la ministre des Langues officielles

 

« Sudbury est un chef de file de la remédiation environnementale. Cet investissement affermit notre position et notre travail de bons gardiens de l’environnement et de la collectivité. Il est judicieux d’investir dans l’adaptation et le renforcement de la résilience, et c’est ce que nous faisons. Le travail essentiel qui s’accomplit ici nous aide à mieux nous préparer et nous adapter aux impacts des changements climatiques. »

 

Viviane Lapointe

Députée de Sudbury

 

« Les collectivités de tout le Canada et de l’Ontario subissent les contrecoups de plus en plus violents des phénomènes météorologiques extrêmes. Il est temps de se concerter pour faire face aux problèmes que posent déjà ou pourraient poser demain les changements climatiques. En prenant dès aujourd’hui les mesures nécessaires pour nous adapter et renforcer notre résilience, nous aidons nos collectivités à se préparer à faire face et à mieux s’adapter aux effets des changements climatiques. »

 

Anthony Rota

Député de Nipissing–Timiskaming

 

« L’équipe de Up North on Climate est honorée de collaborer avec quatre conseils tribaux du nord de l’Ontario dans le cadre du Partnership for Indigenous Climate Change Adaptation. Ensemble, nous créons une ressource en ligne et des micro-crédits dans le but de diffuser de l’information sur les effets des changements climatiques pour les communautés des Premières Nations. Le GeoHub proposera des cartes accessibles et conviviales qui mettront l’accent sur les expériences et les idées d’adaptation des communautés en combinant le savoir autochtone et occidental dans le but de renforcer la résilience. »

 

Chantal Sarrazin-Delay

Responsable, Up North on Climate, Université Laurentienne

 

« La formation que nous mettons au point n’est pas très répandue dans le secteur de la foresterie et au Canada. Nous sommes persuadés qu’en nous appuyant sur les ressources actuelles et les matériaux éprouvés ainsi qu’en collaborant avec des partenaires, le programme de formation que nous proposons jouera un rôle essentiel dans l’avancement des pratiques d’adaptation aux changements climatiques et contribuera à la résilience et à la viabilité des forêts et du secteur forestier. »

 

Mark Pearson

Directeur général, Institut forestier du Canada

 

« Nos efforts pour protéger les individus et les collectivités contre les rudes impacts des phénomènes météorologiques extrêmes n’arrivent pas à suivre le rythme de l’évolution du climat. Notre institut est reconnaissant de ce soutien offert par Ressources naturelles Canada, grâce auquel nous aurons des exemples des meilleures pratiques en vigueur dans le domaine de la résilience climatique et nous tirerons des inspirations pour une mise en œuvre à plus grande échelle. Dans le cadre de ces projets, notre institut collaborera avec des professions clés et d’autres acteurs de tous les coins du pays pour améliorer les connaissances, les capacités et les compétences afin que la résilience climatique fasse davantage partie de leurs pratiques. »

 

Al Douglas

Président, Climate Risk Institute

Infirmière de carrière : le cheminement d’une diplômée de la Laurentienne, de mentorée à mentor

Infirmière de carrière : le cheminement d’une diplômée de la Laurentienne, de mentorée à mentor

Mme Shelli Fielding Levac évoque son cheminement vers le leadership et l’apprentissage permanent.

29 janvier 2025 - De ses débuts au programme de sciences infirmières de l’Université Laurentienne, en tant qu’étudiante, à son rôle actuel de dirigeante, Mme Shelli Fielding Levac incarne les possibilités que peut offrir une carrière dans la profession et la pérennité d’un engagement en faveur du perfectionnement professionnel.

Vice-présidente des Services cliniques et infirmière en chef à l’Hôpital général de Nipissing Ouest, elle a mis des décennies à bâtir une carrière dans la profession infirmière. « Je savais depuis toujours que je voulais faire carrière dans les soins de santé. » Un moment décisif : élève du secondaire travaillant au camp d’été pour personnes à handicap physique et développemental, organisé par la Marche des dix sous, elle a vu naître sa passion pour les soins et l’a confortée par sa décision de poursuivre des études en sciences infirmières.

« Comme je suis de Sudbury, j’aime le plein air et je ne pouvais m’imaginer étudier ailleurs », dit-elle en évoquant sa décision de s’inscrire à la Laurentienne. Au programme de sciences infirmières, elle a reçu un enseignement de premier ordre et a pu explorer divers centres d’intérêt par l’entremise de cours au choix, nouant ainsi des amitiés à vie.

« Le choix des cours facultatifs était très varié. Ces cours m’ont permis d’élargir mes compétences de future praticienne, mais aussi de côtoyer des personnes d’autres programmes. J’ai beaucoup appris et j’ai noué des relations très précieuses. »

Sa carrière couvre des rôles dans la gestion des risques de qualité, la prévention et le contrôle des infections, ainsi que la direction. Chemin faisant, elle et son mari ont souvent déménagé dans des régions éloignées, avec leurs jeunes enfants, pour y travailler, et s’installer là où les possibilités s’offraient à eux. Ils sont finalement revenus s’installer plus près de la famille pour s’occuper de parents vieillissants.

« Chaque poste que j’ai occupé m’a enrichie de compétences et m’a permis de mieux comprendre les choses, dit-elle. La profession infirmière ouvre tant de portes, que l’on se sente accomplie en étant infirmière d’étage ou que l’on aspire à des fonctions de direction, les possibilités sont inépuisables. » Elle souligne l’importance que revêt le mentorat dans la progression d’une carrière et conseille aux infirmières et aux infirmiers de demander l’avis d’experts, même en dehors de la profession.

Dans ses fonctions actuelles, Mme Fielding Levac a à cœur de soutenir les travailleurs de la santé et de relever les défis du maintien de l’effectif, citant des initiatives comme la Subvention ontarienne Apprendre et rester, qui trouvent en elle un écho tout particulier. « La crise de la COVID-19 était éprouvante pour tout le monde, surtout les professionnels de la santé. Cette subvention rappelle combien il est important d’investir dans le personnel infirmier et de voir à son maintien dans le Nord où il y a tellement de possibilités de croître et de changer le cours des choses. En effet, dans le Nord, la profession infirmière ne se résume pas à faire carrière, elle permet de contribuer à la prospérité de la collectivité et de se construire une vie épanouissante. »

Faut-il ajouter que son dévouement à la profession est une affaire de famille? Son mari est aussi infirmier et sa fille cadette obtiendra ce printemps un diplôme du programme de kinésiologie de la Laurentienne. En outre, Mme Fielding Levac est actuellement inscrite à un programme de maîtrise, mais elle n’est pas pressée de le terminer.

« Mon poste actuel à l’Hôpital général de Nipissing Ouest, que j’occupe depuis peu, est l’emploi de mes rêves, dit-elle en évoquant son avenir. Bien entendu, il me reste à finir ma maîtrise, mais, pour l’instant, je m’attache à faire en sorte que ce poste soit le plus utile possible et à appuyer les autres dans leur cheminement professionnel. »

Incarnant des évolutions possibles d’une carrière d’infirmière et les possibilités de croissance, de leadership et d’apprentissage permanent, elle demeure une ardente défenseuse de la profession infirmière et une source d’inspiration pour les personnes qui entament leur parcours dans le monde de la santé. 

Nomination de nouveaux membres au Conseil des gouverneurs de l’Université Laurentienne.

Nomination de nouveaux membres au Conseil des gouverneurs de l’Université Laurentienne.

Le Conseil des gouverneurs de l’Université Laurentienne compte maintenant deux nouveaux membres, Mme Rachel Prudhomme et M. Ryan Minor.

24 janvier 2025 - Le Conseil des gouverneurs de l’Université Laurentienne compte maintenant deux nouveaux membres, Mme Rachel Prudhomme et M. Ryan Minor. Leur nomination a été confirmée lors de son assemblée du 13 décembre 2024.

« Notre Conseil est heureux d’accueillir deux diplômés de l’Université Laurentienne, Mme Rachel Prudhomme et M. Ryan Minor, à titre de membres ayant droit de vote, a déclaré le président du Conseil des gouverneurs de l’Université Laurentienne, M. Vern Cameron. Ces personnes comptent une vaste expérience en gouvernance et consultation. Les antécédents de Mme Prudhomme dans le domaine de l’enseignement postsecondaire et ceux de M. Minor dans le secteur financier renforceront notre Conseil alors que nous continuons à promouvoir et à défendre la mission, la vision et les valeurs de l’Université Laurentienne. »  

Rachel Prudhomme

Mme Rachel Prudhomme a fait carrière en tant qu’ingénieure, éducatrice et leader et compte plus de dix-sept ans d’expérience municipale, récemment en tant que directrice de l’ingénierie pour la Ville de Newmarket, et plus d’une décennie en tant que doyenne des sciences naturelles, des affaires et de la technologie au Collège Boréal. Première femme diplômée du programme de génie minier de l’Université Laurentienne, Mme Prudhomme est aussi titulaire d’un baccalauréat spécialisé en éducation physique et santé de l’Université Laurentienne, d’une maîtrise ès sciences en physique appliquée et d’un diplôme d’études supérieures en administration publique, pour ne nommer que ceux-là.

Elle a dirigé sa propre société de recherche en ingénierie et un cabinet multinational d’experts-conseils et a été la première femme à obtenir un grade et à enseigner à plein temps en sciences et génie à l’Université Laurentienne. Elle a siégé à de nombreux comités consultatifs, conseils d’administration et comités provinciaux, dont le Conseil des ingénieurs de l’Ontario. Titulaire de plusieurs diplômes d’études supérieures, elle parle couramment plusieurs langues et continue de poursuivre son apprentissage dans divers domaines.  

Ryan Minor

M. Ryan Minor est directeur de la fiscalité chez Comptables professionnels agréés du Canada, l’organisation nationale représentant la profession comptable au Canada. Comptable professionnel agréé (CPA) en Ontario, M. Minor est titulaire d’un doctorat en droit de l’Université Queen’s, d’une maîtrise en droit fiscal LLM de l’Université York et d’un baccalauréat en commerce de l’Université Laurentienne (2000).

Au début de sa carrière, il a enseigné pendant plusieurs années à l’Université Laurentienne. Ses recherches portent sur l’incidence de la politique fiscale sur l’innovation des entreprises au Canada, et il fait partie de plusieurs comités nationaux qui conseillent les décideurs politiques sur la législation et l’administration fiscales. Par ses interventions publiques, ses cours de fiscalité et son travail au sein de comités, M. Minor s’efforce de combler le fossé entre la législation fiscale complexe et son application pratique, contribuant ainsi à l’amélioration du droit fiscal et à la mise en place d’un système plus efficace et équitable pour les contribuables et entreprises.

Une professeure de psychologie, Reeshma Haji, est en lice pour un Prix international de livre de cuisine.

Une professeure de psychologie, Reeshma Haji, est en lice pour un Prix international de livre de cuisine.

Que disent nos recettes sur notre culture?

 

21 january 2025 - Membre du corps professoral du programme de psychologie de la Laurentienne, Mme Reeshma Haji, Ph.D., jouit d’une renommée internationale pour son talent culinaire. Son livre de cuisine, intitulé All the Russ without the Fuss: Khoja Fusion Recipes for Busy Lives, est parmi les candidats aux prix prestigieux Gourmand World Cookbook Awards, un concours international mettant à l’honneur les meilleurs livres de cuisine et de vin au cours de la dernière année. Son livre, qui s’est démarqué des concurrents issus de 222 pays, est en lice dans deux catégories : Inde et Publication indépendante.


Les lauréats seront annoncés en juin 2025 lors d’une cérémonie de remise des prix à Lisbonne, au Portugal. Mme Haji se dit surprise et honorée de sa nomination. « Je ne m’y attendais aucunement. J’ai dû vérifier deux fois son bien-fondé lorsque cela a été annoncé la première fois. C’est bien un prix prestigieux, et je m’estime honorée de me compter parmi les finalistes. »
 
Mme Haji, qui s’est jointe à l’Université Laurentienne en 2009 et qui offre des cours en ligne en tant que professeure associée, s’est fait connaître pour ses recherches en psychologie sociale et sur les relations intergroupes. Ses travaux d’érudite s’attachent en effet depuis longtemps à faire reculer les préjugés et à favoriser la compréhension entre les cultures, les religions et les sexes. Bien qu’elle décrive la cuisine comme un passe-temps, elle s’intéresse à la culture alimentaire parce que cela s’inscrit dans ses objectifs de recherche.
 
« J’ai toujours été portée à faire reculer les préjugés et cet intérêt se retrouve dans ma cuisine. Selon la théorie de la relation intergroupe, le fait de réunir des groupes, que ce soit par le fait de vivre des expériences communes ou le simple partage d’un nouveau plat, peut désamorcer les préjugés. La nourriture est un excellent moyen de faire naître l’ouverture d’esprit et de tisser des liens entre les cultures. »
 
Dans son livre, Mme Haji s’inspire de son héritage khoja, mariant les influences indiennes et d’Afrique orientale aux traditions culinaires européennes. Ses recettes, comme la tourte au poisson masala — une fusion de plats réconforts britanniques et d’épices indiennes — témoignent de son esprit innovateur et inventif. Le livre déborde de recettes pratiques, faciles à préparer, qui font gagner du temps, ainsi que d’anecdotes personnelles.
 
Sa passion de gastronome remonte à son enfance torontoise, une période où les aventures culinaires de sa mère ont fait naître en elle le goût des cuisines les plus diverses. « Mon frère et moi avions l’habitude de cuisiner ensemble, dit-elle, lorsque nos parents étaient au travail. » Cette réalité se reflète dans son livre, qu’elle dédie à sa mère et à son frère, et dans lequel elle donne, au fil des pages, des conseils sur la manière de faire que les préparations culinaires se font en famille.
 
Conciliant sa carrière universitaire de professeure à la Laurentienne et son intérêt croissant envers la cuisine, Mme Haji s’est inscrite au Collège George Brown, à temps partiel, et a obtenu en 2019, après quelques années, un certificat en arts culinaires. « Je me rendais à Toronto les week-ends suivre des cours de cuisine et revenais à Sudbury le dimanche, prête à offrir mes cours toute la semaine, dit-elle. Cette formation m’a appris à composer des recettes et à donner corps à mon rêve d’écrire un livre de cuisine. De fait, créer une recette, c’est un peu comme faire de la recherche, car cela demande de la précision et de la répétabilité. Chaque recette a fait l’objet de divers essais et de critiques, question de m’assurer qu’elle convenait à d’autres et pas seulement à mon palais. »
 
Parallèlement à sa réussite culinaire, Mme Haji donne des cours en ligne sur la culture et la psychologie et est une source d’inspiration auprès des étudiants de tous cycles en tant que superviseuse des travaux de recherche. Son dévouement l’a également amenée à faire de l’accompagnement scolaire et de la consultation en gestion du temps, tout en élevant sa fille, preuve que des familles, pressées par le temps, peuvent cuisiner des plats sains et savoureux.
 
Jennifer Johnson (Ph.D.), doyenne de la Faculté des arts, salue ses contributions à la vie universitaire et à la sphère culturelle. « Mme Haji est une éducatrice engageante et éclairée dont le travail jette un pont entre le monde social et culturel. Son livre de cuisine est le prolongement naturel de son engagement en faveur de la compréhension culturelle. »
 
En attendant la 30e cérémonie de remise des prix Gourmand, qui aura lieu au Portugal plus tard cette année, Mme Haji continue d’enrichir la communauté de la Laurentienne grâce à son brassage unique de passions. Ce prix prestigieux, si elle est lauréate, viendra consacrer non seulement son talent pour la cuisine, la famille et la culture, mais aussi les valeurs — l’appréciation culturelle, la créativité et le dialogue — qu’elle véhicule dans le cadre de ses études et au-delà.
 

Roxanne Recollet évoque sa vocation à aider les autres.

Roxanne Recollet évoque sa vocation à aider les autres.

« Dès que j’ai su de quel clan j’étais issue, tout s’est enclenché. »

15 janvier 2025 - Pour Roxanne Recollet, étudiante de quatrième année du programme de services sociaux pour les autochtones à l’Université Laurentienne, le retour aux études n’était pas seulement l’obtention d’un grade, c’était aussi donner corps à une vocation de toute une vie. Son parcours vers l’enseignement postsecondaire, à 55 ans, caractérisé par la résilience, la détermination et un profond attachement à ses racines autochtones, est aussi inspirant que peu conventionnel.

Mme Recollet est originaire du territoire non cédé de Wikwemikong, lieu où a pris racine sa passion pour l’aide à autrui, là aussi où, cherchant à concilier le travail et la famille, au sortir du programme d’études en travail social du Collège Northern, en 2015, elle a ressenti le désir d’élargir ses horizons et ses compétences afin de mieux servir sa communauté.

« L’une des raisons qui m’ont poussée aux études, dit-elle, était de devenir, aux yeux de ma communauté, un modèle à suivre. Il n’est jamais trop tard, et on n’est jamais trop vieux de reprendre le chemin de l’école. »

En 2020, elle s’est inscrite à l’Université Laurentienne, en suivant d’abord des cours en ligne, à temps partiel, avant de déménager à Sudbury pour étudier à plein temps. Le transfert de ses crédits du collège lui a permis de démarrer du bon pied, et le positivisme qui l’anime imprègne tout ce qu’elle entreprend.

« Tout le monde peut avoir une mauvaise ou une bonne journée, mais nous sommes ici, en bonne santé, en train de faire et d’être, dit-elle. La vie est si précieuse, et j’essaie d’apprendre et d’expérimenter autant que possible. Cela me donne de l’énergie et de la vitalité. »

Sa décision de poursuivre des études en service social est fortement tributaire de son identité de femme du clan de l’ours, un clan dont les membres sont connus pour leur rôle de protecteur et de guérisseur. « Dès que j’ai su de quel clan j’étais issue, tout s’est enclenché, dit-elle. Cette découverte a validé ma voie dans la profession d’aide et a confirmé mon désir d’incorporer dans mon travail les visions du monde autochtones. »

Au fil des ans, Mme Recollet a vu sa carrière évoluer, englobant les rôles d’intervenante en santé mentale, de défenseure de la santé maternelle et infantile et d’animatrice d’ateliers de guérison au service des communautés des Premières Nations.

De concert avec sa sœur, elle offre des séances de formation comme la Formation appliquée en techniques d’intervention face au suicide (ASIST) et les Premiers secours en santé mentale, séances très populaires dans les communautés autochtones. Malgré la grande perte de deux de ses sœurs pendant la pandémie de la COVID-19, elle poursuit la mission d’autonomisation individuelle qu’elle menait en commun avec elles. « Même si mes sœurs ont rejoint le monde des esprits, elles sont avec nous, dans nos cœurs et nos esprits, lorsque nous donnons des séances de formation. Leur présence me donne de la force. »

Depuis qu’elle est à l’Université Laurentienne, elle se dit comblée par le soutien de la communauté et les ressources offertes par le Centre autochtone de partage et d’apprentissage (CAPA). « Je fais le rituel de purification chez moi, mais quand je ne le peux pas, je suis heureuse que le CAPA offre un espace de réflexion et de guérison. J’ai même eu l’occasion de communiquer à mes pairs et à mes professeurs les enseignements de la Roue de médecine, créant ainsi des relations de réciprocité en accord avec le système de croyances autochtones. »

Son histoire est aussi celle du renouveau. Au cours de sa vie, elle a exercé diverses fonctions : coiffeuse, organisatrice de mariages, assistante dentaire, formatrice. Ces expériences, alliées à la vie de mère, l’ont transformée en un « couteau suisse » de compétences et d’adaptabilité, comme elle l’indique fièrement. « Je n’ai pas peur d’appréhender un besoin, tant dans ma vie que dans ma communauté, et je m’efforce sans crainte de trouver un moyen de le combler. »

Elle entend regagner le territoire de Wikwemikong et mettre ses acquis au service des besoins particuliers et complexes de sa communauté. Elle entend poursuivre son travail avec sa sœur, en offrant un soutien et des services ancrés dans la culture des populations dites vulnérables.

« Être parent m’a appris des leçons inestimables, mais poursuivre mes études m’a muni des outils nécessaires pour aller encore plus de l’avant. Il n’est jamais trop tard pour apprendre et grandir. »

À l’approche de la fin de ses études, l’histoire de Mme Recollet témoigne du pouvoir transformateur de l’éducation et des vertus impérissables de la persévérance. Elle nous rappelle que la croissance est toujours possible, quel que soit le stade auquel on se trouve dans la vie.

Les futurs enseignants apprennent à rendre les mathématiques amusantes

Les futurs enseignants apprennent à rendre les mathématiques amusantes

M. David Hung (Ph.D.) apporte à l’Université Laurentienne sa passion pour les mathématiques et une approche innovatrice de l’enseignement.

8 janvier 2025 - Qu’est-ce qui fait des mathématiques une matière qui suscite l’enthousiasme plutôt que la crainte? À cette question, le Pr David Hung indique que l’essentiel est de donner vie aux mathématiques pour que les personnes apprennent à les aimer et ainsi favoriser une culture dans laquelle les mathématiques s’enracinent dans la vie quotidienne.

M. Hung est un éducateur chevronné féru de mathématiques qui favorise une stratégie motivante de l’enseignement dans le cadre du programme d’éducation de l’Université Laurentienne. Ses étudiants apprennent non seulement les mathématiques, mais aussi comment les rendre éventuellement intéressantes dans la salle de classe. Tant dans ses travaux de recherche que dans son approche de l’enseignement, il dit privilégier le « parler étudiant » pour susciter l’intérêt.

Les difficultés en mathématiques, illustrées par des exemples probants, suscitent en particulier chez les élèves des 7e et de 8e années l’envie de se creuser les méninges et de mieux comprendre la matière.

« Les mathématiques ne se résument pas à trouver la bonne réponse, dit-il. L’enjeu réside dans le processus qui mène à celle-ci. Si les élèves sont aptes à se reconnaître dans la matière, à en discuter et à en construire la compréhension par la discussion, le raisonnement et l’explication des motifs, ils en viendront à comprendre la matière en profondeur et à la maîtriser de manière plus rigoureuse. »

La passion de M. Hung pour l’enseignement est née très tôt d’une prise de conscience de sa vocation d’éducateur. Il a entrepris sa carrière dans l’informatique et l’ingénierie, d’abord chez IBM Canada, puis au ministère de l’Éducation, au sein du département de langue française, en tant que coordonnateur des technologies de l’information.

« Un jour, quelqu’un m’a dit que je devrais considérer la carrière d’enseignant, et je lui ai répondu bon, d’accord, se souvient-il. » Armé de ses antécédents en tutorat et sûr de ses capacités, il a décidé de poursuivre ses études, décrochant un baccalauréat et une maîtrise en éducation, puis un doctorat à l’Institut d’études pédagogiques de l’Ontario, qui se rattache à l’Université de Toronto.

Au fil des ans, qui l’a vu enseigner à des élèves du primaire à la 12e année dans des écoles publiques de l’Ontario et à l’étranger, en anglais et en français, sa carrière a embrassé les rôles d’enseignant, de directeur d’école internationale et de chargé de cours universitaire. Maintenant à la Laurentienne, il s’attache à faire en sorte que les futurs enseignants acquièrent la capacité de s’approprier les mathématiques, avec confiance et créativité, en modélisant les pratiques qu’il défend.

En alliant sa vaste expérience d’enseignant à ses recherches, M. Hung illustre bien comment les enseignants peuvent faire que les mathématiques sont non seulement à la portée des apprenants de tous âges, mais aussi qu’elles les passionnent vraiment. « Je veux que mes étudiants réussissent, non seulement aux examens, mais aussi en devenant des éducateurs qui éveillent chez leurs élèves la confiance et la curiosité. Pour que le respect et la confiance règnent en classe, ils doivent d’abord disposer d’une maîtrise solide de la matière et de compétences de communication claire, de même que d’un large arsenal de stratégies pédagogiques et de techniques de gestion efficace de la classe. »

Son approche, ancrée dans le socio-constructivisme au service de l’apprentissage vertical, met l’accent sur le travail de groupes aléatoires d’élèves, la participation active et la prise en compte des applications à la vie de tous les jours. Par des activités motivantes, comme l’examen des forfaits de téléphonie mobile et le choix du forfait optimal, afin d’expliquer les concepts de taux et de ratios, ou la conception de la salle de classe idéale où enseigner la géométrie, les personnes maîtrisent non seulement les concepts qui sous-tendent les mathématiques, mais établissent également la confiance nécessaire en appliquant leurs connaissances à la résolution de problèmes de la vie réelle.

« À mon avis, le plus grand avantage que présente cette approche est que les élèves se retrouvent dans un milieu où ils ont l’assurance de faire partager leurs idées et de se soutenir les uns les autres dans la poursuite d’un objectif commun. La meilleure éducation est un cadre d’enseignement où l’éducateur favorise l’apprentissage sans imposer de limites rigides, en laissant la curiosité et l’esprit critique orienter le processus. »

Il conseille aux aspirants éducateurs de privilégier leurs compétences en mathématiques, sachant que nombre d’entre eux auront à les enseigner à des élèves de l’Ontario, même si les mathématiques n’entrent pas dans leur principal domaine disciplinaire.

Actuellement, M. Hung donne des cours du programme concomitant d’éducation (volet anglais) et s’attend à pouvoir élargir son offre de cours dans le cadre du programme d’éducation bilingue de l’Université Laurentienne.

« De nombreux éducateurs, parce qu’ils n’ont pas les compétences de base, s’estiment mal préparés à enseigner les mathématiques, dit-il. Mon objectif, en incitant les étudiants à aimer les mathématiques, est de faire en sorte que chacun d’entre eux se sente soutenu et bien préparé à devenir d’excellents enseignants de mathématiques qui pourront instiller cet amour à leurs élèves. »

Des étudiants de la Laurentienne se sont rendus chez Adidas, en Allemagne, dans le cadre de leur projet de fin d’études.

Des étudiants de la Laurentienne se sont rendus chez Adidas, en Allemagne, dans le cadre de leur projet de fin d’études.

Des projets de consultation d’envergure internationale offrent aux étudiants une expérience mémorable.

20 décembre 2024 - Les étudiants de quatrième année en administration du sport (SPAD) ont bouclé leur parcours par un projet international de consultation chez Adidas, la célèbre société d’habillement sportif. Cette expérience fait partie de l’engagement du programme à préparer les finissants à réussir à l’échelle mondiale par l’entremise d’un apprentissage intégré au travail, de relations avec l’industrie et d’expériences pratiques.

Tout au long de leur dernier semestre, les étudiants de SPAD collaborent avec une entreprise sportive pour mettre en pratique le sens des affaires et l’expertise qu’ils ont acquis tout au long du programme, le point culminant étant un voyage de groupe au siège d’une société pour présenter leurs conclusions. Cette année, les finissants, travaillant avec Adidas, ont entrepris un projet nécessitant des recherches approfondies, une planification stratégique et une résolution créative des problèmes. Ils se sont rendus à Allemagne, pour présenter leurs recommandations aux dirigeants d’Adidas, dont Darby Rieve, diplômé de SPAD (2014).

« Ce projet incarne tout ce à quoi nous aspirons, a déclaré le professeur Anthony Church (Ph.D.), directeur de l’École d’administration du sport. Nos étudiants n’ont pas seulement acquis une véritable expérience en consultation, ils ont également prouvé qu’ils étaient prêts à exceller sur la scène internationale. Adidas nous en a donné des commentaires extrêmement positifs, preuve du travail acharné de nos étudiants et du dévouement de notre corps professoral. »

Callum Belshaw, finissant de SPAD, a qualifié l’expérience de transformatrice. « Ce projet nous a poussés à penser de manière critique, à collaborer efficacement et à présenter avec assurance, a déclaré Callum, qui a terminé un stage avec Perfect Game. Le fait de pouvoir présenter nos idées directement aux dirigeants d’Adidas en Allemagne a été surréaliste. Nous avons en effet eu l’impression que tout ce que nous avions appris avait parfaitement pris corps à ce moment-là. »

Gabriella Moggy, une autre finissante de SPAD et bientôt stagiaire chez les Sénateurs d’Ottawa, est du même avis. « Je me disais que le fait de se rendre en Allemagne pour faire un exposé devant les dirigeants d’Adidas allait être incroyable et, en effet, nous retrouver dans une salle avec des experts internationaux si remarquables ne ressemblait à rien ce que j’avais vécu jusque-là. Mais, grâce à la préparation et le soutien reçus au fil de notre programme, notre groupe était tout à fait dans son élément. Nous étions prêts à faire notre exposé, à répondre à des questions difficiles et à prendre en compte tous les commentaires. Je me réjouis à la perspective d’entamer ma carrière sur cette lancée. »

Les finissants de SPAD décrochent un baccalauréat en commerce avec spécialisation en administration du sport, un programme qui conjugue la gestion d’entreprise et la gestion du sport. Les étudiants acquièrent en gestion d’entreprise des connaissances indispensables à leur cheminement de carrière, tant dans l’industrie du sport que dans d’autres secteurs d’activité.

La progression structurée du programme, axé sur l’apprentissage par l’expérience - du jumelage auprès de cadres commerciaux à la gestion d’événements en passant par les stages - fait que les étudiants, arrivés au stade culminant de leur formation, sont prêts à laisser leur marque chez des partenaires comme Adidas.

La réussite du programme, y compris l’expérience culminante de cette année, tient en grande partie à la contribution des diplômés de SPAD. Par exemple, leurs dons ont contribué aux frais de voyage à l’étranger des finissants. Les diplômés comptent aujourd’hui parmi les employés d’entreprises comme Adidas, aussi bien au niveau national qu’à l’étranger, preuve de leur employabilité auprès des entreprises figurant au classement de Fortune 500.

Le programme SPAD de l’Université Laurentienne continue d’offrir aux étudiants un apprentissage en classe intégré à des applications pratiques, préparant ainsi les diplômés à prospérer sur les marchés mondiaux concurrentiels.

M. Church a souligné l’engagement continu du programme à favoriser les expériences internationales. « Chaque diplômé du programme SPAD repart avec une expérience internationale qui le distingue des autres. Ce projet n’est qu’un exemple parmi d’autres de la façon dont notre réseau de diplômés, notre corps professoral et nos relations avec l’industrie s’unissent pour créer quelque chose de vraiment spécial pour nos étudiants. »

Des étudiants en architecture collaborent avec Independent Living Sudbury Manitoulin pour la conception de logements accessibles

Des étudiants en architecture collaborent avec Independent Living Sudbury Manitoulin pour la conception de logements accessibles

Le projet a été entrepris en soutien à la collectivité locale.

17 décembre 2024 - Un groupe d’étudiants à la maîtrise en architecture de la Laurentienne collaborent actuellement avec Independent Living Sudbury Manitoulin (ILSM) dans la réalisation d’un projet innovateur. Encadrés par le Pr Thomas Strickland (Ph.D.), les étudiants s’attachent à concevoir, selon les sept principes de la conception universelle, un édifice résidentiel entièrement accessible répondant aux besoins particuliers des résidents d’ILSM.

Ce projet, qui sort du cadre purement universitaire, offre aux étudiants une expérience concrète de la conception axée sur la clientèle et répond aux besoins pressants de la collectivité. L’édifice proposé, qui compte 30 logements accessibles, des espaces communs et des logements pour une ou deux personnes et des familles, redéfinit comment l’accessibilité et l’esthétique peuvent coexister afin d’améliorer la qualité de vie.

« Ce groupe d’étudiants ne s’attache pas seulement à respecter les normes du bâtiment ou les pratiques exemplaires, il entend aussi les dépasser en créant à l’intention de la clientèle un milieu où il fait bon vivre, a dit M. Strickland. Les étudiants en architecture bénéficient d’un apprentissage pratique sous diverses formes et les personnes inscrites à ce cours ont la possibilité d’avoir avec les clients des discussions utiles, de la réunion initiale à un projet potentiellement innovateur. »

Les étudiants ont en effet adopté une approche concertée à l’instar d’un cabinet d’architectes dans leurs discussions avec ILSM. Ils se sont réunis avec le personnel d’ILSM et des membres de la communauté afin de recueillir des commentaires, d’affiner leurs idées et de s’assurer que le schéma architectural répond aux besoins des personnes ayant des déficiences motrices, cognitives et visuelles.

Les étudiants ont déjà présenté leurs travaux lors de séances d’examen avec ILSM et en ont profité pour faire valoir leurs idées innovatrices, comme les plans d’étage imprimés en 3D, afin de faciliter les rétroactions.

« Cette expérience a été jusqu’ici un grand bienfait pour nos membres, a dit la directrice générale d’ILSM, Angela Gray. Ce processus illustre bien notre slogan, à savoir « Rien ne se fera pour nous, sans nous ». Nos membres ont évoqué leur expérience personnelle dans un cadre orienté vers la recherche de solutions à des personnes vraiment animées par le souci de les aider à répondre à leurs besoins d’autonomie. »

Pour les étudiants, ce projet est une occasion unique d’apprendre à fusionner utilité, beauté et conception axée sur le client et leur a permis de montrer que l’architecture peut entraîner des changements positifs en favorisant chez les personnes ayant des déficiences l’autonomie et la qualité de vie.

« Collaborer avec un vrai client nous a appris à aborder la conception sous un angle différent, a indiqué Zoe Clarke, étudiante en première année de maîtrise en architecture. L’approche adoptée mise non seulement sur l’expertise de l’architecte, mais aussi sur l’effort à faire pour comprendre comment les personnes vivent et occupent réellement les locaux et comment elles appréhendent leur environnement bâti. »

Les conceptions des étudiants sont le fruit de leurs recherches et d’un récent voyage à Copenhague, où ils ont étudié certains des bâtiments comptant parmi les plus accessibles au monde.

« L’objectif ultime est que ILSM soit en mesure de présenter ces conceptions à des bailleurs de fonds et à des organismes gouvernementaux afin de disposer des ressources nécessaires pour réaliser le projet, a dit M. Strickland. Les étudiants ont trouvé inspiration dans l’incidence que pourrait avoir ce projet. »

Originaire du Canton de Tiny (Ontario), situé à environ trois heures au sud de Sudbury, Zoe Clarke, a choisi de venir préparer un baccalauréat en architecture à la Laurentienne après avoir été inspirée par un reportage traitant d’un projet où des étudiants avaient travaillé avec un aîné autochtone à la construction de canoës.

« J’ai choisi le programme d’architecture de la Laurentienne parce qu’il offre des possibilités d’apprentissage par l’expérience, mais je n’avais jamais imaginé que je participerais à la conception d’une résidence qui serait effectivement construite à l’usage de la communauté, dit-elle. Ce genre de travail laisse un impact durable sur nous, en tant qu’étudiants, et fait une différence dans notre communauté et le monde de la conception accessible ».

Les étudiants inscrits à la maîtrise en architecture de la Laurentienne ont présenté la semaine dernière leurs conceptions finales et propositions aux membres d’ILSM.

« Les étudiants ont fait preuve d’une passion et d’une créativité remarquables, a déclaré Angela Gary, en évoquant le processus de collaboration. Nous sommes certains que cet édifice prendra corps et nous réjouissons à l’idée de voir leurs conceptions se concrétiser. »

La linguistique est le fondement de l’IA selon Banafsheh Karamifar.

La linguistique est le fondement de l’IA selon Banafsheh Karamifar.

Sujets d’avant-garde avec une nouvelle professeure de l’École des arts libéraux

12 décembre 2024 - Banafsheh Karamifar (Ph.D.), dont l’expertise interdisciplinaire enjambe la linguistique, l’analyse critique du discours, l’éducation et les technologies émergentes, apporte à la Laurentienne une vaste expérience et une perspective globale. Passionnée par la diversité des langues et des cultures, alliant la rigueur universitaire à son souci d’applications pratiques, elle s’attache à relever les défis réels dans les domaines de l’éducation et de la communication.

Diplômée de l’Université de Paris Nanterre, en France, où elle a obtenu un doctorat en sémantique textuelle et en analyse critique du discours, Mme Karamifar, qui communique avec aisance en persan, français et anglais, a enseigné dans divers établissements. Tout récemment, elle exerçait les fonctions de chercheuse principale à l’Université d’Ottawa, où elle se penchait sur des questions au croisement de l’intelligence artificielle (IA) et de l’enseignement supérieur.

Maintenant professeure à l’École des arts libéraux, où elle enseigne principalement des cours de linguistique dans le cadre du programme de français langue seconde, Mme Karamifar favorise l’avancement de la diversité linguistique dans les espaces numériques et l’amélioration de l’enseignement des langues secondes en s’appuyant sur des technologies émergentes.

Comment une universitaire, spécialisée en linguistique, se retrouve-t-elle plongée dans l’IA?

À cette question, Mme Karamifar répond que, bien que l’on pense souvent à l’ingénierie, à l’informatique et à la technologie lorsqu’on évoque l’IA, les technologies émergentes à base d’IA sont en réalité intrinsèquement liées à la linguistique, à l’analyse critique du discours et à l’humanité.

« La linguistique et l’IA sont intimement liées, dit-elle. L’avancée de l’IA générative (comme les boîtes de clavardage et les outils de traduction), par exemple, repose sur des théories linguistiques, c’est-à-dire sur la saisie du fonctionnement des mots dans les phrases et des contextes plus larges. Étant analyste critique du discours, je trouve qu’il est fascinant d’explorer la manière dont l’IA générative et les outils socio-technologiques qui en dérivent façonnent notre société, notre vie quotidienne, notre communication et notre éducation. »

Mme Karamifar a récemment co-organisé un colloque intitulé « IA et enseignement postsecondaire à l’intersection des perspectives des parties prenantes », un événement bilingue soutenu par eCampusOntario et QuadC. Elle souligne l’importance que revêt la collaboration face aux possibilités que présente l’IA et aux défis qu’elle pose. Deux étudiants de maîtrise de la Laurentienne, l’un en informatique, qui développe à l’intention des utilisateurs malvoyants une technologie d’assistance par l’IA, l’autre, une étudiante en biologie explorant le rôle de l’IA dans ses études, ont mis en évidence le dynamisme de l’Université dans le domaine de la recherche interdisciplinaire.

« Ces deux étudiants à la maîtrise, dit-elle, se sont distingués parmi les doctorants et les chercheurs professionnels, preuve de l’ubiquité de l’IA, sans égard à l’expérience ou à la discipline. » L’intérêt que porte Mme Karamifar aux dimensions sociales et techniques de l’IA traduit sa conviction en la nécessité d’un dialogue entre les sciences humaines et les sciences en vue d’une société plus équitable.

Sa nomination à la Laurentienne illustre bien l’engagement de l’Université à l’égard de l’innovation et de l’inclusivité. La vision de Mme Karamifar consiste en effet à favoriser la collaboration interfacultaire, créant ainsi des possibilités de recherche explorant les répercussions sociales, éthiques et technologiques de l’IA. « L’IA, dit-elle, est une technologie transformatrice qui lie les disciplines. En rassemblant des perspectives divergentes, nous pouvons en arriver à des solutions plus complètes et plus efficaces. »

« La professeure Karamifar est un complément précieux au sein de la communauté de la Laurentienne, a déclaré le vice-recteur principal aux études, M. Malcom Campbell. Ses compétences interdisciplinaires et sa perspective globale font hisser au pinacle de la recherche universitaire l’innovation et l’inclusivité. Son expertise en linguistique et son intérêt pour l’IA font en sorte qu’elle jette un pont entre des domaines de première importance, ce qui favorise une meilleure compréhension des interactions entre le langage et la technologie. Nous sommes très enthousiastes à l’idée de voir sa vision inspirer les étudiants et promouvoir la collaboration interdisciplinaire au sein de la communauté de la Laurentienne. »

Mme Karamifar a fait sien l’engagement de la Laurentienne à l’égard du bilinguisme et de l’innovation, y voyant un milieu idéal pour faire avancer ses recherches et inspirer les étudiants. Elle se réjouit à la perspective de cultiver des liens propices à la diversité linguistique, à l’inclusivité et à la collaboration interdisciplinaire.

« J’estime que la Laurentienne me convient parfaitement, dit-elle. Les valeurs institutionnelles, notamment l’engagement en faveur du bilinguisme et du pluriculturalisme, en font un milieu universitaire, diversifié et dynamique, où je me sens fière de travailler et certaine de pouvoir mettre à contribution mon expertise en linguistique et dans les technologies émergentes. »

Un nouvel institut de recherche voit le jour sous l’impulsion d’Isabelle Côté

Un nouvel institut de recherche voit le jour sous l’impulsion d’Isabelle Côté

Cette chercheuse de la Laurentienne est aussi cofondatrice de l’Institut PEVC.

10 décember 2024 - Isabelle Côté (Ph.D.), professeure agrégée à l’École de service social, a lancé l’Institut PEVC (Protection des enfants en contexte de violence conjugale) avec Simon Lapierre, son partenaire de recherche et professeur titulaire à l’École du travail social de l’Université d’Ottawa. Cette initiative de recherche et de formation inédite se consacre à la protection des enfants en situation de violence familiale, en mettant l’accent sur l’intervention, la prévention et la formation professionnelle.

Né de leur projet de recherche de cinq ans, lequel bénéficie d’une subvention d’un million de dollars accordée par Condition féminine Canada en 2019, l’Institut, qui s’appuie sur les fondements puisés dans les pratiques validées au cours des recherches, poursuit actuellement ses activités avec un soutien considérable de la Fondation Lucie et André Chagnon.

« Les enfants qui vivent en situation de violence familiale sont à risque élevé de troubles sur le plan du développement, a déclaré Mme Côté. Notre objectif est d’assurer leur sécurité, de responsabiliser les professionnels et d’élaborer ensemble des stratégies d’intervention efficaces pour sauver des vies. »

L’Institut PEVC offre une formation complète à l’intention des professionnels francophones travaillant dans les domaines de la protection de la jeunesse, de l’application de la loi, des refuges pour femmes, des programmes d’intervention auprès des agresseurs et des services juridiques. Ce programme de formation de quatre jours permet aux professionnels des services communautaires de s’initier aux meilleures pratiques, directement auprès des chercheurs. Les participants apprennent à s’occuper de cas complexes de violence familiale, à veiller à la sécurité des enfants et de leur mère et à mieux comprendre la responsabilité des auteurs de violences.

« Les cas de violence familiale sont parmi les plus difficiles et les plus dangereux à traiter, explique Mme Côté. Nous faisons évoluer le paradigme avec l’adoption d’un modèle d’intervention rapide qui met l’accent à la fois sur la sécurité immédiate et le changement à long terme. À notre connaissance, le schéma de formation qui s’en dégage, c’est-à-dire des travaux de recherche aux intervenants de première ligne, est le premier du genre dans ce domaine au Canada. »

Le modèle PEVC a été mis en œuvre dans trois régions pilotes du Québec, et les preuves de son efficacité ont suscité l’intérêt d’autres régions. Implanté aujourd’hui dans sept régions, en anglais et en français, le PEVC poursuit son essor au gré des besoins des collectivités, l’Institut ayant formé, notamment dans l’ensemble du Québec, un effectif croissant constitué de policiers, d’avocats, de procureurs et de prestataires de services sociaux.

« La violence au foyer est souvent invisible, dit Mme Côté, et les auteurs font parfois figure de « bons gars ». Nous formons les professionnels de sorte qu’ils puissent déceler de telles situations et y remédier, avant qu’il ne soit trop tard, en adoptant une approche holistique privilégiant la sécurité des enfants. »

Fort du financement généreux de la Fondation Chagnon, l’Institut verra élargir ses activités de formation et de recherche. L’équipe s’est engagée à évaluer et à adapter en permanence son modèle et entend rester à la pointe de la protection des enfants à risque.

« Notre travail va au-delà de l’intervention, précise Mme Côté. Il importe de faire vivre aux enfants l’enfance qu’ils méritent, dans de bonnes conditions de sécurité et de santé, et de nous assurer que les familles peuvent se défaire du cycle de la violence. »

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