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M. Jean-Marc Edmé

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Jean-Marc Edme sur un terrain de football

Directeur du personnel des Redblacks d’Ottawa, M. Jean-Marc Edmé a reçu un baccalauréat spécialisé en commerce – administration des sports de l’Université Laurentienne en 2008. En se remémorant son séjour à la Laurentienne, il conserve de beaux souvenirs des activités de l’Association des étudiants antillais, comme les galas multiculturels, les repas-partage et les défilés de mode. L’Association alimentait un sentiment de communauté. « Nous nous connaissions tous, a dit M. Edmé, les étudiants noirs. »

Au cours de ses quatre ans à la Laurentienne, il s’est rendu compte que les Noirs étaient assez peu nombreux. « J’étais le seul homme noir en administration des sports pendant mes études, a expliqué M. Edmé pendant une entrevue récente avec le Bureau des anciens. Souvent, j’étais le dernier choisi pour les travaux de groupe. »  

Il ne s’agissait pas d’une expérience unique pour M. Edmé, qui ajoute qu’il est le seul Noir à pourvoir un poste de directeur du personnel dans la Ligue canadienne du football (LCF), qu’il s’est démené pour obtenir et qu’il exerce depuis 14 ans.

Selon lui, la célébration des Noirs devrait se faire à longueur d’année. « Le dialogue doit être continuel et pertinent, a-t-il dit, soutenant que la discrimination est plus profonde et insidieuse que beaucoup de personnes le croient. Les gens pensent que le racisme, c’est d’utiliser des mots injurieux, mais ça va beaucoup plus loin. » Il a raconté que, un jour, il entretenait sa cour et a été pris à tort pour un ouvrier, que les agents de bord font une vérification double de ses billets de classe d’affaires et qu’on lui a dit, déjà, au Mississippi, que les relations interraciales sont taboues.

Afin de favoriser des pratiques d’embauche plus inclusive dans la LCF, il s’est joint au comité pour la diversité et l’inclusion de l’organisme. « Nous avons du chemin à faire, a-t-il précisé. Je veux m’assurer qu’il y a une place pour qui que ce soit, peu importe l’origine, la couleur et le genre, car nous avons tous droit aux mêmes possibilités de réussir. »

M. Edmé souligne l’importance de rappeler aux jeunes NAPDC qu’il existe des carrières autres que dans les secteurs des sports et des spectacles. « Il faut suivre son cœur et nourrir ses passions, a-t-il affirmé. Vous pouvez faire carrière dans les soins infirmiers, l’ingénierie ou même les communications. » Il met sur pied actuellement un programme permettant de nouer des liens entre des élèves minoritaires du palier secondaire avec des entraîneurs, des prospecteurs de talents et des gestionnaires, bref, des modèles. « Soyons proactifs avec nos jeunes, » a-t-il encouragé.

Il conseille aux jeunes de persévérer malgré tout et de continuer d’aller de l’avant, même quand le chemin est cahoteux.