Récente diplômée du programme de maîtrise en sciences de l’activité physique, Mme Anik Dennie a reçu, pendant la Semaine de la recherche 2019, le Prix d’innovation en recherche pour ses travaux avec Mme Joël Dickinson, Ph.D., sur la formation en matière d’espace sécuritaire pour les personnes LGBTQ2-S. Cette formation découle d’une enquête évaluant le climat en ce qui a trait aux membres LGBTQ2-S+ qu’a menée le Comité sur la diversité sexuelle et identitaire et qui a mis en évidence les ressources requises pour ces personnes sur le campus. Tout en initiant les participants aux nuances de la sexualité et de l’identité sexuelle, la formation leur transmet les connaissances dont ils ont besoin afin d’être une ressource qui accepte les personnes LGBTQ2-S. Dans ces ateliers, les participants se familiarisent avec les politiques, procédures et ressources à l’Université et à l’extérieur du campus qui pourraient servir aux personnes LGBTQ2-S ayant besoin de soutien. Ceux qui parachèvent la formation reçoivent une gommette à poser sur la porte de leur bureau signalant qu’ils sont en mesure d’offrir un espace sécuritaire à qui en aurait besoin.
Mme Dennie s’est lancé dans ce domaine quand Mme Dickinson lui a demandé d’offrir la formation en français. Lorsque Mme Dickinson est devenue doyenne intérimaire de la Faculté des arts, Mme Dennie est devenue la formatrice principale en matière d’espace sécuritaire, donnant des ateliers à Sudbury, au Collège Cambrian, à l’Association canadienne pour la santé mentale, au Conseil scolaire catholique du Nouvel-Ontario et au Rainbow District School Board. Elle a aussi donné des ateliers à l’extérieur de Sudbury, récemment à l’Université de Moncton.
Depuis l’obtention de sa maîtrise au printemps, Mme Dennie tente de mettre sur pied une entreprise de formation en matière d’espace sécuritaire qui continuera d’offrir des ateliers à la communauté. L’un de ses objectifs est de donner des ateliers dans le secteur minier, car il y a un besoin de sensibilisation à cet égard. Elle a été élevée dans une famille minière, connait le secteur et espère améliorer le dialogue touchant l’homophobie et favoriser l’acceptation dans cette vaste main-d’œuvre, ce qui aura aussi des répercussions dans d’autres secteurs du Grand Sudbury.
En avril 2019, Mme Dennie a soutenu avec succès la thèse intitulée « The effects of homophobia, biphobia and transphobia in high school physical education classes, school sports and community sports on future sports and physical activity participation: a retrospective study ». Son étude compare les tendances en matière d’homophobie dans le nord de l’Ontario et le reste de la province et montre que les jeunes LGBT nord-ontariens vivent plus souvent des expériences homophobes et qu’il est peu probable que les gens interviennent pour les aider comparativement aux autres jeunes. Conséquemment, les jeunes LGBT déclarent avoir un niveau moins élevé d’activité physique. Une comparaison des sexes indique que les garçons font plus souvent l’objet d’injures homophobes que les autres perçoivent comme un moyen de les motiver et d’inciter une plus grande participation. La recherche de Mme Dennie est pionnière puisque les études semblables ne portaient que sur l’homophobie chez les athlètes d’élite.
Mme Dennie met aussi l’accent sur la santé communautaire et est bénévole auprès de personnes à risque, notamment le programme Out of the Cold Dinner, organisé par la St. Andrew’s United Church. Dans son travail, elle se fait la voix des personnes qui n’ont pas encore trouvé la leur, surtout au sein de la communauté LGBTQ2-S.