7 juillet 2014 – Les recherches environnementales menées au Centre pour la vitalité des lacs Vale de l’Université Laurentienne sont le sujet d’un article publié dans le numéro de juin de la revue scientifique internationale Nature Communications. L’auteur principal, M. Andrew Tanentzap, Ph.D., de l’Université de Cambridge (Royaume-Uni), a étudié les chaînes alimentaires aquatiques dans le lac Daisy, à Sudbury (Ontario). Les résultats de l’étude montrent des liens importants entre les forêts saines des écosystèmes boréaux et la viabilité des stocks de poissons dans les lacs d’eau douce.
L’étude révèle que les jeunes perchaudes du lac Daisy sont mieux nourries dans les régions où l’eau reçoit des débris forestiers qui apportent ainsi un complément à la chaîne alimentaire aquatique. Dans des parties du lac moins bordées de végétation, les poissons ont moins de zooplancton microscopique pour se nourrir et sont plus petits.
« Nous avons trouvé des poissons dont presque 70 % de la biomasse était constituée de carbone provenant des arbres et des feuilles plutôt que de sources de la chaîne alimentaire aquatique, explique M. Tanentzap. Essentiellement, les jeunes poissons des lacs de régions peu boisées sont plus petits et par conséquent moins susceptibles de se reproduire et de survivre. Dans les régions abondamment boisées, les populations de poissons sont certainement plus robustes. »
M. Tanentzap, chercheur-boursier Banting au Centre pour la vitalité des lacs Vale pendant la majeure partie de son étude, et ses collègues de l’Université de Cambridge reviendront à Sudbury cet automne pour continuer leur étude qui s’échelonnera sur trois ans.
« Nous sommes ravis de voir le travail d’Andrew publié dans Nature Communications, a indiqué le directeur du Centre pour la vitalité des lacs Vale et titulaire d’une Chaire de recherche du Canada sur les systèmes aquatiques stressés, M. John Gunn. Le paysage unique de Sudbury est un laboratoire de recherche important sur la scène internationale, et l’étude de Cambridge montre que la restauration de nos cours d’eau est réellement profitable dans les eaux en aval. »
Le Centre pour la vitalité des lacs est un centre d’excellence pour l’étude des écosystèmes d’eau douce stressés et en restauration, et le siège de nombreuses études environnementales et sur la gestion des ressources naturelles.
« Même si l’étude de l’équipe se concentre sur les régions boréales, indique M. Tanentzap, les résultats s’appliqueront probablement à l’échelle mondiale, dans toutes les régions déboisées. La dégradation et la destruction des terrains boisés ont des incidences directes sur les chaînes alimentaires aquatiques. C’est important parce que les poissons d’eau douce apportent plus de 6 % des protéines aux humains et sont la principale source d’acides gras oméga‑3 ».