Grandir dans une famille monoparentale peut être difficile, même si cela n’a pas empêché Celina Rios-Nadeau de poursuivre son rêve de devenir architecte.
« J’aime le design et la manière dont il inspire véritablement les gens, » dit Celina Rios-Nadeau. « Cela n’a pas toujours été facile pour moi de grandir juste avec ma mère et mes deux frères, mais depuis que je fréquente l’Université, je commence à me forger ma propre opinion sur ce que je veux et ce qui m’inspire. »
Après sa deuxième année d’études à l’École d’architecture McEwen, le flair artistique et la motivation dont fait preuve Celina pour réussir sa scolarité lui ont valu une bourse soulignant ses origines autochtones.
Instituée par le Groupe Financier de la RBC, la Bourse d’architecture de la RBC, qui se base sur les résultats scolaires, est décernée à une personne autochtone qui poursuit des études à plein temps en architecture à l’Université Laurentienne.
Celina Rios-Nadeau est reconnaissante d’avoir décroché cette bourse et elle se dit fortement encouragée par le « regain de confiance » que cela lui a donné juste avant d’entamer sa troisième année d’études.
« Étudier peut parfois être très stressant, » dit-elle. « Obtenir une bourse est incontestablement un moyen de vous aider à davantage vous concentrer sur vos aspirations. Cela permet de ne pas vous écarter des objectifs que vous vous êtes fixés et vous n’avez pas l’impression de faire face au problème tout seul. »
L’École d’architecture McEwen a une mission triculturelle, qui se reflète dans les cours auxquels contribuent des aînés et des invités métis et membres des Premières Nations, et offre aux étudiants un plus large éventail de points de vue culturels et pédagogiques.
Pour Celina Rios-Nadeau, bénéficier de l’opinion d’un aîné sur des projets d’architecture lui a certainement permis d’épouser encore plus sa culture autochtone.
« C’est vraiment bien qu’ils nous viennent en aide, » ajoute-t-elle. « Pour l’un de mes projets, j’ai fait un pavillon inspiré de la culture autochtone, et qui tente de rallier toutes les cultures. J’ai conçu quatre panneaux ayant chacun un concept de création différent, en plus d’une forme représentant le cercle qui est très fort en symboles pour les Autochtones. J’ai reçu de nombreux conseils sur la roue médicinale et toutes les différentes positions. »
Grâce à des échanges avec des aînés qui l’ont ramenée à ses véritables dimensions, ainsi qu’à plusieurs expériences pratiques révélatrices, Celina a commencé à aborder son travail en y insufflant une nouvelle créativité et une énergie artistique.
« L’art et l’architecture ont un rôle indissociable, mais la créativité d’une personne est une chose difficile à enseigner, » ajoute-t-elle. « Une des choses que l’on nous inculque, c’est de ne jamais aborder un projet sous le même angle que le précédent. »
Pendant ses deux premières années d’études, Celina a eu l’occasion de travailler sur de multiples projets pratiques, comme la construction d’un canot en écorce de bouleau et d’une cabane de pêche sur la glace, la nouvelle conception de la cour de la place St. Andrews, et la fabrication d’une maquette du Dôme du Rocher à Jérusalem.
Celina Rios-Nadeau est très optimiste quant à son avenir et elle espère, un jour, devenir une architecture influente du Grand Sudbury.
« J’ai tellement appris ici que j’aimerais poursuivre mon cheminement dans le Nord, » dit-elle. « Je trouve que Sudbury a de petits détails d’architecture qui gagneraient à être développés. Je crois aux vertus du Nord et je ferai de mon mieux pour continuer à l’améliorer. »
Pour en savoir plus sur les possibilités de soutien à l’École d’architecture McEwen, veuillez communiquer avec le Bureau du développement de l’Université Laurentienne.