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Prise de conscience à l’endroit des femmes autochtones disparues et tuées

La Campagne de la robe rouge rend hommage au nombre choquant de femmes autochtones qui ne sont plus parmi nous.

(3 février, 2022) - Depuis le lancement en 2010 du Projet de la robe rouge (The REDress Project), série artistique en cours de l’artiste métisse Mme Jaime Black, le public est sensibilisé davantage au nombre stupéfiant de femmes autochtones qui ont disparu ou été tuées partout au Canada. Depuis 2016, l’Université Laurentienne participe à la Campagne de la robe rouge découlant de ce projet. Cette année, le Bureau des affaires étudiantes autochtones (BAEA) soulignera la campagne dans le cadre d’une activité virtuelle le 14 février 2022.

Conseillère autochtone au BAEA, Mme Cynthia Belfitt explique que, historiquement, les femmes autochtones sont disproportionnellement touchées par la violence et sont surreprésentées dans les statistiques de femmes canadiennes tuées ou disparues. Pour jeter une lumière sur cette question, la Campagne de la robe rouge consiste à faire pendre des robes rouges symbolisant les maintes femmes autochtones, victimes de violence, qui ont été tuées ou ont disparu. À la Laurentienne, des bénévoles placent des robes rouges un peu partout sur le campus. « Ces robes transmettent un message puissant, a décrit Mme Belfitt. Elles représentent l’esprit des personnes tuées ou disparues et mettent en évidence la question. Des familles et communautés sont encore peinées d’avoir perdu des proches, mais le rassemblement des gens dans une prise de conscience a un effet thérapeutique – les robes suspendues peuvent susciter beaucoup d’émotions. »

Mme Belfitt offre des services de counselling aux personnes qui participent aux activités dans le cadre de la campagne. « Si quelqu’un est provoqué ou a de la difficulté, a-t-elle ajouté, je suis là pour l’appuyer. »

Bien que la communauté universitaire et les visiteurs au campus verront les robes rouges suspendues environ une semaine avant la date commémorative de la campagne, l’activité virtuelle du 14 février sera marquée d’une variété de communications, de danses et de chants. Parmi les conférencières qui rendront hommage à l’esprit des femmes autochtones, il faut souligner la vice-rectrice associée à l’enseignement et aux programmes autochtones, Mme Susan Manitowabi, la danseuse à clochettes et travailleuse à l’accouchement, Mme Brianna Olson Pitawanakwat, et l’artiste et porte-parole culturelle, Mme Osamuskwasis Roan, tandis que Mme Emily Faries dirigera les gens pendant la prière d’ouverture. Les participants pourront voir une visite du campus enregistrée au préalable et constater d’eux même l’effet poignant des nombreuses robes rouges.

« La Campagne de la robe rouge est importante, a expliqué Mme Susan Manitowabi, car elle sensibilise le public à la question des femmes et filles autochtones disparues ou tuées. Chaque robe représente l’infinité de ces femmes perdues à cause de la violence. Ces robes rouges suspendues nous rappellent de nous arrêter, de pleurer et de nous engager à collaborer pour mettre fin à la violence suivie à l’endroit des femmes et filles autochtones et des personnes 2SLLGBTQQIA afin d’assurer à tout un chacun un monde plus sécuritaire. »

La communauté Laurentienne et la collectivité élargie du Grand Sudbury sont invitées à participer à l’activité de la Campagne de la robe rouge. Les personnes voulant participer à une action sociale collective peuvent témoigner leur solidarité en faisant pendre des robes rouges dans leur maison ou leur cour à la mémoire des femmes autochtones touchées par la violence. Le souvenir et l’esprit de ces femmes perdurent : elles ne seront pas oubliées.