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Bailey et Sydney Tabin : des jumelles réunies dans le Nord

Ayant vécu toute leur vie sur une ferme, Bailey et Sydney Tabin ne sont pas des basketteuses typiques

Jumelles originaires de Saskatoon, en Saskatchewan, elles ont en effet passé leur jeunesse dans la simplicité du mode de vie des prairies : se lever à l’aube (ou plus tôt) et, selon les saisons, faire des bottes de foin, brûler du bois et se livrer à toutes sortes d’activités agricoles. Mais leur amour du basketball les a vues s’éloigner bien loin de leur domicile.  

Grandissant dans une famille très soudée, enfants du milieu entre deux garçons, Sydney et Bailey Tabin ont vite appris les avantages et désavantages d’avoir une meilleure amie toute faite. Qu’il s’agisse de vêtements assortis ou du fait que les deux ont à partager leur date d’anniversaire, voire le même cadeau, cela n’est pas l’expérience classique de frères et sœurs.  

Mais, comme le disent les jumelles, la réalité est nuancée en ce que la certitude d’avoir quelqu’un qui vous épaule en permanence et de ne jamais avoir à se retrouver toutes les deux dans une cabine d’essayage de magasin est une expérience que l’on ne peut comprendre à moins de l’avoir vécu.  

Sydney and Bailey In a huddle during a timeoutEn grandissant, leur esprit compétitif a fait en sorte qu’elles voulaient jouer l’une avec l’autre ou l’une contre l’autre, ce qui les a poussées à pratiquer tous les sports possibles et imaginables : course à pied, athlétisme et même la lutte. En septième année, elles ont toutefois pris part aux activités d’une ligue de basketball au printemps et ont su immédiatement que cela était leur sport de prédilection. 

Le basketball est en effet devenu leur véritable amour.

De là, elles ont joué au basketball au secondaire, au sein d’un club local de Saskatoon et en tant que membres de l’équipe provinciale des moins de 17 ans, bénéficiant toujours, chemin faisant, de leur soutien mutuel indéfectible.

Étant des athlètes compétitrices, il était naturel d’entendre évoquer, à tous les niveaux, les questions « à quoi s’attendre des sœurs Tabin », où vont-elles jouer après l’école secondaire? Elles ont reçu de plusieurs établissements des offres de recrutement individuelles et en duo. En visite à Mount Royal à Calgary, Sydney a bien aimé sa tournée, tant du côté de l’entraîneur que de celui de l’école, et pouvait déjà envisager de s’y inscrire.  

Bien que Mount Royal intéressait également Bailey, elle voulait poursuivre un autre objectif : se diplômer en sciences médico-légales, en criminalistique, si vous voulez. Et comme la Laurentienne est parmi les rares universités à offrir un programme agréé en la matière et compte un programme de basketball dont la tradition historique se lit sur les murs du gymnase Ben-Avery, Bailey a donc décidé de poursuivre ses études dans le nord de l’Ontario.

Le décalage horaire n’a duré que deux ans pour les jumelles, car Sydney était encore incertaine quant à son domaine d’études. Elle s’est mise à explorer d’autres programmes et l’intérêt qu’elle portait aux soins infirmiers et la difficulté inhérente au transfert de cours lui offraient la possibilité de recommencer, n’importe où, un cursus de quatre ans. Bailey connaissait bien sa jumelle, si bien qu’elle l’a convaincue que Sudbury et l’équipe féminine de basketball de l’UL étaient faites sur mesure pour elle.

Après deux longues années, Sydney ayant dû sécher la saison 2019-2020 du fait du règlement relatif au transfert et d’une pandémie mondiale, les jumelles se sont enfin retrouvées sur le terrain, ensemble, sauf qu’il s’agit maintenant pour elles de leur dernière saison d’U SPORTS, le temps de faire aussi une rétrospective sur le chemin qu’elles ont parcouru et d’envisager leurs futures perspectives de carrière.

Où qu’elles aillent prochainement, les leçons durement apprises, conjuguant la vie à la ferme, l’horaire exigeant des programmes d’athlètes universitaires et leurs expériences communes, les conduiront certainement à la réussite.