Chancelier(e) de l’Université Laurentienne
Le chancelier(e) de l’Université est un bénévole nommé par le Conseil des gouverneurs. Chef en titre de l’Université et de ses cérémonies, cette personne appuie l’Université dans ses activités de promotion, d’avancement et d’obtention d’une reconnaissance à l’échelle nationale. Sans limiter la généralité de ce qui précède, le chancelier de l’Université Laurentienne s’engage à :
- agir à titre d’ambassadeur de l’Université;
- présider les collations des grades et conférer les grades;
- siéger au Conseil des gouverneurs;
- participer aux cérémonies et à d’autres événements importants qui se déroulent sur le campus ou les présider;
- représenter parfois l’Université à titre officiel à des événements externes;
- assumer un solide leadership au nom de l’Université;
- s’engager dans des activités propres à rehausser l’image de l’Université;
- contribuer aux activités d’avancement (sollicitation d’amis et de fonds);
- défendre la cause du système d’enseignement postsecondaire et de l’Université Laurentienne en particulier, directement ou par l’entremise d’un réseau;
- conseiller le recteur et vice-chancelier.
Aline Chrétien (2010 - 2013)
Steve Paikin (2013 - 2021)
Vêtements académiques
La vie universitaire est ponctuée de rites dont celui de la collation des grades. Celle-ci est une cérémonie impressionnante, empreinte de dignité et de décorum, qui se déroule selon des traditions anciennes. Les atours académiques colorés – toques, toges et épitoges – que revêtent les membres des corps professoral et administratif sont un héritage de l’époque médiévale, plus précisément d’universités telles que celles de Paris, de Bologne, d’Oxford et de Cambridge. Ces vêtements sont aux couleurs de l’université fréquentée par ces personnes ainsi qu’à celles du grade le plus élevé qui leur a été conféré. Les caractéristiques les plus particulières se trouvent sur l’épitoge. À l’origine un élément pratique de la tenue vestimentaire, l’épitoge est devenue un article séparé, purement ornemental, drapé autour des épaules, qui pend dans le dos. Les épitoges portées par les diplômés ont soit une bordure soit une doublure de couleur qui indique le grade qui leur est conféré.
La masse
La Masse est un symbole d’autorité et de gouverne. Elle est portée par le massier qui, revêtu d’une toge spécialement conçue, mène à l’intérieur de l’auditorium le cortège formé des diplômés, du corps professoral, des membres du Conseil des gouverneurs, des invités spéciaux, du chancelier et du recteur et vice-chancelier pour participer à la cérémonie de la collation des grades. Lorsque le cortège entier a fait son entrée, la Masse est déposée à l’avant de la scène, devant le chancelier, sur un socle destiné à cet effet. Elle y demeure jusqu’à la fin de la cérémonie, moment auquel le massier la reprend pour conduire le cortège à l’extérieur de l’auditorium.
La Masse de l’Université Laurentienne est l’oeuvre de Dora de Pedery-Hunt. Elle a été confectionnée à partir de métaux trouvés dans la région de Sudbury – le cuivre et le nickel – et ornée de cloutages dorés qui représentent la force et le pouvoir. L’écusson de l’Université est gravé au bout du manche de la Masse. Ce cadeau de l’Ordre impérial des filles de l’Empire, section Elizabeth Fry, a été présenté à l’Université lors du banquet annuel de l’Ordre tenu le 17 mai 1966.
Akihewin / Le bâton à exploits
À l’occasion de la Cérémonie de remise des diplômes de l’automne 2024, l’Université Laurentienne a mis en avant un bâton à exploits, marquant ainsi un tournant historique dans sa reconnaissance élogieuse du patrimoine culturel et traditionnel autochtone. Incarné par l’aigle, symbole vivant de la souveraineté autochtone, le bâton à exploits fait aujourd’hui partie intégrante des cérémonies et événements officiels de la Laurentienne et, à ce titre, représente la force, l’unité et le respect des terres sur lesquelles l’Université est assise.
« Le bâton à exploits est appelé « akihewin » et parfois « kihewin », explique M. Dominic Beaudry. De nos jours, cela signifie « drapeau », mais autrefois, les chefs le plantaient en guise de démarcation territoriale et l’apportaient lors des cérémonies, des célébrations et des visites d’autres territoires. Le bâton à exploits raconte une histoire de relations, à savoir nos liens avec la terre et les uns avec les autres. Il authentifie la cérémonie à la manière des Anishinaabe et porte un sens aux yeux des diplômés, de leurs parents et de leur famille. »
Le parcours qui l’a vu venir à la Laurentienne a commencé lorsque le Conseil de l’Université Laurentienne pour la formation des autochtones (CULFA) a pris conscience de la valeur ajoutée que revêtent les traditions autochtones dans le contexte des cérémonies protocolaires. Cette vision s’est concrétisée grâce à la collaboration du chef des Atikameksheng Anishnawbek et de son conseil, qui ont approuvé la création du bâton à exploits.
« Le bâton à exploits incarne le respect des terres ancestrales du peuple Atikameksheng Anishnawbek, déclare le vice-recteur associé à l’enseignement et aux programmes autochtones, M. Dominic Beaudry, et traduit bien le respect mutuel qui existe entre leur collectivité et la communauté de la Laurentienne. »