Pleins feux sur les diplômés : Dehmin Eshkawkogan
(19 juillet 2023) - Diplômée récente du programme de Promotion de la santé, Dehmin Eshkawkogan continue d’utiliser les systèmes de soutien qui l’entourent pour persévérer dans tous les défis qui se présentent à elle.
Dehmin est proche de sa famille et de sa ville natale de Wikwemikong. « Quand j’étais au secondaire, je n’étais pas certaine du programme auquel m’inscrire, mais je savais avec certitude que je voulais rester près de chez moi. C’était une des raisons pour laquelle j’ai choisi la Laurentienne qui est seulement deux heures de chez moi. »
Dehmin voulait à l’origine s’inscrire au programme de sciences infirmières, mais a été immédiatement attiré par le programme de promotion de la santé lorsqu’elle a lu la description de celui-ci. Cela correspondait exactement à ce qu’elle voulait faire et à ce qui l’intéressait.
Le soutien et la motivation de Dehmin dans le choix d’un établissement postsecondaire et de son programme découlaient de sa famille et de sa participation à Outside Looking In, une organisation dirigée par des autochtones conçue pour autonomiser les jeunes autochtones. Le programme a offert de nombreuses possibilités, notamment le jumelage à un mentor et la participation à des cours de danse et à des sorties en groupe pour des compétitions. « Cela m’a donné un grand espoir et une bonne raison d’avoir de bonnes notes. »
Grâce à cet équilibre entre l’école, le programme, le travail et la vie sociale, Dehmin a indiqué que le programme Outside Looking In l’a aidée à développer une variété de compétences pertinentes pour une utilisation quotidienne, à savoir la gestion du temps et la discipline pour faire les devoirs et les travaux. « Cela m’a aidé à renforcer ma motivation à faire mes devoirs, à terminer mes travaux et à aller à Toronto pour les compétitions de danse, un facteur de motivation très important. Participant au programme Outside Looking In tout au long de son expérience à l’École secondaire Wikwemikong et à l’université, cela m’a vraiment aidée à faire la transition du secondaire au postsecondaire et de mon baccalauréat à potentiellement ma maîtrise. »
Dehmin décrit son expérience de vie en résidence à l’UL comme un choc culturel. « Surtout parce que je venais de la réserve. C’était un style de dortoir, un peu comme dans les films où vous avez un couloir et les dortoirs sont juste là. C’était un grand choc culturel parce qu’on se rapproche très vite de tout le monde. Cela m’a préparé lorsque viendra le temps de déménager par moi-même. »
L’isolement causé par la pandémie a été difficile pour Dehmin. « Je n’ai pas pu me connecter avec la communauté autant que je l’aurais aimé en raison de la COVID. J’ai toutefois grandement aimé mon retour sur le campus. Cela a été un grand changement positif de passer de l’apprentissage à distance à l’apprentissage en personne parce que j’ai besoin d’être en classe pour apprendre. J’ai l’impression d’apprécier davantage mes cours de cette façon. »
Ayant été une étudiante très active tout au long de son expérience au secondaire, Dehmin estime que, si cela avait été possible, cela aurait également été le cas dans le cadre de nombreuses activités parascolaires à la Laurentienne. Au cours de sa première année, Dehmin a participé à un atelier de maintien du feu par l’entremise du Centre autochtone de partage et d’apprentissage autochtones (CAPA) sur le campus et a suivi le cours de premiers soins qui est obligatoire dans le cadre de son programme.
Depuis l’obtention de son diplôme, Dehmin a travaillé à la Wikwemikong Development Commission en tant que coordonnatrice des emplois d’été pour étudiants. Elle aide à trouver des employeurs pour les étudiants et à budgétiser le financement pour payer leur salaire pendant l’été. Forte des connaissances obtenues dans le cadre du programme de promotion de la santé, Dehmin comprend en effet mieux la santé communautaire.
À l’automne, Dehmin envisage de fréquenter le Collège Georgian dans le cadre du programme de deux ans « Anishnaabemowin and Program Development ». « Je souhaite ensuite m’inscrire à une école de physiothérapie et devenir physiothérapeute ». Dehmin a indiqué que les cours qu’elle a suivis tout au long du programme de promotion de la santé à la Laurentienne, comme Principes de la santé et de la maladie et Biomécanique, sont ce qui a d’abord attiré son attention sur la physiothérapie en tant que carrière.
Dehmin est maintenant devenue un modèle pour sa communauté et sa famille. « Je suis en effet la première personne de ma famille à avoir obtenu un diplôme d’études secondaires. Ma mère et mon père n’ont jamais obtenu leur diplôme et ma sœur est plus jeune que moi. Je peux donc dire que je suis le premier membre de ma famille immédiate à fréquenter l’université. » Sa sœur cadette a l’intention de suivre ses traces en s’inscrivant à un établissement postsecondaire et désire également faire carrière dans le domaine de la santé.
La famille de Dehmin a assisté à la remise des diplômes ce printemps et est très fière de ses réalisations. « J’ai un cadre de luxe pour mon diplôme que je peux accrocher. »