9 octobre 2024 - Aurel Fox-Recollet, 30 ans, étudiant au programme de baccalauréat en service social à la Laurentienne, se prépare à un bel avenir où les études constituent une priorité, où la résilience a ses mérites et où l’équilibre est la clé du succès. Alors que ses exploits sportifs se font nombreux, il aborde son parcours universitaire de la même manière qu’il appréhende sa course de fond : à son propre rythme.
Aurel Fox Recollet a grandi à Wikwemikong, une petite communauté rurale qui, dit-il, l’a incité à envisager une carrière dans le domaine du travail social. « Dans ma jeunesse, on entend parler des besoins des habitants et j’ai pensé que le travail social me conviendrait bien. » Il s’est d’abord inscrit au programme de travail social, spécialisation autochtone, du Collège Cambrian et a ensuite transféré nombre de ses crédits à l’Université Laurentienne, où il a entrepris le programme de baccalauréat en service social.
Le milieu naturel du campus lui procure un sentiment de bien-être et d’appartenance. « Le campus est bien circonscrit. J’ai rendu visite à un ami qui étudiait dans une université du sud de l’Ontario et le campus avait l’air d’une ville. À l’Université Laurentienne, on se familiarise rapidement avec le campus et les membres qui le composent. On se sent comme à domicile, et les classes à effectif restreint m’ont permis de tisser des liens avec les professeurs. »
Son intérêt manifeste envers le service social est profondément ancré. « Je voulais mettre à profit les leçons tirées de ma vie d’étudiant aux prises par moments avec l’alcoolisme et en faire un instrument au service d’autrui. Je pense que mon vécu me rend particulièrement apte à épauler des personnes aux prises avec les difficultés de la vie. »
Alliant son affinité pour la communauté et son engagement à aider autrui, Aurel a offert de l’encadrement dans le cadre du Programme de bien-être par les pairs et au sein du Centre autochtone de partage et d’apprentissage au cours de l’été.
Parallèlement à ses études, il est passionné de course de fond et s’y consacre avec discipline. « Je cours presque tous les jours, à raison d’environ 80 km par semaine. Je cours au maximum 95 km par semaine et au minimum, 70 km. Courir est un mode de vie pour moi; la course fait partie de qui je suis. »
Dernièrement, en septembre, il a remporté le demi-marathon du circuit Sudbury Masters Ramsey Tour, sans oublier les médailles d’argent et de bronze qu’il a décrochées, en 2023, aux Masters Indigenous Games. « J’aime courir pour me faire plaisir, en respectant mon calendrier, et je me réjouis à l’idée de défendre mon titre l’an prochain et continue à trouver de nouvelles courses à disputer. »
Courir, il l’avoue, va au cœur de son bien-être. « Si je ne cours pas, je ne suis pas au meilleur de ma forme. » En d’autres termes, pour lui, courir est synonyme de clarté et de bien-être émotionnel, c’est prendre le temps de réfléchir et de se sentir en phase avec la nature. « Je suis introverti et la course de fond m’amène à réfléchir et à y voir plus clair. »
Son esprit de compétition le motive à courir et à poursuivre ses objectifs universitaires. « Je cherche toujours à me dépasser. Je veux gagner des courses et je rêve de me qualifier pour le marathon de Boston. Mais plus que tout, je veux réussir mes études avec brio parce que je veux que mes parents me voient réussir. Ramener, chez moi, un diplôme universitaire, voilà l’objectif. »
Alors qu’il poursuit ses études à la Laurentienne, il est loin de se contenter de se forger un chemin. Il a en effet su inspirer ceux qui l’entourent par sa résilience, sa discipline et son engagement indéfectible. Son parcours s’inscrit dans la logique d’une croyance, celle du pouvoir de la communauté, la connaissance de soi et la poursuite implacable du dépassement de soi.