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Une victoire née de l’adversité : comment Konan Blaise Koko, bravant la polio, a changé sa destinée.

Une victoire née de l’adversité : comment Konan Blaise Koko, bravant la polio, a changé sa destinée.

Étudiant étranger, défenseur des droits et athlète de classe mondiale, Koko est une véritable source d’inspiration.

(le 23 septembre 2022) - Ténacité, résilience et courage. 

Tels sont les mots qui viennent à l’esprit lorsqu’on parle de Konan Blaise Koko, étudiant de troisième année en biochimie à l’Université Laurentienne. Koko, un fier francophone, qui est originaire de la Côte d’Ivoire, en Afrique de l’Ouest. Koko est aussi un ancien boursier Fulbright, une bourse prestigieuse dont il a bénéficié lors de ses études à la maîtrise en sciences de la nutrition à l’Université de Nebraska-Lincoln.

« J’aime apprendre », déclare Koko, qui a immigré au Canada, avec sa femme et ses trois filles, en 2018, une décision somme toute logique lorsqu’il a décidé de poursuivre ses études dans le Grand Sudbury. « Je suis heureux d’être ici et je me sens bien entouré dans cette communauté. J’ai choisi la Laurentienne dans l’optique de mes objectifs professionnels. J’aimerais travailler dans le domaine médical et me réjouis de pouvoir faire mes études dans une université qui offre des programmes bilingues. En ayant ma carrière en tête, j’ai estimé que la biochimie serait un programme qui m’aiderait à progresser vers les objectifs que je souhaite atteindre. » 

Koko détient déjà une maîtrise et a obtenu son premier baccalauréat en chimie à l’Université Félix-Houphouët-Boigny de Cocody, en Côte d’Ivoire.

Le fait de décrocher un diplôme, et a fortiori trois, est déjà une grande réussite pour n’importe quel étudiant. Cela dit, Koko a dû relever de nombreux autres défis au cours de sa vie. 

À l’âge de trois ans, il a contracté la polio qui a réduit considérablement sa mobilité physique. Devant ce handicap, un fauteuil roulant est devenu indispensable sauf que, comme il l’explique, « il était difficile, très difficile, de se procurer un fauteuil roulant dans mon pays. Il était aussi difficile de me pouvoir en appareils orthopédiques et il n’était pas non plus aisé de les porter. Je ne pouvais pas marcher loin. La meilleure façon de jouir d’une liberté de mouvement était de me procurer un fauteuil roulant. » Pour Koko, cela n’est devenu une réalité que lorsqu’il a entrepris des études postsecondaires.

« Je me suis rendu compte que je devais défendre les droits des personnes handicapées. Il est important d’aider les autres parce que, sans le soutien des autres, notamment des organismes à but non lucratif, je ne pense pas que j’aurais pu faire ce que j’ai fait. C’est pourquoi j’essaie de faire de mon mieux pour être au service de ma communauté et contribuer à inspirer autrui. »

Alors étudiant en maîtrise, Koko a mené des initiatives de collecte de fonds qui lui ont permis de financer l’achat de 120 fauteuils roulants et leur distribution près de sa ville natale, en Côte d’Ivoire, auprès d’autres survivants de la polio. « L’été prochain, je me rendrai au pays pour faire le suivi de ce projet et voir en quoi les fauteuils roulants ont changé la vie des bénéficiaires. » Il est très motivé par ce travail en faveur des autres et entend le poursuivre, attribuant sa nature attentionnée à sa mère, qu’il décrit comme sa principale source de motivation.

Aussi importantes que soient les études et la défense des droits, les sports sont aussi tout autant pour Koko, paradynamophile expérimenté qui s’adonne au basketball en fauteuil roulant. En fait, au plus fort de sa carrière de paradynamophile, il s’est classé 8e au monde, dans sa catégorie, et s’est presque qualifié pour les Jeux paralympiques.  

Aujourd’hui, étudiant à la Laurentienne, Koko s’est lancé dans un nouveau sport : le para-aviron. Thomas Merritt, professeur titulaire de chimie et de biochimie, et entraîneur en chef au programme ParaSports, qui fait partie du Club d'aviron de Sudbury établi au Centre des sports nautiques du Nord, évoque son talent et en parle avec enthousiasme. « Koko est un atout exceptionnel du programme de sports accessibles du Club d’aviron de Sudbury. Ses antécédents en la matière, y compris l’expérience de la compétition internationale, sont impressionnants, mais il n’avait jusqu’ici jamais fait de l’aviron. Il fait partie de notre programme depuis quelques mois et on s’amuse tous beaucoup. Aider un athlète à s’initier à un nouveau sport, c’est l’une des meilleures parties du métier d’entraîneur. Le travail aux côtés d’un athlète, qui a l’enthousiasme et la joie de vivre de Koko, est un vrai régal. Il était dynamophile de calibre international. Sa puissance dans l’aviron est remarquable et son rire, alors qu’il s’entraîne à maîtriser les rouages d’un sport totalement nouveau, est contagieux. Tout le monde s’entraîne mieux rien que parce que Koko est là et rame avec nous. »

« C’est [le para-aviron] tout simplement fantastique, a commenté Koko. Ma principale préoccupation est de comprendre la technique de l’aviron, mais je suis heureux de la manière dont l’entraîneur Merritt procède avec moi en privilégiant la technique. Je me sens plein d’assurance [dans ce sport] sous son impulsion. » 

Évoquant son expérience d’étudiant de la Laurentienne, dans son ensemble, Koko a beaucoup à dire sur le sentiment d’appartenance qui y règne. « Pour moi, la Laurentienne est la meilleure université parce que les gens sont si disposés à m’aider à atteindre mes objectifs. Je travaille assidûment pour avoir de bonnes notes [et] le Département de biochimie m’accorde son soutien. Les professeurs sont à la disposition des étudiants. C’est chose rare dans le monde de l’enseignement, [mais] à la Laurentienne, les techniciens de laboratoire, les professeurs, les étudiants et le personnel veillent tous à votre réussite. Je suis un étudiant de langue française, mais je suis des cours en anglais parce que je tiens à m’améliorer dans les deux langues. Au laboratoire, parfois le professeur ou le technicien m’aide à mieux comprendre le cours en s’adressant à moi en français. Et ça, c’est génial. » 

Le parcours étudiant et sportif de Koko mérite d’être célébré. À l’entendre parler, on sait très bien qu’il ne tardera pas à participer à des compétitions de para-aviron, et il ne pourrait pas être plus enthousiaste à ce sujet.

Pour en savoir plus sur le programme ParaSports du Centre des sports nautiques du Nord à Sudbury, lisez cet article publié par Sudbury.com.

Une étude à la Laurentienne fait voir le rôle de l’urbanisation dans l’évolution des plantes dans le monde

Une étude à la Laurentienne fait voir le rôle de l’urbanisation dans l’évolution des plantes dans le monde

L’étudiante de deuxième année en biochimie, Danica Levesque, figure parmi les chercheurs publiés dans la revue Science

(21 mars, 2022) - Les êtres humains refaçonnent les milieux dans lesquels ils vivent et les villes sont parmi les environnements les plus profondément transformés sur Terre. Une nouvelle étude démontre que les milieux urbains modifient en effet la manière dont la vie évolue.

Une étude pionnière dirigée par des biologistes évolutionnistes de l’Université de Toronto à Mississauga examine si une évolution parallèle se produit dans les villes partout dans le monde. Selon les résultats publiés dans la revue Science, le projet GLUE (Global Urban Evolution Project) a analysé des données recueillies par 287 chercheurs dans 160 villes de 26 pays ayant prélevé des échantillons de trèfle blanc dans leur ville et les régions rurales avoisinantes. L’étude comprend des échantillons de Sudbury, où les travaux et l’analyse de données ont été appuyés par le professeur de biochimie de l’Université Laurentienne, Thomas Merritt, Ph.D., Lila Elizabeth Merritt et l’étudiante de biochimie de deuxième année, Danica Levesque.

La recherche a trouvé les preuves les plus probantes que les êtres humains en général, et les villes plus précisément, sont une force directrice principale de l’évolution de la vie dans le monde. Les chercheurs ont découvert que le trèfle blanc évolue fréquemment à grandeur de la planète en réponse directe aux changements environnementaux qui se produisent dans les milieux urbains.

L’étude GLUE illustre que les conditions environnementales dans les villes ont tendance à se ressembler entre elles plutôt qu’à celles des habitats ruraux avoisinants. Ainsi, le centre-ville de Sudbury se compare mieux à bien des égards au centre-ville de Tokyo qu’aux terres agricoles et aux forêts qui bordent la ville. « Comme la génétique, l’évolution est complexe, a expliqué M. Merritt. Ainsi, plus nous avons d’exemples tirés du monde réel, plus il est facile d’expliquer et de comprendre les complexités de la génétique et de l’évolution. »

Les chercheurs de GLUE ont non seulement réussi à observer l’adaptation générale du trèfle aux villes, mais aussi à déterminer le fondement génétique de celle-ci ainsi que les facteurs environnementaux responsables de l’évolution. Le trèfle blanc produit de l’acide cyanhydrique comme mécanisme de défense contre les herbivores ainsi que pour rehausser sa tolérance au stress hydrique. L’étude GLUE a fait voir que le trèfle poussant dans les villes produit généralement moins de cette substance que le trèfle dans les régions rurales voisines à cause d’une adaptation constante aux milieux urbains.

Ce sont les changements liés à la présence d’herbivores et au stress hydrique dans les villes qui forcent le trèfle blanc à s’adapter différemment que les espèces de trèfle rural. Cela se constate dans les villes ayant des climats variés et a des répercussions qui dépassent largement l’humble trèfle.

« L’une des véritables forces de la Laurentienne, a expliqué M. Merritt, est que, sur le plan géographique, nous sommes à un point limite, car beaucoup d’espèces ne se trouvent pas bien plus au Nord que là où nous sommes. Même si cela peut être perçu comme un défi, du côté scientifique, notre emplacement est un avantage. Nous sommes en mesure de participer à des études comme celle-ci, car nous sommes situés à la limite nord de beaucoup de choses. »

Il est impressionnant de souligner que Danica Levesque a commencé à participer à l’étude GLUE quand elle n’avait que 16 ans et était élève de 11e année à l’École secondaire du Sacré-Cœur. À l’époque, elle a manifesté un intérêt pour la biochimie en communiquant avec la Laurentienne pour s’informer des possibilités de stage de recherche. « Danica est un véritable atout à cette étude, a affirmé M. Merritt. Il est incroyable comme professeur de voir un membre de la population étudiante générer son premier ensemble de données. C’est quelque chose qu’on n’oublie pas. » Cet été, Mme Levesque travaillera dans le laboratoire grâce à une Bourse de recherche de premier cycle du CRSNG.

« Ma participation à l’étude GLUE a été dynamisante, a exprimé Mme Levesque, aussi membre de l’équipe interuniversitaire de ski nordique, et constituait ma première expérience dans un laboratoire. Je me réjouis d’y participer, de me retrousser les manches, d’observer les résultats et d’apporter une contribution à l’étude. Jouer un rôle dans un projet de cette envergure est vraiment extraordinaire. »  

Ce projet est en fait un modèle de science inclusive. L’équipe GLUE est composée de femmes et d’hommes en nombre égaux, non seulement des chercheurs chevronnés, mais aussi des étudiants à tous les cycles et de tous les continents peuplés dans le monde. Cette publication n’est qu’un début pour l’équipe GLUE appuyant une collaboration mondiale inégalée.
 

 

Des étudiantes de l’Université Laurentienne appuient à titre bénévole les jeunes de l’Association de ringuette de Sudbury

Des étudiantes de l’Université Laurentienne appuient à titre bénévole les jeunes de l’Association de ringuette de Sudbury

Des athlètes de ringuette de l’UL encadrent de jeunes joueuses

(17 novembre 2021) - Appuyées de leurs coéquipières, les athlètes de ringuette et étudiantes de l’Université Laurentienne, Jenna Gilchrist (Sudbury, Ontario) et Katie Vandeloo (Richmond Hill, Ontario) ont dirigé un camp d’entraînement à l’intention des jeunes joueuses de l’Association de ringuette de Sudbury. Mme Gilchrist a organisé l’activité pour les jeunes de 10 à 16 ans. « Nous voulions contribuer à notre communauté et aider les jeunes à se remettre dans le jeu, a-t-elle dit. Puisque ces jeunes n’avaient pas l’occasion de jouer pendant la pandémie, nous avons présenté un camp d’entraînement pour les aider à retrouver le rythme. Nous tenions à leur offrir une expérience agréable leur rappelant les raisons d’aimer le sport et de le jouer. »

Nouvelle diplômée en biochimie de la Laurentienne, Mme Gilchrist continue son cheminement universitaire dans la première année du programme de maîtrise en biologie, tandis que Mme Vandeloo est étudiante de troisième année en administration des sports à l’UL.

Le camp a été apprécié de toutes les personnes qui y ont participé, selon le trésorier de l’Association de ringuette de Sudbury, Troy McLaughlin. « Ces étudiantes ont été très généreuses en donnant de leur temps, a-t-il expliqué, et les jeunes étaient très enthousiasmés à la perspective d’en apprendre de ces joueuses chevronnées de ringuette. » Mme Vandeloo a trouvé cela gratifiant de faire du bénévolat pour cette initiative. « J’espère que le camp se poursuivra dans les années à venir, a-t-elle affirmé. Je ne voulais rien manquer. »

Le Club de ringuette de la Laurentienne a pris de l’ampleur au cours des dernières années et l’équipe fait preuve d’un engagement impressionnant envers le sport. À l’épreuve de la Coupe du défi universitaire 2019-2020, tournoi national à l’intention des équipes universitaires de ringuette au Canada, le Club de la Laurentienne a gagné le bronze dans sa division. Pendant la saison précédente, l’équipe a obtenu le Prix du meilleur esprit sportif lors du championnat provincial.

Mmes Gilchrist et Vandeloo sont pleines d’espoir pour l’avenir de la ringuette à la Laurentienne et enthousiastes en caractérisant l’engagement de leur équipe. « Il est merveilleux de constater le dévouement de l’équipe cette année, a dit Mme Vandeloo. Tout le monde se présente – c’est vraiment formidable. »

La prochaine série de matchs à domicile du Club de ringuette de la Laurentienne aura lieu le samedi 27 novembre, à l’arène Countryside de Sudbury, où l’équipe affrontera l’Université Nipissing à 10 h 15, les Tornadoes de Timmins à 16 h 15, et les Ice Hawks de Sault Ste. Marie à 21 h 15. Soyez au rendez-vous.