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Rebecca Foreshew

Anciens à la une

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 Rebecca Foreshew dans un bus

Parcourir le monde n’est peut-être pas à l’ordre du jour, mais Rebecca Foreshew a certainement eu sa part d’aventures mondiales au fil des ans. Diplômée de l’Université Laurentienne (BScN 2014 et MScN 2019) et de nature empathique, Rebecca s’est rendue dans un nombre de pays et collectivités pour venir en aide à des personnes en mal de soins de santé ou de services de soutien infirmier.

L’amour qu’elle met à s’occuper d’autrui a commencé bien avant qu’elle n’ait entamé ses cours de sciences infirmières à la Laurentienne. Elle a grandi aux côtés de sa sœur qui a des besoins particuliers, vit avec l’autisme et le syndrome de Down, et s’est remise d’un cancer. Cette expérience l’a rapprochée encore plus de sa sœur et de sa famille, dans la mesure où elles ont dû relever ensemble tous les défis, ce qui a fait d’elle une personne au caractère bienveillant, empathique, non critique et compatissant. « Ma sœur, dit Rebecca, a toujours eu une grande influence sur moi. » Son altruisme et son expérience personnelle l’ont donc guidé vers le programme des sciences infirmières et une carrière qui lui donnerait la possibilité d’aider les autres.

Alors étudiante an baccalauréat en sciences infirmières (BScN), Rebecca a été représentante de sa promotion au sein du Conseil des sciences infirmières de l’Université Laurentienne (2010-2013) et, en est devenue vice-présidente (2013-2014), rôle qui l’a vue participer à la planification d’événements destinés aux étudiants du programme et, parallèlement, à les soutenir et à les représenter.

Sa capacité de s’identifier aux familles responsables des besoins spéciaux d’un proche l’a amenée à se porter bénévole auprès de Best Buddies International, en tant que soutien et amie d’une personne ayant une déficience intellectuelle, un dévouement qui, bien qu’à temps partiel, l’a vue planifier de concert avec l’organisme des événements une ou deux fois par semaine. Durant l’été, elle a aussi été bénévole à titre de conseillère de camp (2010-2012) et de travailleuse en soutien personnel (2013) au Camp Trillium, un camp d’oncologie pédiatrique qui lui tient à cœur, y ayant participé, depuis l’âge de onze ans en compagnie de sa sœur.

Après l’obtention de son diplôme (BSc.N.), elle a commencé à travailler à titre d’infirmière autorisée (IA) à Horizon Santé-Nord à Sudbury (Ontario), principalement au sein de l’Unité de soins respiratoires, où elle s’est occupée des patients jusqu’en 2019.

« En tant qu’infirmière, je ne peux pas prendre mon travail comme si tout allait de soi, explique Rebecca. Les gens viennent me voir au moment où ils sont les plus vulnérables et ils me font confiance, car je les prends au sérieux et je m’assure que l’expérience qui en résulte est positive. Je trouve que c’est un honneur que les gens viennent à moi, s’ouvrent à moi et me fassent confiance. Il est important de faire preuve d’empathie et je m’estime très reconnaissante d’avoir cette responsabilité sachant que, quand je vois ce qui résulte de l’aide salutaire ou du soutien, je me sens extrêmement bien. »

À titre d’IA, Rebecca compte également à son actif quatre missions (sous contrat) auprès de l’Autorité sanitaire de la région de Weeneebayko, qui fait partie de la Première Nation d’Attawapiskat, une communauté nord-ontarienne, accessible seulement par avion et bateau en été, ou par voie routière en hiver. Au travail, exercé notamment aux côtés d’autres IA et d’une infirmière praticienne, un médecin n’étant sur place qu’une fois par mois et pouvant être consulté par téléphone en cas de besoin, elle se promenait avec ses collègues afin de rencontrer de nombreux habitants et responsables de la communauté locale. « Les habitants sont des gens formidables, dit Rebecca. Certes, il y a beaucoup de pauvreté, de problèmes de santé et de traumatismes liés aux pensionnats et à l’isolement. Mais, ce sont aussi des gens très indépendants et solidaires, et ils ont besoin de préserver leurs traditions, de vivre au contact des autres, pour guérir ensemble et transmettre ces traditions aux générations actuelles et futures. Je m’estime honorée de l’accueil qui m’a été réservé au sein de leur communauté. »

Venir en aide aux autres lui coule dans le sang et elle ne peut s’empêcher de remplir son emploi de temps de nouveaux engagements humanitaires, d’apporter son sourire aimable et son esprit généreux à autrui. En témoignent le Vietnam, la République dominicaine, le Kenya, le Guatemala et le Népal, entre autres pays, où elle a apporté des fournitures médicales et son soutien. 

À l’âge de 17 ans, elle s’est rendue à la République dominicaine où il lui est arrivé de faire quelque chose de différent chaque jour, par exemple, en aidant à construire une maison, en participant à la collecte du plastique monnayable, en visitant un orphelinat et en aidant à repeindre un hôpital. Son voyage suivant, à Nairobi, au Kenya, alors qu’elle était étudiante à la Laurentienne, l’a vue faire des évaluations de santé et prêter main-forte aux travailleurs de Zawadi la Tumaini, un foyer d’accueil d’enfants orphelins et abandonnés qui leur donne accès à l’éducation, à une alimentation saine et au soutien. La même année, elle est allée au Vietnam pour travailler aux côtés d’infirmières et les aider à accomplir leurs tâches quotidiennes dans un hôpital orthopédique. En 2016, forte de son expérience d’infirmière praticienne, elle s’est rendue au Guatemala où elle a mis bénévolement ses qualités professionnelles et humaines au service d’une clinique rurale. Quelques années plus tard, alors qu’elle préparait une maîtrise, elle est allée à Katmandou, au Népal, pour œuvrer au sein du service des urgences d’un hôpital communautaire. 

En 2019, tout son travail assidu et son dévouement ont à nouveau porté des fruits lorsque Rebecca a décroché à la Laurentienne une maîtrise en sciences infirmières, suivie d’un diplôme d’études supérieures d’infirmière praticienne. Qui plus est, avant la date même de remise de son diplôme, elle s’est vue nommée infirmière praticienne en chef au Centre de santé Norman-Recollet, situé dans la communauté ojibwée de la Première Nation de Wahnapitae et à ce titre, prestataire de soins primaires et chef de clinique offrant des services touchant à la santé physique et mentale. Son travail la voit collaborer étroitement avec les responsables des communautés autochtones et une travailleuse culturelle, qui l’orientent sur les médecines et les enseignements traditionnels auxquels elle peut faire référence parallèlement à ses directives cliniques. « Les aînés ont été très ouverts et très accueillants à mon égard, a dit Rebecca. Ils m’ont appris quelques mots d’ojibwé, et nous nous réunissons chaque mardi pour partager une soupe traditionnelle. »

Rebecca continue de travailler à plein temps au Centre de santé Norman-Recollet, de même qu’à temps partiel, en tant qu’infirmière praticienne chargée des soins primaires, dans les communautés de Britt, Rosseau et Argyle, par l’intermédiaire de la Clinique principale d’infirmières praticiennes de West Parry Sound. En outre, elle fonde actuellement sa famille, à commencer bientôt par son mariage à son fiancé, Eric Spence, diplômé de la Laurentienne (BBA, SPAD 2012), sans compter un bébé en cours de route. Le travail assidu et un emploi du temps chargé ne sont rien de nouveau pour Rebecca et lui serviront de tremplin vers la réussite dans ses nouvelles expériences de vie et nouveaux projets.