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La communauté l’emporte sur la formation : l’histoire de M. Jacob Pitawanakwat, étudiant de la Laurentienne

Cet homme polyvalent travaille auprès du conseil scolaire de Wikwemikong et d’Innovations for Learning pour améliorer les taux d’alphabétisme parmi les jeunes

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Un homme et un jeune enfant devant un ordinateur dans un cadre éducatif

Même s’il a dû concilier le travail et la vie personnelle, l’étudiant de la Laurentienne, M. Jacob Pitawanakwat, a récemment terminé sa troisième année d’études en informatique. « Il y avait un va-et-vient entre le travail et les études, explique-t-il, avant que j’ais l’occasion d’être enseignant suppléant à plein temps. » Quand il n’était pas aux études, il faisait de la suppléance de la maternelle à la 8e année pour le Wikwemikong Board of Education (WBE). « Je nourris cette passion que j’ai pour les logiciels – découverte à la Laurentienne – et pour le travail auprès des élèves, surtout les plus jeunes. » Ce qu’il ne savait pas est que l’ensemble de ces compétences qu’il possède viendrait à être plus recherchée que jamais.

Alors que Jacob travaillait au WBE, un nouvel organisme – Innovations for Learning (IFL) – s’installait à Wikwemikong. L’IFL vise à améliorer le littéracie en général, objectif qui correspond aux aspirations à Jacob. « Quand j’ai appris que l’IFL venait au Canada et appuierait Wikwemikong, je me suis rendu compte qu’il s’agissait d’une amalgamation de deux de mes choses préférées. » L’IFL lui a permis de combiner son amour pour l’enseignement et son enthousiasme pour l’informatique. « Pas nécessaire d’y réfléchir, je voulais y participer de toutes les manières possibles, a-t-il ajouté, donc j’ai pourvu, au début, un poste à l’IFL en tant qu’interventionniste en alphabétisme précoce. » Dans ce rôle, l’enseignement, la technologie et le soutien de sa communauté se sont convergés pour lui.

Il dit que l’un des éléments les plus gratifiants de travailler auprès des enfants est de voir briller leurs yeux lorsqu’ils saisissent les concepts qu’il leur enseigne. « C’est une heureuse occasion que nous célébrons. » Il se réjouit de voir ces enfants gagner de la confiance en améliorant leurs compétences et accomplissant un objectif après l’autre.

À l’arrivée de la COVID-19 en mars, entraînant le confinement du pays et la fermeture des écoles, Jacob a décidé de trouver une façon de prêter aux élèves l’appui dont ils avaient besoin. Éveillé par l’incidence de la pandémie, il a mis en attente ses études pendant un an afin de se concentrer sur les élèves. « La demande est massive, a-t-il dit lors d’une entrevue récente. Je ne veux pas laisser ces élèves au dépourvu. Il ne devrait jamais être question de choisir entre l’éducation et la sécurité. »

Jacob commence tous les jours en passant quatre heures à travailler directement avec le WBE pour appuyer les élèves. Le reste du temps, il se consacre aux activités de gestion de programme, comme le rayonnement, le maintien des relations et le repérage d’écoles. Grâce à ses antécédents en informatique, il est bien placé pour appuyer la consignation et l’analyse de données et prêter un soutien technique aux utilisateurs de l’IFL.

Jacob a recruté à l’IFL M. Eric Greene, qui termine actuellement sa quatrième année d’études en administration des sports à l’Université Laurentienne. Eric y exerce les fonctions d’agent des partenariats avec les entreprises, responsable du district du Grand Sudbury. « Si nous réussissons à lancer nos activités dans une école à Sudbury, a dit Eric pendant une entrevue récente, ce sera à cause des travaux que Jacob et moi avons accomplis. » Ces hommes travaillent inlassablement pour cibler des écoles dans la région du Grand Sudbury ayant besoin de l’appui de l’IFL et d’ouvrir le dialogue avec elles. « Il est tellement gratifiant, a ajouté Jacob, de pouvoir amener le changement dans la communauté de notre enfance. » Il espère pouvoir intégrer la langue anishinaabemowin au programme dès que d’autre financement est reçu.

Aux dires du WBE, le programme a une importante incidence sur les niveaux d’alphabétisme des élèves. Depuis la mise en œuvre du programme TeacherMate de l’IFL à Wikwemikong, il y a eu une amélioration de 68 % des compétences de lecture en fonction de l’année d’études et de 32 % de la capacité des élèves à reconnaître toutes les lettres de l’alphabet.

Pour le moment, Jacob se consacre entièrement à ses élèves à Wikwemikong. Il espère retourner aux études universitaires pour les terminer dès que la pandémie prend fin et les besoins des élèves sont moins urgents. Les réalisations de Jacob montrent que les apprentissages qu’il a fait à l’Université Laurentienne vont bien au-delà de l’informatique pour englober aussi le leadership et l’altruisme.