« Je me souviens, la responsable de la garderie m’avait dit “Je ne sais pas comment ça se passe au Canada, ou si vous avez remarqué, mais nous sommes une garderie noire”, a raconté la professeure agrégée du Département de biologie, Mme Mery Martinez Garcia, pendant une récente entrevue. Je lui ai demandé si le fait que mon enfant soit blanc pose un problème et elle a dit “non, non, non, mais les Blancs n’amènent généralement pas leurs enfants ici.” » L’expérience était choquante pour Mme Martinez Garcia, qui vivait à l’époque dans le sud des États-Unis, mais elle s’est rendu compte qu’il s’agissait en effet d’une chose courante.
« Je ne veux pas, a-t-elle expliqué, que mes enfants grandissent en pensant que les Noirs et les Blancs occupent des places différentes ou que les Blancs sont meilleurs que les Noirs. » Elle croit que la lutte contre le racisme doit commencer à l’enfance et qu’on doit enseigner aux enfants à se respecter et à se défendre les uns les autres. « En grandissant, ils doivent savoir que la couleur de la peau ne limite pas les possibilités de réussir dans la vie. »
« Mais cela ne s’arrête pas aux Noirs, a-t-elle précisé. Il faut tenir compte aussi des Autochtones, des Indiens de l’Inde, des Latino-Américains et des personnes de race mixte qui ont été maltraités. »
Même si de grands pas ont été franchis pour conscientiser les gens à l’histoire complexe de l’esclavage et du colonialisme, éliminer la discrimination et faire respecter l’égalité des droits, il reste encore beaucoup de chemin à faire. Les progrès des cinq dernières décennies n’effacent pas le racisme qui persiste actuellement. Beaucoup de gens croient qu’il n’y a plus d’avancement, car « notre société nie la présence de racisme et de discrimination, a expliqué Mme Martinez Garcia, mais nous devons reconnaître que le problème continue d’exister. » Elle croit que l’acceptation et la reconnaissance nous permettront d’œuvrer collectivement pour favoriser la réconciliation et l’égalité dans notre société.
« Pendant le Mois de l’histoire des Noirs, a-t-elle affirmé, on reconnaît la valeur de la contribution de la collectivité noire. » Elle souligne l’importance de mettre en valeur les contributions considérables apportées par les Noirs aux arts, aux sciences et aux petites choses du quotidien.
« Nous avons une présence. »
Rédaction de Mme Vanessa Klemm, ancienne du programme d’études en communication à l’Université Laurentienne et remerciement à la professeure, Mme Mery Martinez Garcia, d’avoir partagé ses connaissances, perspectives et expériences pour cet article.