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Il y a trois ans d’aujourd’hui, c’était le début de mon séjour à l’université et j’assistais à mon premier cours à l’Université Laurentienne dans le but d’obtenir mon baccalauréat en commerce et, évidemment, de dénicher un bon emploi dès la fin de mes études. Ce sont des objectifs communs à tous les étudiants.
La fin de mes études arrive à grands pas et je me suis mis à demander : « Qu’est-ce que j’ai de plus que les autres candidats postulant pour un emploi? » et « Si j’étais employeur, pourquoi est-ce que je me choisirais? » En y songeant, j’ai pensé au bénévolat que j’ai fait, aux comités dont je fais partie et une autre question m’est venue : « Est-ce qu’il y a autre chose que je peux faire, quelque chose qui me donnerait un avantage concurrentiel? ». Le marché de l’emploi est féroce et il faut avoir de l’expérience, avoir plus que seulement son diplôme d’études postsecondaires en poche. Il faut se démarquer. C’est à ce moment que m’est venue l’idée d’étudier à l’étranger.
L’occasion s’est présentée d’étudier dans un programme d’été à Guadalajara, Mexique. Ma première réaction reflétait mon intérêt, mais aussi mon scepticisme, et ce, pour diverses raisons. Je n’ai jamais voyagé à l’extérieur de l’Ontario et l’actualité provenant du Mexique n’est pas particulièrement réconfortante. Cependant, en y réfléchissant, je savais que c’était une expérience que je ne pouvais pas laisser passer. J’accepte alors de participer au programme.
Le programme débuta mi-juin avec une durée de six semaines. Nous avons la chance d’étudier l’entrepreneuriat, la gestion et la communication interculturelle, les ressources humaines et évidemment, l’espagnol. Ce programme en particulier a regroupé des étudiants de partout dans le monde. Il y avait des étudiants de l’Allemagne, de l’Autriche, des États-Unis et du Nouveau Brunswick. De la Laurentienne, nous étions six qui ont pris part à cette aventure.
Les classes n’étaient pas les seules choses qui ont rendu le voyage intéressant. L’université a organisé plusieurs tournées pour les élèves qui nous ont aidés à comprendre la ville et les secteurs dominants du pays. Nous avons visité Grupo Modelo, le brasseur de la bière Corona, l’usine José Cuervo, un producteur de Tequila, Meubles Fundidos Artisticos, une usine qui fabrique des meubles et divers pièces artistiques de métal faites à la main, une usine de soufflage de verre, et Jabil, une entreprise de solutions électroniques fabricant plusieurs composantes électriques telles que des puces (microchips) et qui vendent à des entreprises telles que RIM (Research in Motion : Blackberry).
Nous avons aussi eu l’occasion d’aller à trois parties de la Coupe Mondiale de soccer FIFA U-17, un sport qui est suivi de près par les Mexicains. De plus, nous nous étions réservé une fin de semaine pour un voyage à Puerto Vallarta, où nous avons relaxé un peu tout en profitant du beau temps et de l’océan. Nous avons pu faire de la plongée en apnée (snorkeling) ainsi que de la tyrolienne (zip lining). Inutile de dire que c’était une fin de semaine très amusante.
Le tout a été une expérience incroyable. J’ai profité de mon séjour à Guadalajara et j’y retournerais certainement. Tout au long des six semaines, j’ai créé des liens d’amitié et j’ai beaucoup appris sur les affaires, la langue espagnole et la culture mexicaine. De plus, j’ai eu l’occasion de participer à un programme auquel la plupart des étudiants n’ont pas pu participer, réalisant enfin mon objectif de me démarquer.
Cela étant dit, je recommande fortement de prendre des chances et des risques, même dans des temps incertains. Si je ne l’avais pas fait, j’aurais loupé cette expérience qui a ultimement changé ma vie.