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Ma vie à la Laurentienne

par Nelson Yengue

Il lance et compte.

Nelson doing a layup on the basketball court

« Alors gamin, j’ai toujours rêvé que je deviendrais un joueur de soccer professionnel. J’ai toujours imaginé ces mots
annoncés à une foule rugissante d’admirateurs après avoir marqué le but gagnant… pas après avoir réussi un lancer de trois points lors des derniers moments d’un match de basket-ball.

Faisons un bond en avant dans le temps, à l’âge adulte, Nelson étant joueur de basket-ball universitaire de la
Laurentienne et savourant chaque moment de tout cela.

 

Voici, en bref, l’histoire de ma vie.

À l’âge de quinze ans, j’ai quitté mon pays natal, le Cameroun. Au début, je ne voulais pas partir. Je voulais rester près de ma famille, mais mes parents savaient que l’avenir m’offrirait plus de possibilités si je partais.

Ils avaient raison.

Je suis arrivé aux États-Unis, me suis inscrit à l’école secondaire et, au début, avoir à apprendre l’anglais était le plus
grand obstacle. Fort heureusement, mon frère fréquentait la même école que moi et, grâce à son soutien et à ses
conseils, j’ai commencé à bien faire dans mes cours. C’était là, pour moi, un objectif de toujours : obtenir de bonnes
notes.

Un autre objectif était de devenir sportif (et un sportif de premier ordre), car je savais que la réussite dans les sports
m’ouvrirait beaucoup de portes. Malheureusement, ma nouvelle école à Atlanta n’avait pas d’équipe de soccer (et mes rêves de devenir professionnel se sont évanouis).

 

L’école, cependant, avait et a encore une équipe de basket-ball.

Un jour, je m’amusais seulement à jouer au gymnase et j’ai commencé à exécuter des « dunks ». L’entraîneur m’a vu et m’a invité à m’entraîner avec l’équipe. Je ne sais pas ce qui m’a pris ce jour-là, mais j’ai eu une séance fabuleuse et il m’a donné un maillot.

Le lendemain, croyez-moi, je n’ai pas très bien joué. Le premier match ne s’est pas passé aussi bien que cette première séance d’entrainement, mais j’ai continué à travailler avec acharnement et à améliorer mes talents au sein de l’équipe.

Côté études, j’ai travaillé avec assiduité pour améliorer mes aptitudes et obtenir des notes excellentes, des A. Je me
suis employé à apprendre l’anglais et j’ai commencé à voir des résultats concrets. Alors que mes études secondaires
tiraient à leur fin, j’ai trouvé que le sport et les études commençaient à préparer le terrain et à m’ouvrir la voie.

À ma sortie de l’école, diplôme en main, j’ai regardé vers le Nord, vers les établissements où mes talents de basketteur pourraient aider une équipe et enrichir mon expérience d’étudiant. Mon frère était ancien d’une équipe universitaire au Canada et son entraîneur m’a recommandé de me tourner vers l’Université Laurentienne.

Depuis que j’étais enfant, la science m’a toujours attiré et je passais du temps avec mon père à étudier les
mathématiques, la physique, la chimie et, de là, l’ingénierie a suscité mon intérêt.

Le fait que la Laurentienne est un établissement bilingue et que je pourrais suivre des cours en français constituait un facteur important. Je me suis inscrit au programme de sciences libérales, en 2011, dans la perspective de me diplômer en fin de parcours en génie mécanique. J’ai trouvé que les études, le travail et le basket-ball m’ont laissé un horaire très chargé.

J’ai fait de mon mieux pour m’assurer que mes notes restaient élevées, que mes talents de basketteur
étaient de pointe et que je pourrais travailler à temps partiel pour me prendre en charge.

 

En 2014, il s’est produit quelque chose de terrible à mon endroit : j’ai été victime de vol d’identité et, ayant perdu mon statut, j’ai dû quitter la Laurentienne.

C’était un moment très difficile, mais j’ai fait ce que je pouvais pour revenir terminer mes études. Heureusement, les choses se sont bien passées. Après deux ans d’absence, j’ai pu revenir et suis ravi d’être de retour.

La Laurentienne m’a été d’un grand secours. C’est comme une deuxième famille. Je ne peux pas en dire assez de
l’établissement, des professeurs, des étudiants, des employés, des entraîneurs, bref, de tout le monde.

Étudiant étranger, j’ai été confronté à un certain nombre de défis et j’ai dû les relever pour arriver au stade où je suis
aujourd’hui. La Laurentienne a beaucoup fait pour m’appuyer. En tant qu’athlète, le plus grand moment pour moi est encore à venir; je veux gagner le championnat. En tant qu’étudiant, le plus grand moment sera le jour où je traverserai l’estrade lors de la Cérémonie de remise des diplômes.

Bien entendu, ces deux moments d’immense fierté seront aussi la marque de ma reconnaissance envers l’Université Laurentienne de m’avoir donné les outils nécessaires pour atteindre mes objectifs et réussir le prochain chapitre de ma vie.

– Nelson Yengue