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Pleins feux sur les diplômés : Tanya Thomas-Elliott

Une mère de famille enthousiaste, vouée à poursuivre sa formation

Les pleins feux sur les diplômés mettent en vedette des membres exceptionnels de la population étudiante qui ont eu des parcours hors de l’ordinaire à l’Université Laurentienne. Nous célébrons ces personnes ainsi que leurs réalisations.

Tanya Thomas-Elliott

Étudiante haudenosaunee en services sociaux pour les Autochtones, Tanya Thomas-Elliott habite avec son mari dans le Territoire des Six Nations de la rivière Grand et travaille dans sa communauté. Elle vient de la Nation Onondaga et du clan du loup. Tanya a œuvré pendant plus de 14 ans dans le domaine du travail social et est actuellement travailleuse en soutien culturel à la Six Nations Polytechnic, un poste lui permettant d’explorer une nouvelle perspective dans sa profession.

En juin 2023, Tanya recevra un baccalauréat spécialisé avec distinction de la Laurentienne, une précieuse réalisation pour elle qui se démène depuis toujours avec la dyslexie. « J’ai été surprise de savoir que j’aurai un diplôme avec distinction, a-t-elle expliqué. Puisque je n’ai jamais reçu d’honneur de la sorte à l’école, il s’agit pour moi d’un merveilleux exploit. »

Mère de quatre enfants dont un atteint, comme elle, de dyslexie, Tanya fait son possible pour être un modèle et montrer à ses enfants que tout est possible en dépit d’un trouble d’apprentissage. « J’ai ma façon d’apprendre les choses et mes enfants remarquent que je suis capable de poursuivre mes études, a-t-elle dit. Si maman peut le faire, ils le peuvent aussi. Je leur répète toujours qu’ils ne doivent jamais arrêter d’apprendre, peu importe ce qu’ils font. » Le grand-père à Tanya lui disait la même chose : on en apprend sans cesse.

Tanya Thomas Elliot

Tanya se passionne de l’éducation, comme en témoigne la myriade de diplômes postsecondaires qu’elle a obtenus au fil des ans. En 2004, il a reçu un baccalauréat en études contemporaines avec une mineure en études autochtones de l’Université Wilfrid Laurier et, en 2007, un baccalauréat en éducation de l’Université Brock ainsi qu’un diplôme en travail social du Collège Mohawk.

C’est l’option de suivre entièrement en ligne le programme de services sociaux pour les Autochtones qui a persuadé Tanya à fréquenter l’UL. « La Laurentienne était un choix évident, car elle offre tous les cours de mon programme en ligne, a-t-elle précisé. Puisque j’ai un emploi à plein temps et suis toujours mère de famille, je n’ai pas le temps d’aller en classe. J’ai aimé pouvoir faire mes études à la maison à mon propre rythme. » Elle était aussi heureuse de pouvoir accomplir la première année d’études à temps partiel avant de faire la transition aux études à plein temps.

Même si Tanya a préparé son diplôme en ligne à la Laurentienne, elle ne tarit pas d’éloges pour le personnel, le corps professoral et la communauté universitaire. « Mes professeurs étaient très encourageants, a-t-elle exprimé, et l’une, Arlene Johnson, m’a étonnée. J’ai suivi de ses cours tout au long de mes études, et, malgré le fait qu’elle ne m’avait jamais rencontrée, elle a réussi à bien me décrire de façon personnelle. J’avais la larme à l’œil, car je n’avais jamais entendu quelqu’un parler de moi avec autant de zèle. »

Tanya Thomas Elliot

Le programme de services sociaux pour les Autochtones a attiré Tanya, car elle ne voulait pas aborder une perspective occidentale dans ses études. « Je voulais un accent strictement autochtone, a-t-elle ajouté. Dans le programme, beaucoup d’enseignements dérivent de perspectives non haudenosaunee. » Par contre, elle a profité de la possibilité d’inclure dans ses travaux et rédactions des enseignements haudenosaunee et d’autres intérêts personnels. « J’étais ravie de partager une partie de ma culture avec mes professeurs et de rehausser leur compréhension de celle-ci. »

Pour satisfaire les exigences du grade, Tanya a dû effectuer 400 heures de stage. Elle a eu de la chance à les faire lorsqu’elle est premièrement entrée en fonction dans son poste actuel de travailleuse en soutien culturel à la Six Nations Polytechnic. « Il s’agissait d’un nouvel emploi pour moi dans un poste nouvellement créé, a-t-elle indiqué, et j’ai eu une belle expérience d’apprentissage à y effectuer mon stage. »

En se tournant vers l’avenir, Tanya aimerait préparer une maîtrise en service social. En août 2023, elle changera de poste et attend avec intérêt d’accomplir du travail dans le domaine à ce temps.

Sans nul doute, Tanya continuera à inspirer ses enfants, à avancer sa formation et à faire une différence dans la collectivité autochtone grâce à son rôle en travail social.