Pour beaucoup de personnes, un diplôme universitaire est un tremplin vers une carrière quelconque. Après l’obtention du diplôme, il se peut qu’on oublie d’avoir rencontré de nouvelles personnes et suivi des cours intéressants à l’université, à moins de continuer les études ou d’y revenir plus tard pour suivre sa passion. Pour ceux dont la passion est d’enseigner aux futures générations, beaucoup choisissent l’Université Laurentienne pour y arriver.
Deux diplômées, Mmes Angèle Lafontaine et Meaghan McKinney, sont heureuses d’avoir fréquenté la Laurentienne et entrepris leur carrière au conseil scolaire Edmonton Catholic Schools (ECS). Elles ont fait une entrevue avec le gestionnaire de la dotation en personnel, M. Marc Motut, qui affirme que l’ECS, impressionné du programme d’études et de la préparation des étudiants francophones et anglophones dans la Faculté d’éducation à la Laurentienne, y recrute régulièrement des diplômés. « La Laurentienne appuie les nouveaux membres du personnel enseignant afin qu’ils réussissent dans leur profession, dit-il. Les pratiques pédagogiques et compétences relationnelles des diplômés font qu’ils s’insèrent très bien dans nos écoles. »
Travailler à l’ECS a permis à ces deux femmes de décrocher un poste d’enseignante à plein temps. En fait, elles se sont si bien intégrées à leur école respective qu’elles ont été nommées toutes les deux par leur directeur aux Prix d’enseignement Edwin Parr de l’Association des conseils scolaires de l’Alberta. Ces prix sont remis annuellement à six membres du personnel enseignant dont la candidature est proposée, qui viennent de terminer la première année d’enseignement et font preuve d’excellence dans leur zone géographique particulière. Même si la reconnaissance est en soi une excellente récompense, le prix comprend aussi un poste permanent d’enseignement à plein temps. Au cours des deux dernières années, deux diplômées de l’Université Laurentienne ont été proposées à ces prix.
Meaghan McKinney | BA en sciences religieuses et art dramatique (2015) | B.Ed. (2016)
Mme Meaghan McKinney est deux fois diplômée de l’Université Laurentienne, titulaire d’un baccalauréat ès arts en sciences religieuses et art dramatique (2015) et d’un baccalauréat en éducation (2016). Originaire de Sault Ste Marie (Ontario), elle a demandé au départ l’admission au programme simultané d’éducation et d’art dramatique, mais a décidé de préparer plutôt une double majeure en religion et représentation théâtrale. Pendant ses études, elle a passé beaucoup de temps à l’Université Thorneloe (université fédérée de la Laurentienne) et au Théâtre Ernie-Checkeris, où elle a joué dans deux mises en scène. Pendant sa deuxième année d’études, elle a travaillé et fait du bénévolat au Sudbury Theatre Centre.
Pendant la dernière année du programme simultané, alors qu’elle préparait le baccalauréat en éducation, elle a assisté à un salon professionnel et y a rencontré M. Marc Motut, d’Edmonton Catholic Schools. Plus tard, elle a fait une entrevue avec le conseil scolaire et reçu une offre d’emploi. Elle n’était jamais allée à Edmonton et n’y connaissait personne, mais a saisi l’occasion en acceptant le poste.
Mme McKinney a enseigné dans une école qui comptait surtout des élèves cris apprenant l’anglais. « J’ai dû relever beaucoup de défis pendant ma première année d’enseignement, avoue-t-elle, car le directeur était nouveau et l’école en voie de construction, mais mes élèves étaient formidables et m’ont beaucoup aidé dans ma transition. »
Lorsqu’elle a été proposée au Prix Edwin Parr, elle ne se rendait pas compte de l’ampleur de l’honneur avant de l’apprendre de ses collègues. L’année même, il y avait 200 nouveaux membres du personnel enseignant dans son district, mais elle a été choisie comme candidate et a obtenu en fin de compte un poste permanent à l’ECS. « Je me sens chanceuse et privilégiée de pouvoir conserver ma salle de classe sans avoir à m’inquiéter de contrats d’emploi. »
Mme McKinney continue d’enseigner à Edmonton, dans la même salle de classe où elle a commencé sa carrière. « J’ai beaucoup évolué pendant ces dernières années au conseil scolaire, depuis que j’ai reçu le prix, dit-elle. J’ai la possibilité d’explorer de nouveaux domaines de l’enseignement grâce au perfectionnement professionnel et je me sens appuyée dans mon cheminement. Je travaille dans une école exceptionnelle avec un jeune personnel et je relève avec joie tous les défis de ma profession. »
Angèle Lafontaine | B.Ed. (2015)
Dès un âge précoce, Mme Angèle Lafontaine s’intéressait à l’enseignement, ayant sa première expérience en tant que monitrice de danse à quinze ans. Elle a grandi à Sudbury et est allée étudier à l’Université d’Ottawa pour un an avant de faire la transition à l’Université Concordia, à Montréal, où elle a reçu, en 2013, un baccalauréat ès beaux-arts. En 2014, son patelin l’a accueilli à nouveau alors qu’elle s’est inscrite au programme de baccalauréat en éducation de langue française dans la Faculté d’éducation à la Laurentienne. « Je voulais retrouver mes racines et me rapprocher de ma famille. Je suis venue à connaître Sudbury et sa riche culture sous une optique nouvelle en faisant mes études en français à la Laurentienne. » Elle dit avoir beaucoup aimé son expérience dans le programme, enrichie davantage par certains professeurs. « La professeure des arts, Mélanie Rainville, est pleine de vie et manifeste ouvertement son enthousiasme pour l’éducation, a-t-elle ajouté. Dans le cours d’enfance en difficulté, ce sont les cours du professeur Gauthier qui m’ont captivée et motivée à participer. »
Même si, à la fin des études, elle éprouvait une certaine anxiété liée à la recherche d’un emploi, elle a saisi l’heureuse possibilité d’aller enseigner à Edmonton. Dès qu’elle a fait connaissance de M. Marc Motut du conseil Edmonton Catholic Schools (ECS), elle était convaincue que le moment était venu de quitter le domicile, de vivre quelque chose de nouveau et d’acquérir de l’expérience en enseignement. À l’époque, elle ne savait pas qu’Edmonton avait une population francophone considérable. Puisqu’elle a enseigné dans une école d’immersion française fréquentée surtout par des élèves espagnols, elle a eu la chance d’y apprendre un peu cette langue.
Comme Mme McKinney, Mme Lafontaine a été proposée par son directeur au Prix Edwin Parr pendant sa première année d’enseignement. Elle s’est réjouie de la reconnaissance, mais ne savait pas vraiment en quoi cela consistait. « J’étais heureuse de savoir que les autres voyaient le bonheur que j’apportais à mon travail et que je faisais mon possible pour avoir une incidence positive sur mes élèves, dit-elle. Quel beau geste de reconnaître et d’encourager les membres du personnel enseignant pendant la première année, qui est effectivement un moment délicat de la carrière. »
Elle a représenté son école au gala et y a reçu une offre d’emploi permanent en enseignement. Elle a toutefois décidé de retourner à Ottawa, où se trouve maintenant sa famille, et de courir la chance d’y trouver un poste. Elle demeure très reconnaissante de l’appui et de l’expérience qu’elle a eus à Edmonton. À l’heure actuelle, elle a la permanence comme enseignante au Conseil scolaire catholique d’Ottawa et est la fière mère d’un petit garçon.
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En fin de compte, ce n’est pas l’endroit du travail qui importe, mais plutôt les gens avec qui on travaille et la façon dont leurs valeurs concordent avec les nôtres. Nouer des liens solides avec les élèves, les collègues et le superviseur direct peut faire toute la différence dans l’évolution d’une carrière en enseignement dès l’obtention du diplôme. Si vous avez la chance de faire un travail que vous aimez, comme enseigner, il importe de s’entourer dans les vies personnelle et professionnelle de personnes qui partagent et appuient votre passion.