Pour Paskwamoostoosi Lightning, étudiant autochtone et coordonnateur de l’engagement communautaire au bureau des Affaires étudiantes autochtones (AEA), le mandat triculturel de l’Université Laurentienne est une caractéristique unique et importante qui contribue à instaurer un sentiment de communauté dans la population étudiante. La Laurentienne est la seule université canadienne dotée d’un mandat triculturel qui offre une expérience postsecondaire en anglais et en français avec une approche englobante de l’éducation autochtone.
M. Lightning, dont le prénom Paskwamoostoosi (Paskwa) signifie « enfant buffle » en cri des Plaines, est originaire de Maskwacis en Alberta. Fier descendant de son grand-père, Albert Lightning, qui était guérisseur et une personnalité politique et cérémoniale dans cette province, il a participé à la fondation de l’Indian Brotherhood of Alberta qui fait maintenant partie de l’Assemblée des Premières Nations. M. Lightning parle cri, ojibway et anglais.
Il a récemment terminé son programme en études autochtones de la Laurentienne avec une mineure en science politique et recevra son diplôme plus tard ce mois-ci. « Je me suis concentré sur le côté politique des relations des autochtones avec le gouvernement, a-t-il dit. Les deux sujets se complètent bien. »
À son arrivée à la Laurentienne, il était « confus et timide. Je ne savais pas où se trouvaient les choses… J’étais un peu désorienté au début ». Cependant, aux AEA, il a trouvé une communauté étonnante qui l’a aidé à forger un solide sentiment d’appartenance. « C’est aux AEA que j’ai trouvé ma place ici, à l’Université… C’est devenu comme un foyer pour moi. »
L’équipe des Affaires étudiantes autochtones s’efforce d’assurer un environnement d’apprentissage positif dans l’optique autochtone. Elle a l’intention d’améliorer l’accessibilité et la persévérance et d’améliorer l’expérience universitaire des étudiants métis, inuits et des Premières Nations. Elle aide à entretenir un environnement d’apprentissage favorable au bien-être scolaire, spirituel, physique et émotionnel de toute la population étudiante de la Laurentienne. Selon M. Lightning au sujet des AEA, « tout le monde est le bienvenu ».
Lui-même immergé dans de nombreux événements et possibilités que les AEA lui ont offerts au début de ses études, il a rapidement voulu s’engager davantage. Avant son poste actuel aux AEA, il était coordonnateur des médias sociaux et des événements. Il a également adhéré au Cercle des étudiants autochtones où il a été coordonnateur culturel. De plus, il a commencé à jouer du tambour avec le Cercle du tambour dont les membres se rencontrent une fois par semaine au Centre autochtone de partage et d’apprentissage (CAPA). Ce centre, ouvert officiellement le 21 juin 2017, améliore les soutiens culturels et sociaux de la population étudiante autochtone et allochtone. Dans ce lieu, M. Lightning aime aussi réaliser des œuvres en perles et guider le perlage en plus d’aider les étudiants qui participent à des ateliers d’apprentissage de la langue originale des Anishinabeks, l’anishinaabemowin.
Il convient de souligner que M. Lightning joue du tambour et participe à des cérémonies autochtones depuis sa naissance, et aime en particulier participer à des pow-wows dans le voisinage et ailleurs. « J’ai chanté toute ma vie, et ces dix dernières années, j’ai réellement appris davantage d’enseignements et beaucoup de chants. Je suis sur la route des pow-wows depuis ma naissance, même probablement avant cela parce que ma mère y participait quand elle était enceinte de moi. »
Les personnes qui ont assisté à l’une des neuf collations des grades du printemps 2022, organisées par la Laurentienne récemment pour célébrer ses diplômés, ont constaté les talents vocaux de M. Lightning, car il a ouvert chaque cérémonie avec un chant traditionnel et une prière autochtones. Beaucoup l’ont probablement vu exécuter la danse cérémoniale des plumes. Il sera le principal danseur de la procession des peuples autochtones nationaux du N’Swakamok Native Friendship Centre qui aura lieu au parc Bell dans le Grand Sudbury le 21 juin 2022.
Ses collègues aiment sincèrement ses contributions à la communauté de la Laurentienne, notamment Amy Commanda, coordonnatrice actuelle des événements et des communications aux AEA. « Paskwa est un exemple inspirant d’autochtone qui apporte à sa façon une contribution à la communauté autochtone locale et générale. Au fil des années, j’ai eu le privilège de le voir danser dans de nombreuses communautés des Premières Nations, appuyer des mouvements populaires, soutenir les services offerts par l’équipe des AEA et même se produire aux Prix JUNO. C’est formidable de voir un étudiant et bientôt un diplômé de la Laurentienne faire preuve d’autant de dévouement et de passion envers sa communauté, sa culture, son éducation, son enrichissement personnel et son perfectionnement. »
La vice-rectrice associée à l’enseignement et aux programmes autochtones, Susan Manitowabi, a aussi loué M. Lightning. « Quelle que soit la tâche, Paskwa l’approche avec détermination, courage et fierté. Par exemple, quand on lui a demandé d’interpréter le chant d’invocation et d’honneur à toutes les collations des grades au printemps, il a pris l’engagement d’être à toutes les cérémonies. Il a eu le courage de parler devant un grand public et a montré la fierté envers sa culture et son patrimoine lorsqu’il a accueilli tous les diplômés en interprétant un chant d’honneur. Il se soucie beaucoup des étudiants et se donne à fond quand il travaille avec ses collègues pour veiller à ce que la population autochtone de la Laurentienne reçoive du soutien. »
Pour M. Lightning, les possibilités sont illimitées et il se consacre inlassablement à l’excellence de l’expérience étudiante à l’Université. « Je veux réellement aider les étudiants, surtout parce que j’ai suivi leur parcours. Je suis passé par là. Je sais ce qu’ils traversent. »