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Un chercheur de la Laurentienne publie des résultats révolutionnaires dans Nature Geoscience

Un nouvel article corédigé par le professeur Alessandro Ielpi met en valeur le lien délicat qui existe entre les rivières, les plantes et, ultimement, l’air que nous respirons.

(2 décembre 2019) Cette semaine, Nature Geoscience a publié un article corédigé par le M. Alessandro Ielpi, Ph.D., professeur de l’Université Laurentienne, qui pourrait modifier notre façon de considérer les interactions entre la vie végétale, les cours d’eau et la Terre.

Intitulé « A tenfold slowdown in river meander migration driven by plant life », l’article expose le modèle de données créé par M. Ielpi et M. Mathieu Lapôtre, Ph.D., professeur à l’Université Stanford. Fondé sur des travaux pratiques effectués dans le grand bassin du sud-ouest des États-Unis et une compilation d’images-satellites montrant de nombreuses rivières dans le monde, le modèle comprend de nombreux constats importants, notamment l’incidence positive d’une végétation accrue au long des axes de rivières.

En général, plus il y a de plantes au bord d’une rivière, plus cela lui prend du temps pour changer de forme. Cette observation a de grandes répercussions sur l’environnement, y compris la présence plus durable, et ultimement la capture, de carbone organique dans les plaines inondables. L’inverse va de soi : s’il y a moins de végétation, l’axe de la rivière est plus apte à changer, faisant en sorte que le carbone organique est plus exposé et oxydé et que le dioxyde de carbone (gaz à effet de serre éprouvé) est émis dans l’atmosphère.

Le modèle pourrait éventuellement être appliqué à de nombreux environnements, dont les plaines fluviales qui changent rapidement dans les régions du Nord, voire au-delà de notre sphère terrestre. En fait, les chercheurs sont persuadés que le modèle pourrait servir à des recherches visant à élucider les anciennes rivières de Mars.

Appuyez ici pour lire l’article complet (disponible en anglais seulement)

CITATIONS
« Voici un autre exemple de recherche de premier ordre menée à l’Université Laurentienne. Ces travaux de M. Ielpi avec un collègue de l’Université Stanford constituent une grande avancée dans notre compréhension des conditions d’autrefois sur la Terre et pourraient nous aider à cerner l’effet de la végétation sur le paysage dans lequel nous vivons. » M. Osman Abou-Rabia, doyen de la Faculté des sciences, de génie et d’architecture

« Cette étude joue un rôle monumental pour faire avancer notre compréhension des circonstances antérieures sur Terre et nous aider à comprendre l’incidence des plantes – ou la vie évoluée plus large – sur notre contexte actuel. Dans la conclusion de l’article, nous discutons de la façon dont le taux de changement des rivières exerce un contrôle principal sur les bilans du carbone sur la Terre. » M. Alessandro Ielpi, professeur adjoint de sédimentologie à l’École des sciences de la Terre Harquail de l’Université Laurentienne