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Un ancien de génie transforme les déchets en carburants à Silicon Valley

Monem Alyaser, Ph.D, attribue sa réussite au rôle fondamental qu’a joué la Laurentienne

(26 janvier, 2023) - On dirait le thème d’un film – la transformation de déchets en matières précieuses – mais il s’agit d’une activité quotidienne tout à fait normale pour Monem Alyaser, Ph.D., à Silicon Valley.

M. Alyaser est fondateur et PDG d’Enventix, Inc, entreprise mise sur pied en 2010 pour développer des systèmes thermochimiques avancés qui convertissent en précieuses marchandises et bioénergie les déchets non recyclables de papier et de plastique, de biomasse et de pneus découpés. Bien que ses efforts entrepreneuriaux aient été soutenus par sa persévérance, il reconnaît que l’Université Laurentienne a joué un rôle fondamental dans sa réussite. Titulaire d’un baccalauréat ès sciences en génie métallurgique (1990) de l’UL, il a préparé aussi une maîtrise (1993) et un doctorat (1998) en génie des métaux et des matériaux à l’Université de la Colombie-Britannique.

Originaire de la Libye, M. Alyaser s’est vite taillé une place en amorçant les études à l’UL. « J’aime tellement Sudbury, a-t-il expliqué. J’ai fait de bons amis et trouvé la communauté très accueillante. Mon expérience à la Laurentienne a été formidable. Puisque c’est une petite université, les professeurs accordent une attention individuelle aux étudiants. J’ai été très chanceux. » Il dit que ses professeurs attentionnés et l’expérience pratique acquise en laboratoire ont été essentiels à concrétiser ses réussites en génie.

Pendant ses études à la Laurentienne, il a été le lauréat de la Bourse de la Fondation J.P. Bickell soulignant l’excellent rendement scolaire. Grâce à son intérêt pour la recherche, surtout dans le domaine de la pyrométallurgie, il a travaillé sur le campus chaque été, encadré par des membres du corps professoral comme Paul Lindon, Laxman Amaratunga et Werner Dresler. « J’ai bien aimé travailler dans les laboratoires, a-t-il ajouté, et y ai acquis beaucoup d’expérience avant même d’obtenir mon diplôme de la Laurentienne. »

En fréquentant l’Université de la Colombie-Britannique, M. Alyaser a collaboré étroitement avec M. James Keith Brimacombe, Ph.D., qui l’a orienté dans ses recherches de maîtrise sur l’extraction de cuivre et ensuite ses recherches de doctorat sur la combustion et la dynamique des fluides dans les réacteurs à haute température. « Il était un homme extraordinaire qui croyait à la recherche pour résoudre de véritables problèmes de la vie, a-t-il décrit. C’est ce qui compte en génie : résoudre les problèmes aussi efficacement que possible. » Cette perspective a d’ailleurs orienté sa propre façon de penser à titre d’ingénieur.

L’efficacité en génie est importante pour M. Alyaser comme le sont les pratiques d’ingénierie tenant compte de la durabilité environnementale. Pour cette raison, la conception et l’intégration des systèmes thermochimiques d’Enventix sont fondées sur des technologies de pointe qui apportent un potentiel optimal de réduction d’émissions de carbone pour le traitement des charges d’alimentation les plus exigeantes tout en assurant l’adaptabilité, la fiabilité, l’efficacité et la profitabilité. « À Enventix, nous sommes fiers des solutions mises au point pour lutter contre le changement climatique et rendre le monde meilleur, a expliqué M. Alyaser. Réduire les déchets et favoriser une économie circulaire est une grande priorité. »

Pendant ses études de doctorat, il a commencé à afficher un intérêt pour les affaires. M. Alyaser est, en fait, un entrepreneur accompli, ayant lancé auparavant l’entreprise Combustion and Process Technology, Inc. « J’étais très jeune et inexpérimenté quand je l’ai mise sur pied, a-t-il précisé. C’est cela qui me motivait. »

Afin de perfectionner ses compétences commerciales, il s’est inscrit à un programme d’entrepreneuriat offert en 1998-1999 par le gouvernement du Canada en Colombie-Britannique. Plus tard, après s’être joint à la jeune entreprise Asetek à titre de vice-président au développement commercial et au génie des réalisations électriques, il a suivi plusieurs programmes en affaires, dont un pour les cadres, Interpersonal Dynamics For High Performance Executives, à la Graduate School of Business de Stanford University. Dans ce programme, M. Alyaser a côtoyé d’autres cadres dirigeants tout en apprenant à maîtriser les échanges interpersonnels et à développer des qualités permettant de cultiver de solides relations professionnelles. « J’ai lu beaucoup de livres et assisté à des ateliers sur la gestion de projet, la mise au point de produit, le démarrage d’entreprise, le développement commercial, les ventes et le marketing, a-t-il raconté. En plus du génie, je devais apprendre aussi les finances, les ventes et le marketing. » 

« Étant donné l’évolution rapide du monde de l’ingénierie, je conseille aux ingénieurs de s’initier à l’entrepreneuriat, a dit M. Alyaser, surtout les ingénieurs en herbe qui souhaitent rehausser leurs perspectives de carrière. Si vous êtes motivés à avoir un impact d’envergure, cela vous aidera à réussir. Il ne faut pas oublier la valeur véhiculée par toutes les possibilités d’apprentissage. Travaillez fort et profitez du cheminement, car chaque expérience contribuera à votre carrière et à votre vie. Considérez votre formation universitaire comme le plus beau cadeau que vous ayez reçu. »

Monem Alyaser, Ph.D., figure parmi les quelque 70 600 diplômés accomplis de l’Université Laurentienne.