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Le mauvais temps, il n’y a rien de tel

Quelle que soit la météo, le dévouement et l’esprit solidaire de l’équipe cross-country de l’Université Laurentienne l’emportent sur tout.

28 mars 2024 - Si vous vous êtes déjà demandé qui a le courage de courir sur un trottoir enneigé de la rue de Paris, en plein hiver, à Sudbury, cela pourrait être Angela Mozzon ou Cameron Date.

Ils font tous les deux partie de l’équipe cross-country depuis 2019, leur première année à la Laurentienne. Cinq ans plus tard, ils sont sur la piste de compétition ou s’entraînent à l’extérieur, dans presque toutes les conditions. Passionnés de course à pied, ces deux athlètes avouent un attachement qui se manifeste dans leur discipline, leur gestion du temps et leur dévouement à l’égard du sport.

Angela Mozzon, étudiante de 5e année au programme concomitant en éducation et diplômée en promotion de la santé, est originaire de Sudbury et a fait son apprentissage à Track North alors qu’elle fréquentait l’École secondaire catholique St-Benedict. Ses deux aînés étaient diplômés de la Laurentienne et vu le programme accéléré de formation à l’enseignement de cinq ans, le choix d’y venir faire ses études postsecondaires allait de soi.

Originaire de Haileybury, en Ontario, où il a fréquenté l’École secondaire du district de Timiskaming, Cameron Date est en 5e année du programme administration du sport (SPAD) et suit actuellement des cours de comptabilité préalables au titre de comptable professionnel agréé (CPA). « J’ai choisi la Laurentienne en raison du programme SPAD. Il est en effet unique, car les études concilient le commerce et le sport. Je tutoie mes professeurs et nous nous amusons en classe, dit-il. Je ne pense pas que l’on puisse en dire autant dans une grande école. »

L’équipe cross-country de la Laurentienne s’entraîne toute l’année, même si les compétitions en plein air ne commencent qu’en automne, suivies des épreuves en salle en janvier. Pendant toute l’année universitaire, l’équipe se rend à des universités de l’Ontario, presque tous les week-ends, pour participer à des compétitions.

L’équipe s’entraîne trois heures, trois soirs par semaine, et, quand elle n’est pas en compétition le week-end, le samedi ou le dimanche aussi. Bien que cela puisse être difficile, le fait de jongler les cours, l’athlétisme et leur vie personnelle, les deux coureurs s’accordent à dire que le sport en vaut la peine, soulignant en quoi la discipline et la passion importent à la vie de tout étudiant athlète « Nous sommes toujours en train de courir, toute l’année, pour garder la forme, dit Cameron. Les étudiants passionnés de course à pied s’en sortent vraiment bien dans la gestion du temps, puisqu’ils ont l’habitude de le faire pour se consacrer à leur sport. »

Comme le soulignent les deux athlètes, l’équipe cross-country a tissé des liens très forts tant sur la piste qu’à l’extérieur de celle-ci. « L’équipe de la Laurentienne possède quelque chose de spécial. Nous passons du temps ensemble, même hors entraînement. Nos entraîneurs sont grandement investis dans notre équipe qui est très unie. Il m’arrive de parler à des coureurs d’autres écoles et je n’ai pas l’impression que notre expérience se vit partout, explique Cameron. Ces liens nous renforcent et l’esprit d’équipe y gagne en nous aidant à progresser sur le plan individuel. » « J’aime courir, indique Angela, mais faire partie de l’équipe, c’est plus que courir, c’est faire partie d’une famille. »

Au cours de sa première année, Angela a connu des difficultés et n’a pu obtenir les résultats escomptés aux épreuves des Sports universitaires de l’Ontario (SUO). « Je finissais presque dernière, dit-elle, et depuis, j’ai réussi à améliorer mon temps de près de cinq minutes. Si ce n’était pas de nos entraîneurs qui mettent l’accent sur le développement et du fait que notre école est de taille modeste, je n’aurais pu en arriver là. »

Preuve de leur attachement à l’équipe et au sport, l’équipe de cross-country de la Laurentienne court sous la pluie, le soleil ou les tempêtes de neige. « Courir tous ensemble, à l’extérieur, en hiver est un choix, affirme Cameron. Pour la plupart, nous préférons courir en plein air. La neige ne nous arrêtera pas. J’aime bien courir dans la neige avec un groupe d’amis au lieu de courir sur un tapis roulant dans un gymnase. » Dernièrement, l’équipe a couru dans les rues de la ville par un samedi très mouvementé au sud de Sudbury, lors d’une grosse tempête de neige. « Ce n’était pas la course la plus rapide ce jour-là, dit Angela, mais nous nous sommes bien amusés. » Les deux coureurs indiquent qu’il n’est pas rare que les proches méconnaissent leur soif de courir, quelle que soit l’heure de la journée ou les conditions météorologiques.

À la fin de ses études, Cameron Date commencera à travailler à plein temps ce printemps dans un cabinet comptable local, mais soutient qu’il n’arrêtera jamais de courir. Angela Mozzon compte bien poursuivre ses études à la Laurentienne, une année de plus, pour rattraper l’année de compétition qu’elle a perdue en 2020 en raison des mesures de confinement durant la pandémie, et envisage de s’inscrire à un programme de maîtrise.