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Essai majeur sur le terrain du système d'énergie solaire conçu à Sudbury

Un système de cellules photovoltaïques, productrices d’énergie propre, sera déployé au large des côtes de Malte

19 août 2014) – Un concept innovateur et porteur d’économies énergétiques, en ce qu’il permet de canaliser l’énergie solaire propre vers diverses applications, aura son premier grand essai sur le terrain dans la mer Méditerranée, au large de l’île de Malte, au début de 2015. Conçu et développé par des chercheurs de MIRARCO et de l’Université Laurentienne à Sudbury, ce projet pilote est soutenu par le gouvernement de Malte, le Collège des arts, de la science et de la technologie de Malte ainsi que d’autres partenaires de recherche.

 

Ce projet intitulé « Offshore Passive Photo-voltaic » (OPPV, système photovoltaïque passif extracôtier) verra produire de l’énergie des panneaux solaires minces (cellules photovoltaïques) flottant à la surface de l’eau. Le rayon de panneaux, mesurant environ 20 mètres sur 20 mètres, devrait atteindre une puissance maximale de 8 kW, un régime suffisant pour alimenter deux maisons types de trois chambres.

 

« L’objectif du projet pilote est de trouver pour Malte d’autres moyens de produire de l’énergie propre, vu qu’elle est une petite île et ne dispose pas d’espace terrestre où installer des panneaux solaires, explique Mme Kim Trapani, chercheuse chez MIRARCO. Nous estimons que notre système constitue une avancée importante par rapport à d’autres formes d’énergies marines renouvelables, comme l’énergie éolienne en mer, les installations photovoltaïques rigides en mer, l’énergie houlomotrice et l’énergie marémotrice. Les panneaux photovoltaïques flottants ne posent pas de risque de collision et ne nécessitent que très peu d’entretien. »

 

Originaire de Malte, Mme Trapani a obtenu un doctorat à l’Université Laurentienne sous la direction de M. Dean Millar, professeur à l’École de génie Bharti et titulaire de la Chaire de recherche MIRARCO en énergie dans le secteur minier, qui s’intéresse tout particulièrement aux applications potentielles du projet OPPV dans le secteur minier.

 

« Les mines, où qu’elles se trouvent, tendent à consommer d’importantes quantités d’énergie pour assurer la production minérale, a précisé M. Millar. Le projet pilote maltais est une première mondiale qui vise à prouver la technologie PV à couches minces dans l’environnement marin d’eau saline, mais il a également été conçu comme un système de production d’électricité pour les mines. C’est-à-dire que les panneaux stratifiés flexibles flotteront sur la surface de l’eau de bassins de résidus et, de ce fait, pourraient former une barrière isolant la faune des eaux de résidus, tout en produisant de l’électricité pour la mine. »

 

Par ailleurs, ces deux chercheurs ont publié une étude semblant indiquer que, pour les mines éloignées comme celles de la région de la Ceinture de feu, le coût du kilowattheure produit par les systèmes photovoltaïques est inférieur au coût d’installation et d’exploitation des générateurs au diesel. « Notre technologie OPPV pourrait avoir pour l’industrie minière, en particulier les sites miniers éloignés, des répercussions qui changent la donne en mettant en place, avec relativement peu d’infrastructures, selon les besoins, un système d’énergie propre et bon marché, a indiqué M. Millar. Ces projets pilotes apporteront la preuve de la fiabilité à long terme de la technologie. »