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Deux étudiantes de la Laurentienne jouent un rôle vital dans la documentation de l’histoire du patrimoine industriel canadien

La collaboration de ces étudiantes et de ce professeur aura des répercussions à long terme.

7 novembre 2024 - M. Mark Kuhlberg, professeur à l’École des arts libéraux et auteur primé, s’intéresse principalement à l’histoire des forêts du Canada. Pour son projet en cours, qui l’a vu plonger dans l’histoire passionnante de Tembec Industries Inc., il mise sur le soutien de deux étudiantes de premier cycle, Sarah Gould et Fiona Symington. Cette collaboration est inédite en ce qu’elle leur permet de contribuer à relater l’histoire d’une entreprise fortement enracinée dans le patrimoine communautaire et industriel du nord de l’Ontario. Les étudiants jouent un rôle important dans l’avancement d’importants projets de recherche au sein de l’Université Laurentienne, mais ce projet particulier fait passer l’expérience étudiante à un niveau supérieur.

Sarah Gould, étudiante de cinquième année au programme d’éducation concomitante, est titulaire d’un baccalauréat ès arts en histoire et d’une mineure en littérature anglaise, médias et rédaction. Fiona Symington, étudiante de quatrième année, est inscrite au programme d’éducation concomitante et en histoire.

Après avoir suivi quels cours avec le Pr Kuhlberg, elles ont intégré son équipe de recherche et travaillé à la collecte de données historiques, à la conduite d’entrevues et à l’analyse des documents d’archives, tâches normales des étudiants qui font partie d’une équipe de recherche. Mais, dans ce cas particulier, le Pr Kuhlberg a demandé aux deux étudiantes d’aller plus loin en rédigeant des chapitres essentiels à la réussite du projet. En clair, les deux collaboratrices, alors même qu’elles sont étudiantes de premier cycle, auront une édition à leur actif.

« Sarah et Fiona ne font pas que prêter leur concours au projet, elles en conditionnent l’aboutissement, a précisé le Pr Kuhlberg. Leurs contributions sont inestimables et, s’étant investies dans la recherche historique, elles pourront se forger une expérience pratique tout en se faisant reconnaître comme coauteures du livre à paraître. Elles sont capables de grandes réalisations et je suis heureux de les compter au sein de l’équipe. »

En effet, le projet, qui les amène à examiner de près un aspect important de l’histoire industrielle du Canada, leur offre une plateforme transformatrice favorisant leur épanouissement universitaire et professionnel.

« Ce projet est une chance, l’occasion d’une vie, a commenté Sarah Gould, proche collaboratrice du Pr Kuhlberg depuis deux ans. Je n’avais jamais imaginé faire partie d’un projet d’une telle envergure. Il est motivant de savoir que notre travail concourt à la préservation d’un aspect essentiel de l’histoire. »

Fiona Symington partage cet enthousiasme. « Participer à ce projet m’a ouvert les yeux sur ce que je peux accomplir. Il est incroyable d’apprendre comment aborder la recherche à un si haut niveau, surtout dans le cas d’une histoire qui a une résonance si profonde au sein de notre collectivité. »

Le livre retrace les efforts résolus des ouvriers de Tembec, devenus entrepreneurs, qui ont forgé un partenariat inédit avec la collectivité locale et les différents paliers gouvernementaux pour lutter contre la fermeture de l’usine dans les années 1970. La nouvelle société, une fois établie, a acquis l’usine désaffectée, entamant ainsi l’aventure de Tembec. Associant des témoignages personnels et des analyses historiques, le projet se propose d’apporter à cette histoire remarquable une perspective multidimensionnelle, voire enrichissante.

Historien chevronné, le Pr Kuhlberg n’a pas manqué de souligner l’importance de la participation des deux étudiantes à ce projet. « Travailler avec Sarah et Fiona est un privilège. Elles font preuve d’une créativité et d’une capacité d’analyse exceptionnelles. Leurs contributions vont non seulement enrichir le livre, mais aussi les inspirer dans la poursuite d’une carrière universitaire. »

En effet, aux dires des deux collaboratrices, les études supérieures ne leur avaient jamais effleuré l’esprit avant ce projet, mais la poursuite de celles-ci est aujourd’hui une évidence.

« Ce projet de recherche a complètement changé mes plans d’avenir, a déclaré Sarah Gould. À ce qu’on entend dire souvent, les arts et l’histoire n’offrent que peu de débouchés intéressants. La Laurentienne et le Pr Kuhlberg ont prouvé que ce n’est tout simplement pas vrai. Collaborer à ce projet m’a montré que de nombreux domaines se prêtent à l’analyse historique. Personnellement, j’adore l’histoire des femmes et le hockey féminin, domaine que je compte bien explorer davantage. »

« Cette expérience m’a transformée et je me sens prête à entamer ma maîtrise, confie Fiona Symington. Le Département d’histoire de la Laurentienne est particulièrement solide. Mes professeurs ont eu une influence déterminante sur mes projets d’avenir. Je n’avais pas de projets au-delà du premier cycle d’études, mais, aujourd’hui, je sais que je vais préparer une maîtrise et un doctorat. »

Le livre, qui bénéficie du soutien de Forest History Ontario et d’un donateur providentiel, promet de faire le récit complet de la création de Tembec et de son incidence sur l’économie et la collectivité locales. Le livre devrait paraître vers la fin de 2026. Cette collaboration entre un chercheur chevronné et deux étudiantes enthousiastes, qui donnera lieu à un ouvrage de qualité, témoigne également de ce qu’il en est du dynamisme et de l’inclusivité du milieu scientifique de l’Université Laurentienne.