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Un chercheur de l’UL joue un rôle vital dans l’établissement de l’image des premiers jours de la Terre

Le professeur Alessandro Ielpi et ses collègues utilisent le zircon pour révéler le secret de l’émergence des continents.

(30 novembre 2020) M. Alessandro Ielpi célèbre une grande étape de sa carrière, car son travail est en vedette dans une publication prestigieuse dans son domaine. Le professeur adjoint en sédimentologie à l’École des sciences de la Terre Harquail a beaucoup voyagé afin de découvrir de précieux renseignements sur notre planète. Cette semaine, la revue réputée Earth and Planetary Science Letters publie quelques-uns de ses résultats les plus importants.

L’article, corédigé par Jesse Reimink de la Pennsylvania State University, Joshua Davies de l’Université du Québec à Montréal, et Alessandro Ielpi de l’Université Laurentienne, donne une idée de la façon dont les continents se sont formés il y a des milliards d’années. Même s’il existe depuis longtemps un consensus sur la formation des continents, les formes exactes, les emplacements et les âges de ces premiers morceaux de terrain sec font l’objet de désaccords depuis longtemps. Grâce aux recherches du trio sur le zircon, l’étude nous rapproche du lieu et du moment où ce processus a commencé. Miser sur la résilience du minéral au fil des années s’est révélé être la clé de cette étude. En effet, le zircon est tellement résilient qu’on peut le qualifier de sorte de capsule temporelle. Il se forme dans les magmas qui, une fois solidifiés, peuvent être érodés par les éléments. Les grains de zircon sont alors transportés et incorporés dans les sédiments partout au monde. En datant le zircon trouvé dans ces sédiments, les chercheurs peuvent reconstruire la taille et la distribution des roches précédentes d’un bassin hydrographique.

À un moment donné, la Terre aurait pu être plus exactement appelée un monde aquatique, car c’était une masse planétaire d’eau avec peu de masse terrestre, sinon aucune, qui en émergeait. Il y a environ trois milliards d’années, des formations rocheuses ont commencé à pointer alors que les premiers continents gagnaient en relief. Les auteurs font l’hypothèse qu’il y a à peu près deux milliards et demi d’années, des continents d’une taille semblable à celle des continents modernes se sont finalement établis. Pour arriver à cette conclusion, ils ont analysé une base mondiale de données des âges d’un minéral appelé zircon, et ont établi une théorie de travail sur la façon dont la terre sèche est apparue dans ce monde.

Nous félicitons les professeurs Ielpi, Reimink et Davies de leur travail, un témoignage de leur détermination individuelle ainsi que de la coopération internationale même pendant la pandémie actuelle.

CITATIONS
« La collaboration avec les professeurs Reimink et Davies fait partie des aspects les plus intéressants de mon étude actuelle. C’est formidable de voir comment l’étude des processus en surface au début de l’existence de la Terre peut s’intégrer à des analyses statistiques de grandes séries de données indépendantes. Comprendre l’émergence des continents du monde moderne dans le passé de la planète est en fait un but clé en géologie. » Alessandro Ielpi, professeur adjoint de sédimentologie à l’École des sciences de la Terre Harquail de l’Université Laurentienne

« Cette découverte du professeur Ielpi et de ses collaborateurs est vraiment remarquable et montre le pouvoir de la curiosité et de l’ingéniosité lorsque des chercheurs passionnés et chevronnés de partout au monde se réunissent pour résoudre des problèmes. » Tammy Eger, vice-rectrice à la recherche de l'Université Laurentienne