Le 17 mars 2016 – La fonte des routes d’hiver commence beaucoup plus tôt qu’elle le faisait quand les aînés des Premières Nations du Grand Nord étaient jeunes, et les oies qui s’envolent vers le Nord passent à côté des endroits où elles avaient coutume de s’arrêter. Dans le Grand Nord de la province, la vie change brusquement pour les Premières Nations. Comprendre et décrire l’incidence de ces permutations seront l’objectif de l’Étude d’impact du changement climatique sur les Premières Nations éloignées du nord de l’Ontario, dirigée par le Centre ontarien de ressources sur les impacts climatiques et l’adaptation (CORICA) à l’Université Laurentienne. L’étude s’insère parmi trois initiatives de CORICA à recevoir une subvention de 5 000 000 $ du Fonds d’investissement vert de la province, annoncée aujourd’hui par le ministre des Affaires autochtones, M. David Zimmer, dans le cadre de la Stratégie de l’Ontario en matière de changement climatique.
En collaboration avec les Premières Nations et en partenariat avec l’Ontario First Nations Technical Services Corporation, le CORICA répartira la subvention de 5 000 000 $ sur trois projets à l’appui d’une réponse aux changements de climat dans les collectivités autochtones de l’Ontario. Le CORICA fera ce qui suit :
- Mettre au point une étude d’impact du changement climatique sur les Premières Nations éloignées du nord de l’Ontario;
- Collaborer avec les collectivités de Premières Nations pour les préparer aux effets du changement climatique; et
- Aider les Premières Nations à tirer profit des occasions découlant du programme proposé de plafonnement et d’échange.
« Il est impératif d’assurer que les Premières Nations ont les outils requis pour contrer le changement climatique et s’y adapter, a dit le ministre des Affaires autochtones, M. David Zimmer. L’investissement annoncé aujourd’hui épaulera les collectivités du Nord les plus touchées par les changements de climat à prendre les mesures nécessaires et jette aussi les bases d’une planification future. »
« Les effets du changement climatique se ressentent déjà dans les collectivités autochtones et leurs milieux, a souligné le directeur de CORICA, M. Al Douglas. La saison des routes d’hiver s’est raccourcie considérablement, ce qui signifie une augmentation des coûts et du besoin de transporter plutôt les provisions par aéronef. Cet investissement permettra aux Premières Nations de renforcer leurs capacités, de cadrer avec les risques climatiques et de minimiser le changement climatique grâce à la séquestration du carbone et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. »
Le CORICA fait partie de la Société de recherche appliquée en innovation minière et de réhabilitation (MIRARCO) à l’Université Laurentienne. Axé sur les sciences du climat, il propose des stratégies pour appuyer les communautés et les secteurs qui s’adaptent au changement climatique et sert aussi de ressource pour les recherches en la matière. Le groupe de recherche sur la gestion de l’énergie, des énergies renouvelables et du carbone de MIRARCO apportera une contribution aux travaux effectués dans le cadre du projet pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans les communautés.
Pour consolider les capacités des Premières Nations à être plus résilients face aux changements climatiques et à réduire les émissions de gaz à effet de serre, le CORICA travaillera en collaboration avec l’École de l’environnement de la Laurentienne, tout particulièrement le professeur David Pearson, ex-vice-président du Comité d’experts sur l’adaptation aux changements climatiques de l’Ontario et conseiller scientifique de CORICA.
« Il ne s’agit pas tout simplement de collaborer avec les collectivités de Premières Nations pour qu’elles soient plus écologiques, a indiqué M. Pearson. Nous voulons inspirer les jeunes à se destiner à des carrières conformes aux valeurs environnementales des aînés de leur communauté. C’est une question de vision et d’imagination aussi bien que de réduction d’émissions de gaz à effet de serre et de gestion de carbone. »
Le Fonds d’investissement vert de l’Ontario, chiffré à 325 000 000 $, s’insère dans la Stratégie de l’Ontario en matière de changement climatique.