Shayla Villeneuve, originaire de Sudbury et diplômée de la St. Benedict Catholic Secondary School, a choisi le programme offert à la Laurentienne. « La taille raisonnable du campus me plaisait, dit-elle, et j’avais entendu des commentaires élogieux sur le programme de kinésiologie de la part de mentors au sein de la communauté. »
Maxime Mailloux s’est initiée à la kinésiologie au secondaire, au Collège Notre-Dame grâce à un cours qui a suscité en elle un engouement pour l’anatomie et la physiologie. Franco-ontarienne et Sudburoise d’origine, elle a saisi la possibilité unique d’étudier la kinésiologie en français, près de chez elle. « Il n’y a pas beaucoup d’universités qui offrent ce programme dans ma langue maternelle, dit-elle, exprimant son désir de rester attachée à ses racines, et cela était important pour moi. »
La kinésiologie est l’étude des principes scientifiques à la base du mouvement humain comme l’anatomie, la physiologie, la physiologie de l’exercice, la biomécanique, le contrôle moteur, l’ergonomie et la prescription d’exercice. « Les étudiants qui choisissent la kinésiologie aspirent à exercer une profession dans la santé, la performance et le bien-être, affirme Sylvain Grenier (Ph.D.), directeur de l’École de kinésiologie et des sciences de la santé. Ils bénéficient d’une expérience formatrice adaptée à leurs objectifs personnels tant au sein de laboratoires spécialement conçus pour la kinésiologie qu’auprès de praticiens experts. »
L’apprentissage pratique important de leur programme a fait partie intégrante de leur compréhension et de leur réussite. Shayla a déjà fait des stages en physiothérapie chez Move Physio, à Azilda, et en ergothérapie au cabinet Developmental Occupational Therapy Services, une entité privée, située dans le nord de l’Ontario, qui adopte une approche ludique à l’égard du traitement des enfants. Comme elle l’explique, ses stages l’ont fort bien éclairée sur ses ambitions. « Les gens pensent souvent à l’éducation physique dès qu’on parle de kinésiologie, et cela est vrai, mais il y a aussi l’aspect scientifique de la chose. Mes stages m’ont confirmé le désir de poursuivre une carrière dans le domaine de la santé. »
Maxime a bien hâte d’effectuer ses stages de quatrième année auprès de praticiens francophones. Encore en troisième année, elle se réjouit de la taille restreinte des classes, qui favorise les relations étroites avec les professeurs et les autres étudiants. « On se connaît tous de nom et il est facile de poser des questions. Comme francophone, je trouve que le milieu d’études est, dans son ensemble, sympathique et propice à l’apprentissage. »
Ces deux étudiantes sont aussi des athlètes confirmées. Shayla est membre de Northern Dance Pak et y cultive sa passion pour la danse avec son équipe de danseurs adultes, tandis que Maxime est une skieuse passionnée qui fait partie de la patrouille de ski de la Ville du Grand Sudbury. Elles affirment que leur programme a amélioré leurs qualités d’athlète, mais aussi leur compréhension de la biomécanique, ajoutant que leur sécurité et leurs performances s’en sont trouvées améliorées.
Shayla est présidente du Club de kinésiologie, qui organise des événements de bienfaisance et des possibilités de mentorat à l’intention de ses camarades de classe. Quant à elle, Maxime exerce plusieurs rôles, dont celui de coordonnatrice des œuvres de bienfaisance et de déléguée de la Faculté de santé, l’objectif est d’améliorer l’expérience de ses pairs à la Laurentienne.
En sa dernière année, Shayla a demandé l’admission à l’Université de l’EMNO afin de devenir médecin, mais elle envisage également l’ergothérapie. Maxime veut également étudier la médecine après l’obtention de son diplôme de premier cycle. Leur cheminement reflète non seulement des aspirations individuelles, mais aussi un engagement commun en faveur de la santé et du bien-être au sein de leur collectivité.
En effet, comme l’explique le Pr Grenier, les étudiants en kinésiologie de l’Université Laurentienne aspirent souvent à exercer la médecine. « Près d’un tiers des étudiants soumettent une demande à une école de médecine, sans s’y limiter, sachant que cela n’est pas la seule voie professionnelle possible. Beaucoup de gens ne savent pas que la kinésiologie est une profession réglementée, tout comme la physiothérapie et l’ergothérapie, sous la houlette de l’Ordre des kinésiologues de l’Ontario. En effet, une fois que les diplômés auront réussi à l’examen de l’Ordre, ils seront en mesure d’exercer la profession de kinésiologue. »
Le cheminement de ces deux étudiantes met en relief les points communs et témoigne que des voies diverses peuvent mener à une carrière enrichissante. Le programme ne prépare pas seulement les personnes à des études supérieures, mais, en tant que professionnels réglementés, leur ouvre également les portes d’une carrière dans les domaines de la santé, du bien-être et du sport.