(13 février, 2023) - Depuis le lancement en 2010 du Projet de la robe rouge (The REDress Project), série artistique en cours de l’artiste métisse Mme Jaime Black, le public est sensibilisé davantage au nombre stupéfiant de femmes autochtones qui ont disparu ou été tuées partout au Canada. Depuis 2016, l’Université Laurentienne participe à la Campagne de la robe rouge découlant de ce projet. Cette année, le Bureau des affaires étudiantes autochtones (BAEA) de la Laurentienne soulignera la campagne dans le cadre d’un événement qui aura lieu le 14 février 2023 dans le Centre autochtone de partage et d’apprentissage.
« La Campagne de la robe rouge consiste à faire pendre des robes rouges symbolisant les maintes femmes autochtones, victimes de violence, qui ont été tuées ou ont disparu, a expliqué la coordonnatrice des activités et des relations avec les médias du BAEA, Mélanie Roque. Le 10 février, des robes rouges ont été placées un peu partout sur le campus dans l’esprit de solidarité. »
Historiquement, les femmes autochtones sont disproportionnellement touchées par la violence et surreprésentées dans les statistiques de femmes canadiennes tuées ou disparues.
« Pour honorer la Campagne de la robe rouge et les esprits des personnes tuées et disparues, a ajouté Mme Roque, nous avons invité des personnes qui prendront la parole, » Parmi celles-ci figurent des membres des Services policiers du Grand Sudbury qui discuteront de leurs efforts pour éliminer la violence à l’endroit des femmes, filles et personnes 2SLGBTQQIA+. Tanya Debassige des Unités de liaison pour l’information à l’intention des familles participera en mode virtuel pour parler de ce programme et du soutien qu’il apporte aux familles des femmes et filles tuées et disparues. En outre, dans le CAPA, il y aura une communication préenregistrée de Navaeh Pine, membre de Garden River qui assure un plaidoyer pour les femmes, filles et personnes bispirituelles autochtones tuées et disparues et le mouvement Chaque enfant compte. Mme Pine est une conférencière primée qui aborde diverses questions touchant les droits de la personne.
« En après-midi, indique Mme Roque, nous accueillerons Kristy Corbiere qui animera un atelier de robe rouge. Elle fera la conception d’une robe rouge divisée en sections que les participants aideront à assembler tout en confectionnant des enjolivements. Tous les participants apporteront une contribution et la robe sera mise en vue tous les ans lors de la Campagne de la robe rouge. »
« Il est important de souligner que les robes rouges et les affiches partout sur le campus ne reflètent pas les chiffres véritables, a exprimé la directrice du Centre autochtone de partage et d’apprentissage, Mary Laur. En réfléchissant aux dizaines de milliers de femmes et filles autochtones et de personnes 2SLGBTQQIA tuées et disparues, il ne faut pas oublier que même une personne c’est déjà trop. »
La communauté Laurentienne et la collectivité élargie du Grand Sudbury sont invitées à participer aux activités de la Campagne de la robe rouge. Les personnes voulant faire partie d’une action sociale collective peuvent témoigner leur solidarité en faisant pendre des robes rouges dans leur maison ou leur cour à la mémoire des femmes autochtones touchées par la violence. Le souvenir et l’esprit de ces femmes perdurent : elles ne seront pas oubliées.