(19 août 2025) - La marche vers un monde universitaire plus équitable et inclusif franchit une étape importante à la publication de Women Transforming the Future of Higher Education (IGI Global Scientific Publishing, 2025)*. Sous la codirection de Taima Moeke-Pickering, Ph.D., professeure titulaire et directrice de l’École des relations autochtones à l’Université Laurentienne, ce nouvel ouvrage témoigne de la résilience des femmes en milieu universitaire et de leur esprit d’innovation. S’inscrivant dans le sillon critique jeté par Critical Reflections and Politics on Advancing Women in the Academy, son ouvrage encensé en 2020, cette récente publication est une perspective globale sur la manière dont les femmes sont des agents actifs dans la recomposition du paysage de l’enseignement supérieur.
Comme le décrit Mme Moeke-Pickering, cet ouvrage examine les multiples facettes du rôle des femmes dans l’enseignement supérieur en tant que dirigeantes, chercheuses et administratrices, et évoque les défis persistants auxquels elles sont confrontées, notamment la discrimination systémique, le sexisme et le racisme, tout en célébrant leurs stratégies innovatrices pour créer des milieux universitaires plus équitables, diversifiés et solidaires.
« Lorsque IGI Global m’a parlé d’un deuxième livre, dit-elle, j’y ai vu une occasion de poursuivre ces conversations vitales et, surtout, de mettre en lumière le talent remarquable et le travail transformateur que les femmes, détentrices du savoir, apportent au monde universitaire, y compris au sein de la Laurentienne. Ce livre ne se limite pas aux femmes universitaires, il met également en évidence la force et le dévouement de notre communauté. »
Mme Moeke-Pickering, une Māori des tribus Ngāti Pukeko et Tuhoe, s’est toujours fait la championne des méthodologies de recherche autochtones et des questions autochtones internationales. Pour cette nouvelle publication, elle dit avoir fait « œuvre de mentor », étant coéditrice avec Sharon Lauricella, Ph.D., (Université Ontario Tech) et Shubha Sandill, Ph.D., (Université de York). Cette collaboration a permis d’explorer plus largement ce que vivent les femmes au moyen des témoignages venus du Canada, des États-Unis, du Royaume-Uni, de l’Australie et de l’Afrique.
L’esprit concerté de l’ouvrage ressort clairement des voix de plusieurs femmes ayant une affiliation à l’Université Laurentienne.
En collaboration avec Tomika Ferguson (Ph.D.) de la Virginia Commonwealth University, Amanda Schweinbenz (Ph.D.), professeure titulaire de l’École de kinésiologie et des sciences de la santé de la Laurentienne, s’est intéressée à la question de savoir comment les femmes blanches peuvent s’associer à leurs collègues racialisées en devenant des « co-conspiratrices ». Leur chapitre, scrutant les stratégies de démantèlement actif de la discrimination systémique, se veut un antidote à l’usure face à la bataille raciale, forgeant ainsi une coalition de femmes pour remettre en question les fondements coloniaux et hétérosexistes du monde universitaire.
Dans un autre chapitre, Nicole Wemigwans, professeure adjointe de l’École des relations autochtones, doctorante en études culturelles (Université Queen’s), et Ophelia O’Donnell, étudiante au doctorat en Rural and Northern Health (Université Laurentienne), font le point sur leur cheminement au sein du monde universitaire en tant que femmes universitaires autochtones, et soulignent en quoi le mentorat, la filiation et les liens communautaires sont importants pour favoriser un sentiment d’appartenance et la réussite des femmes autochtones au sein du monde universitaire.
« Contribuer à cet ouvrage était une expérience merveilleuse, car elle nous a permis de mettre en relief les méthodologies et la féminité autochtones, a déclaré Mme Wemigwans, membre du territoire non cédé de Wiikwemkoong et rattachée par des liens matrilinéaires à la Première Nation de Serpent River. Cela a été un plaisir de coécrire ce chapitre sous une forme qui lui donne du sens – une forme qui rend hommage à nos cheminements dans le monde universitaire. Le soutien des autochtones au sein de l’établissement, à tous les niveaux, notamment au sein de l’administration, du corps professoral et plus particulièrement du corps étudiant, est d’une importance capitale. Le leadership des femmes autochtones au sein de la hiérarchie est indispensable pour que les prochaines générations puissent se sentir accueillies, soutenues et épanouies. »
Ophelia O’Donnell, membre de la Première Nation de Henvey Inlet, et qui a des attaches au Garden Village, se fait l’écho de ce sentiment d’honneur concerté. « Le fait même d’écrire ce chapitre avec une mentore est une œuvre concrète de mentorat et de filiation. Je suis reconnaissante à toutes les Kweok autochtones, fortes, douces et persévérantes, qui m’ont précédée et qui se sont taillé une place au sein de l’établissement. Je me sens honorée de participer à leur travail et de le poursuivre. »
Pour Mme Moeke-Pickering, cet « ouvrage », qu’elle appelle un « travail du cœur », est un parcours qui, selon elle, anime Women Transforming the Future of Higher Education. « Il est à la fois édifiant et parfois décourageant de constater que de nombreux obstacles auxquels les femmes se heurtent au sein du monde universitaire persistent encore, dit-elle. Ce qui se dégage vraiment de ce livre, c’est l’immense créativité et la résilience des femmes, c’est-à-dire le rayonnement des femmes qui transforment l’enseignement supérieur, parce que nous méritons d’être ici. Parce que nous sommes aussi des universitaires. »
« Nous devons repousser les frontières de l’éducation, dit-elle. Cela signifie que nous devons remettre en question les structures traditionnelles, faire preuve de bienveillance dans nos approches de l’évaluation et promouvoir le mentorat dans tous les domaines de l’enseignement supérieur. Cela revient à s’assurer que tous les cerveaux et toutes les expériences sont valorisés. »
« Les témoignages dans Women Transforming the Future of Higher Education attestent vivement du mentorat et de la filiation qui règnent entre les femmes universitaires, a indiqué Jennifer Scott, doyenne de la Faculté de l’éducation et de la santé. Cet ensemble important d’ouvrages souligne l’immense impact que les universitaires à la Laurentienne ont encore en matière de progrès de l’équité et de l’inclusion. Nous sommes très fiers de leurs contributions, reflet du leadership innovateur et de la résilience des femmes dans l’enseignement supérieur. »
Women Transforming the Future of Higher Education se veut un « appel à l’action », incitant les lecteurs à devenir des alliés, à agir en mentors et à préconiser des réformes politiques qui s’attaquent aux injustices sexistes.
* Women Transforming the Future of Higher Education est actuellement en vente à prix réduit sur la librairie virtuelle d’IGI Global Scientific Publishing. De maintenant jusqu’au 31 octobre 2025, vous bénéficiez d’une remise de 25 %. Outre cette réduction de 25 %, et si vous y mettez le code-remise LAURENTIAN35, vous obtiendrez une réduction de 35 % sur l’achat du livre. Le code-remise est actuellement disponible et expirera le 28 septembre 2025.