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Centre de recherche en justice et politique sociales

Le Centre de recherche en justice et politique sociales appuie et facilite la recherche sur des sujets reliés à la politique sociale et la justice sociale ; cette recherche vise à orienter la politique sociale, à mettre en valeur l’inclusion sociale et à promouvoir la justice sociale. 

Le CRJPS rassemble les chercheur(e)s, les professeur(e)s, les étudiant(e)s, les décideurs et les praticiens pour faciliter un dialogue soutenu, critique et significatif sur des questions sociales d’importance fondamentale à la communauté et à son développement dans le nord-est de l’Ontario et, de façon plus large, à travers le Canada. Le centre cherche à produire de la recherche originale et des idées innovatrices pour contribuer à la construction d’un monde juste, démocratique et durable.

Le CRJPS entreprend de la recherche, de nature théorique ou pratique, ayant une approche soit qualitative soit quantitative, dans un contexte disciplinaire ou interdisciplinaire, portant sur le mieux-être social. Son appui permet aux participants de développer leur expertise dans les champs d’intérêt du CRJPS, tels que les relations de pouvoir, l’oppression et l’autodétermination; il leur fournit des renseignements afin de faciliter la transformation de la société et la mise en place de la justice sociale; et il développe des outils afin de faciliter l’analyse et la recherche. 

L’étude des politiques sociales permet de voir dans quelle mesure elles sont une réponse pertinente aux besoins sociaux et aux valeurs humaines et dans quelle mesure elles maintiennent en place ou transforment les structures sociales et la dynamique sociale. Le CRJPS se concentre sur des questions touchant le Nord de l’Ontario tout en reconnaissant l’importance de comprendre comment les questions et les problèmes locaux ont une étendue qui va au-delà de ce territoire et font partie de divers aspects de la justice universelle.

Objectifs
 
  1. Faciliter la recherche par le corps professoral dans les domaines de la justice et de la politique sociales.
     
  2. Construire un savoir critique sur la justice et la politique sociales afin de mettre en place les bases nécessaires à l’appui du changement social.
     
  3.  Tisser des relations stratégiques avec les agences de services publics, les ministères gouvernementaux, les organismes bénévoles et autres organismes communautaires dans le domaine de la justice et de la politique sociales au bénéfice des étudiant(e)s, des chercheur(e)s et de la communauté.
     
  4. Créer un forum afin d’aider les étudiant(e)s des premier, deuxième et troisième cycles qui s’intéressent aux questions portant sur la justice et la politique sociales afin de leur permettre :
    1. d’approfondir leur connaissance et développer leur pensée critique sur ces questions
    2.  d’assister les professeur(e)s avec leurs recherches ;
    3. de développer des projets de recherche pour leurs thèses ;
    4. d’identifier des membres du corps professoral ayant des intérêts qui recoupent les leurs
    5. d’obtenir des conseils sur la conduite de leurs projets de recherche ; et
    6. pour devenir des praticiens, administrateurs, décideurs et chercheurs compétents.
       
  5. Sensibiliser la communauté à la relation entre la justice sociale et la politique sociale, afin d’identifier les obstacles au développement des bonnes politiques sociales fondées sur des résultats conformes avec la justice sociale, et développer des stratégies permettant de surmonter ces obstacles.

 

Moyens
 
  1. Encourager la recherche sur des questions portant sur la justice et la politique sociales en préparant et soumettant des demandes à des organismes subventionnaires.
     
  2. Mener des projets de recherche individuels et collectifs sur des questions portant sur la justice et la politique sociales.
     
  3. Transmettre le savoir sur la justice et la politique sociales par des séances publiques, des colloques, des rencontres avec les médias, la publication de rapports et le maintient d’un site web.
     
  4. Faciliter le contact et les échanges entre les professeur(e)s, les chercheur(e)s et les étudiant(e)s dans un contexte local, régional, national et international sur des questions de justice et de politique sociales.
     
  5. Développer des relations institutionnelles avec d’autres partenaires dans un contexte local, régional, national et international œuvrant dans le domaine de la justice et de la politique sociales.
     
  6. Fournir l’occasion aux étudiant(e)s du premier, deuxième et troisième cycle afin qu’ils puissent développer leur capacité pour la recherche dans le domaine de la justice et de la politique sociales.
Qu’est-ce que la justice sociale et politique?

La justice sociale porte sur l’allocation de ressources dans la société, sur la qualité de vie de divers groupes sociaux, et sur la réaction des individus et des groupes à la distribution des ressources.
La politique sociale porte sur les choix de visions sociales rivales par les gouvernements, les communautés et les individus. Les politiques sociales sont des réponses préméditées, ou des décisions préméditées de ne pas répondre, aux questions qui surgissent au sujet de l’allocation de ressources. Chaque réponse ou absence de réponse peut orienter les choix faits.

 

Historiquement

Par le passé, la justice sociale s’orientait surtout autour de deux problèmes sociaux — la pauvreté et l’inégalité. La politique sociale était d’abord conçue comme une discipline étudiant l’intervention du gouvernement dans des domaines clefs ayant des besoins matériaux, culturels et sociaux. Elle cherchait à identifier des moyens pour réduire les inégalités sociales en répondant aux besoins matériaux, culturels ou affectifs de la population. Elle cherchait à comprendre les actions quantifiées du gouvernement et les raisons politiques sous-jacentes. 

 

Aujourd’hui

L’étendue de la politique sociale s’est sensiblement accrue et englobe maintenant, non seulement l'aide sociale, mais aussi d’autres activités gouvernementales touchant à la vie sociale. Elle inclut maintenant la politique économique et les effets de questions économiques et de la croissance sur le développement social. De façon encore plus large, la justice sociale comprend le travail international sur le développement mondial et la paix.
La justice et la politique sociales portent maintenant sur une variété de sujets tels la richesse et la pauvreté, le mariage et le divorce, les enfants et la famille, le genre et la sexualité, le bien-être et les finances publiques, l’économie et la fiscalité, les transports, la démocratie et le gouvernement, la citoyenneté et l’immigration, la peine, la réinsertion sociale et la justice, l’éducation, la santé et les soins sociaux, les droits de la personne au niveau national et international, la justice touchant l’environnement et le climat, le logement et les communautés, les arts et la culture.
On rattache souvent à la politique sociale plusieurs des fonctions parmi les plus dispendieuses de l’État dans des sociétés capitalistes développées — qu’elles soient distribuées au grand public ou seulement fournies à certains éléments de la population. Réunies, elles forment ce qui est communément appelé l’État-providence. Tout en fournissant des prestations à certains citoyens, l’État-providence est aussi un terrain pour l’inclusion et l’exclusion différentielle de groupes.

 

Construire sur la recherche existante

Les études portant sur la justice et la politique sociales utilisent une variété d’approches : philosophique ou pratique, théorique ou appliquée, quantitative ou qualitative. La recherche en justice et politique sociales oriente les travaux de nombreux professeurs à l’Université Laurentienne. Le CRJPS réunit des chercheurs de diverses disciplines afin de leur permettre de participer à des projets plus complexes et plus stimulants.
Des conceptions différentes de la justice sociale et d’esprit civique jouent un rôle important dans la structuration des attitudes humaines envers les problèmes sociaux fondamentaux tels que l’inégalité, la pauvreté, la santé et la constitution de politiques dans ces domaines. Le CRSJP réunit des professeurs qui font de la recherche dans ses domaines ainsi que des professeurs d’autres écoles et départements intéressés par des questions connexes. Le développement continu du CRSJP à l’Université Laurentienne reflète une tendance mondiale d’intégrer des questions de justice sociale à un plus grand cadre de politique sociale.

 

Le CRJPS vise à adresser divers aspects de la justice sociale:
  • en examinant les liens entre les valeurs sociales et les politiques d’une manière innovatrice en rassemblant un vaste éventail de professeurs d’une variété de disciplines;
  • en favorisant la pensée créative à propos des problèmes sociaux complexes; et
  • en facilitant la réflexion critique sur les modèles qui façonnent les perceptions de la justice sociale et sur les normes à l’origine des politiques construites pour leur donner effet.
Pauvreté, sans-abris et migration

Une équipe de recherche dirigée par Dre Carol Kauppi a reçu une subvention d’un million de dollars du Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) pour étudier la pauvreté, les sans-abris et les questions touchant la migration dans le Nord de l’Ontario.

Ce projet d’Alliances de recherche universités-communautés (ARUC) rassemble divers partenaires, y compris des Premières Nations, des organismes de services autochtones, des municipalités, des organismes de la santé et des universités. L’équipe de recherche est composée de douze membres du corps professoral de l’Université Laurentienne ainsi que des universités dans diverses régions telles que Sudbury, Nipissing, Hearst et Western Ontario. Les directeurs adjoints, Dre Emily Faries, Département d’études amérindiennes, Université de Sudbury, et Dr Henri Pallard, directeur du Centre international de recherche interdisciplinaire en droit (CIRID), sont des membres clés de l’équipe de recherche qui appuient Dre Kauppi dans la gestion du projet.

Les partenaires du projet sont Aboriginal Community Advocates et N’Swakamok Native Friendship Centre de Sudbury, Timmins Native Friendship Centre, Moosonee Native Friendship Centre, Ininew Friendship Centre et Ga Beh Shoo In Aboriginal Men’s Shelter à Cochrane, Good Samaritan Inn à Timmins, l’Hôpital général de la baie James, le Service de santé publique de Sudbury et du district, l’ACSM Sudbury, le Centre de santé communautaire de Sudbury, les villes de Timmins et de Smooth Rock Falls, et trois Premières Nations de la région ouest de la baie James, Kashechewan, Fort Albany et Moose Cree.

Les principaux objectifs de cette équipe de chercheurs sont la mobilisation des communautés et l’élaboration de pratiques et de programmes qui peuvent remédier à la pauvreté, au sans-abrisme et à la migration dans le Nord de l’Ontario. Ce projet quinquennal examinera les causes sous-jacentes à la pauvreté, au logement médiocre et à l’exode des Nord-Ontariens afin de bien saisir leurs conséquences sur cette région et de fournir aux communautés les outils nécessaires pour répondre aux besoins fondamentaux de leurs citoyens.

Les partenaires du projet font appel à des méthodes de recherche habituelles et innovatrices dans les communautés, telles que des ateliers intensifs et pratiques qui rassemblent les gens d’un ensemble de disciplines et de milieux pour concevoir des logements sur une région ou un site en particulier. L’objectif du procédé est de saisir la vision, les valeurs et les idées de la communauté tandis que les concepteurs et architectes professionnels préparent un croquis en temps réel de ce qui est exprimé par les participants. Les membres de la communauté ont aussi à leur disposition un appareil-photo et un magnétophone leur permettant de capter et de transmettre la réalité de leur milieu.

 

Forum inaugural

Pour célébrer son lancement, le CRSJP a mis sur pied un forum appelé Mining Companies and Soil Pollution: The Rhetoric and Science of Health and Ecological Risk Assessments. L’événement a eu lieu le mercredi 18 novembre 2009. Le forum a été appuyé par le Comité communautaire des études du sol sudburois et comprenait des présentations par Dre. Philippa Spoel et Glen Fox.

La présentation de Philippa Spoel, “Rhetorics of Public Communication and Community Engagement in the Sudbury Soils Study”, se fondait sur le travail théorique récent portant sur la communication de risques environnementaux et sur la participation civique dans la communication scientifique comme l’encadrement pour l’étude des aspects principaux de la communication publique et la participation communautaire dans l’étude de sol sudburois. Ce fut discuter sur le plan de la communication publique communautaire entreprise par l’étude "Human Health Risk Assessment" ainsi que sur le plan des suppositions rhétoriques et langagières utilisées par l’Étude pour décrire ses initiatives.

Dre. Philippa Spoel du Département d'études anglaises de l’Université Laurentienne travaille sur la rhétorique. Elle s’intéresse aux sciences, à la santé, et à la communication environnementale.

La présentation de Glen Fox, "I am the Lorax, I speak for the Trees", portait sur son évaluation de l’“Ecological Risk Assessment du Sudbury Soils Study” et sur le plan d’action sur la biodiversité pour le Grand Sudbury proposée par le comité communautaire sur l’Étude de sols sudburois. 

Glen Fox détient une maîtrise en sciences de l’Université d’Alberta en écologie et physiologie environnementale, ainsi qu’une maîtrise en sciences de l’Université de Surrey, R.-U., en toxicologie biochimique. Au cours de sa carrière professionnelle au Service canadien de la faune d’Environnement Canada, il a étudié les effets de contaminants environnementaux sur la santé et la reproduction des oiseaux qui se nourrissent de poissons des Grands Lacs. Fox prit sa retraite en 2005.
 

Appui à la section locale 6500 des métallos

Standing Together: Striking Back for a Stronger Future a eu lieu le samedi 27 février 2010. Cette soirée de musique et d’histoires appuyait la section locale 6500 des métallos. Stéphane Paquette, Billy John, Ryan Levesque et The Women of Steel, ont diverti l’auditoire avec leurs performances musicales captivantes. De plus, on a présenté au public le documentaire "One Day Longer", un clip de "A Wives’ Tale", ainsi que des scènes de la présente grève. Jamie West (section locale 6500 des métallos, Kari Ann Cusack (Family Support Group for the Strike), Carolyn Egan (Présidente des Métallos du conseil de la région de Toronto), Gary Kinsman (éditeur de  Mine Mill Fights Back), Linda Obonsawin (Wives Supporting the Strike, 1978-79), Richard Paquin (président de Mine Mill/CAW section locale 598), un travailleur de Ravenswood, et Pete Wade (USW local 6500), ont adressé la foule.

L’événement fut réalisé par le Centre de recherche en justice et politique sociales, le programme de Labour Studies, l’Association des étudiantes et étudiants aux études supérieures, l’Association des étudiantes et des étudiants adultes et à temps partiel (AEEATP), Association des étudiantes et étudiants francophones (AEF), et l’Association des professeurs et professeurs de l’Université Laurentienne (LUFAPPUL) en collaboration avec les métallos de la section locale 6500.    

 

Lancement d’Ontario Works—Works for Whom?

Le lancement du livre de Julie Vaillancourt, Ontario Works—Works for Whom? An Investigation of Workfare in Ontario, a eu lieu le 23 mars 2010.

Ce livre est une enquête institutionnelle et ethnographique du programme Ontario-Travail et les problèmes que celui-ci crée dans la vie des personnes qui dépendent de l’assistance sociale. Ontario-Travail est un programme de travail d’aide social qui a été institué en Ontario en 1996 dans le cadre de la restructuration néolibérale de l’État-providence. Le livre démontre qu’Ontario-Travail n’a pas été utilisé pour aider les personnes sur l’aide social. Il a plutôt été utilisé comme un autre moyen de faciliter une attaque contre elles, tout en fournissant une subvention de travail aux employeurs et agences sociales.

Julie Vaillancourt est une diplômée récente du programme de maîtrise en recherche sociale appliquée de l’Université Laurentienne. Membre active de groupes luttant contre la pauvreté, elle a participé à un nombre de forums locaux sur cette question.

Le département de sociologie et le Centre de recherche en justice et politique sociales ont organisé l’événement. 

Universités

Les membres du CRJPS/CRPJS travaillent déjà avec d’autres chercheur(e)s à l’Université Laurentienne et ailleurs. Les membres du CRJPS collaborent avec des cherches se trouvant dans d'autres universités en Ontario et  ailleurs au Canada et dans des universités dans les Amériques, l’Europe, Afrique et l’Asie. Les membres entretiennent des relations avec de nombreux réseaux de recherche, créant ainsi des liens au plan régional, national et international.

 

Organismes communautaires

Les membres du CRJPS/CRSJP collaborent aussi avec un grand nombre d’organismes communautaires. Ces agences et organismes travaillent dans les domaines des arts et de la culture, de la santé physique et mentale, les enfants et les familles, les syndicats, les droits fondamentaux, l’alphabétisme, les services aux francophones, la pauvreté, l’itinérance, la sexualité et le genre, la violence aux femmes, l’activisme social, la politique et planification sociale.

Pauvreté, sans-abrisme et migration (étude)

Carol Kauppi, Ph.D.

Professeure titulaire, École de service social | Directrice, ARUC du Nord sur la pauvreté, le sans-abrisme, et la migration