Vous êtes maintenant dans la zone de contenu principale

Un nouvel institut de recherche voit le jour sous l’impulsion d’Isabelle Côté

Un nouvel institut de recherche voit le jour sous l’impulsion d’Isabelle Côté

Cette chercheuse de la Laurentienne est aussi cofondatrice de l’Institut PEVC.

10 décember 2024 - Isabelle Côté (Ph.D.), professeure agrégée à l’École de service social, a lancé l’Institut PEVC (Protection des enfants en contexte de violence conjugale) avec Simon Lapierre, son partenaire de recherche et professeur titulaire à l’École du travail social de l’Université d’Ottawa. Cette initiative de recherche et de formation inédite se consacre à la protection des enfants en situation de violence familiale, en mettant l’accent sur l’intervention, la prévention et la formation professionnelle.

Né de leur projet de recherche de cinq ans, lequel bénéficie d’une subvention d’un million de dollars accordée par Condition féminine Canada en 2019, l’Institut, qui s’appuie sur les fondements puisés dans les pratiques validées au cours des recherches, poursuit actuellement ses activités avec un soutien considérable de la Fondation Lucie et André Chagnon.

« Les enfants qui vivent en situation de violence familiale sont à risque élevé de troubles sur le plan du développement, a déclaré Mme Côté. Notre objectif est d’assurer leur sécurité, de responsabiliser les professionnels et d’élaborer ensemble des stratégies d’intervention efficaces pour sauver des vies. »

L’Institut PEVC offre une formation complète à l’intention des professionnels francophones travaillant dans les domaines de la protection de la jeunesse, de l’application de la loi, des refuges pour femmes, des programmes d’intervention auprès des agresseurs et des services juridiques. Ce programme de formation de quatre jours permet aux professionnels des services communautaires de s’initier aux meilleures pratiques, directement auprès des chercheurs. Les participants apprennent à s’occuper de cas complexes de violence familiale, à veiller à la sécurité des enfants et de leur mère et à mieux comprendre la responsabilité des auteurs de violences.

« Les cas de violence familiale sont parmi les plus difficiles et les plus dangereux à traiter, explique Mme Côté. Nous faisons évoluer le paradigme avec l’adoption d’un modèle d’intervention rapide qui met l’accent à la fois sur la sécurité immédiate et le changement à long terme. À notre connaissance, le schéma de formation qui s’en dégage, c’est-à-dire des travaux de recherche aux intervenants de première ligne, est le premier du genre dans ce domaine au Canada. »

Le modèle PEVC a été mis en œuvre dans trois régions pilotes du Québec, et les preuves de son efficacité ont suscité l’intérêt d’autres régions. Implanté aujourd’hui dans sept régions, en anglais et en français, le PEVC poursuit son essor au gré des besoins des collectivités, l’Institut ayant formé, notamment dans l’ensemble du Québec, un effectif croissant constitué de policiers, d’avocats, de procureurs et de prestataires de services sociaux.

« La violence au foyer est souvent invisible, dit Mme Côté, et les auteurs font parfois figure de « bons gars ». Nous formons les professionnels de sorte qu’ils puissent déceler de telles situations et y remédier, avant qu’il ne soit trop tard, en adoptant une approche holistique privilégiant la sécurité des enfants. »

Fort du financement généreux de la Fondation Chagnon, l’Institut verra élargir ses activités de formation et de recherche. L’équipe s’est engagée à évaluer et à adapter en permanence son modèle et entend rester à la pointe de la protection des enfants à risque.

« Notre travail va au-delà de l’intervention, précise Mme Côté. Il importe de faire vivre aux enfants l’enfance qu’ils méritent, dans de bonnes conditions de sécurité et de santé, et de nous assurer que les familles peuvent se défaire du cycle de la violence. »

Des chercheurs de la Laurentienne bénéficient d’un financement de 2,2 millions de dollars

Des chercheurs de la Laurentienne bénéficient d’un financement de 2,2 millions de dollars

Une floraison de projets entrepris dans les domaines de l’écologie, de la génétique et des sciences sociales attire des investissements auprès du gouvernement et des partenaires de l’industrie

17 octobre 2024 - Cinq chercheurs de l’Université Laurentienne ont reçu du Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) et du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), deux organismes subventionnaires fédéraux, un total de 1,79 million de dollars en soutien à des projets qui seront menés au cours des cinq prochaines années. À ce montant important s’ajoutent des contributions substantielles de Vale et de Glencore. Ces fonds verront mener des études en profondeur dans les domaines de la conservation des reptiles, de l’aquaculture, de la génétique, des normes de pratique du travail social et du marketing, confortant ainsi l’engagement de la Laurentienne en faveur de recherches innovatrices porteuses de solutions à des problèmes sociétaux pressants.

« Ces octrois de fonds attestent de l’ingéniosité et de l’innovation des chercheurs de la Laurentienne, a dit la vice-rectrice à la recherche, Mme Tammy Eger. Nous sommes reconnaissants de l’investissement des deux organismes subventionnaires, qui jouent un rôle clé dans l’avancement de la recherche au Canada. Les projets entrepris nous feront progresser dans notre compréhension des défis sociétaux et sont vitaux pour l’avenir. Félicitations à tous nos lauréats. »

« Nous nous réjouissons de cette possibilité de collaborer, a déclaré la directrice du Centre pour la vitalité des lacs Vale, titulaire d’une bourse de recherche Jane Goodall en biologie de la conservation et comptant parmi les chercheurs bénéficiant de fonds de soutien à leur projet, Mme Jacqueline (Jackie) Litzgus. Grâce à l’appui tant de nos partenaires de l’industrie que du CRSNG, nous donnons une nouvelle dimension au travail de restauration écologique à Sudbury, une dimension qui tient compte de nouveaux facteurs de stress et qui s’inspire de nouvelles approches, et formons des étudiants pour que ce bon travail se poursuive à l’avenir. »

Le financement accordé s’applique aux projets de recherche suivants :

 

Jackie Litzgus – École des sciences naturelles – est chercheuse principale de CRADLES (Conservation et restauration de la diversité aquatique face aux facteurs de stress actuels et émergents), projet pour lequel une subvention Alliance de 1,35 million de dollars a été accordée par le CRSNG. Le projet CRADLES, effectué au Centre pour la vitalité des lacs Vale et auquel s’associent plusieurs partenaires universitaires, bénéficie des contributions de Vale et de Glencore, partenaires industriels, à raison de 450 000 $, ainsi que du soutien en nature du ministère des Ressources naturelles et du ministère de l’Environnement, de la Conservation et des Parcs. Mme Litzgus est également titulaire d’une subvention à la découverte de 65 000 $ par an, pendant cinq ans, accordée par le CRSNG en appui à son programme de recherche intitulé « Population ecology and behaviour inform the conservation of reptiles ».

Thomas Johnston – École des sciences naturelles – a reçu du CRSNG une subvention à la découverte axée sur le développement à raison de 20 000 $ par an, pendant deux ans, pour étudier la niche trophique dans les réseaux alimentaires aquatiques.

Thomas Merritt – École des sciences naturelles – a obtenu du CRSNG une subvention à la découverte de 67 000 $ par an, pendant cinq ans, pour ses études génétiques et expérimentales sur les voies du stress d’après le système d’organismes modèles de Drosophila melanogaster (mouches à fruits communes).

Isabelle Côté – École de service social – a reçu du CRSH une subvention de développement Savoir de 105 080 $ pour ses travaux intégrant le concept de contrôle coercitif aux pratiques professionnelles de lutte contre la violence conjugale, voire familiale.

Kamran Eshghi – École d’administration du sport (SPAD) – a reçu du CRSH une subvention de développement Savoir de 81 715 $ pour son projet d’analyse des facteurs et des résultats depuis l’adoption, dans le secteur de la vente au détail, du modèle de promotion « Achetez maintenant, payez plus tard » (BNPL).

 

Les octrois de fonds ont été annoncés par Viviane Lapointe, députée de Sudbury, et Marc G. Serré, député de Nickel Belt et secrétaire parlementaire auprès des ministres de l’Énergie et des Ressources naturelles et des Langues officielles, le 17 octobre 2024, à l’Université Laurentienne. Cet événement a permis de souligner l’importance des projets de recherche en question et leurs contributions prévues tant au progrès du savoir universitaire que de l’avancement de la société.