Vous êtes maintenant dans la zone de contenu principale

La Journée du chandail orange : un symbole de réconciliation et d’espoir à l’Université Laurentienne

Une journée qui reconnaît les personnes décédées dans les pensionnats, les survivants et les futures générations

L’Université Laurentienne soulignera de nouveau cette année la Journée du chandail orange, le 30 septembre, et encourage tous les membres de la communauté à porter des vêtements orange pour conscientiser les gens aux personnes décédées dans les pensionnats autochtones du Canada et leur rendre hommage. La journée célèbre aussi la persévérance des survivants et des descendants.

La couleur orange a été choisie pour Mme Phyllis Webstad, survivante du pensionnat de la Nation de Secwepemc. En 1973, quand Mme Webstad n’avait que six ans, sa grand-mère lui a acheté un beau chandail orange pour sa première journée d’école, mais dès son arrivée au pensionnat, on lui a tout enlevé, y compris le chandail. Quelque 150 000 enfants inuits, métis et de Premières Nations ont dû fréquenter les pensionnats avant que le dernier ne ferme ses portes en 1996. Le nombre de survivants est estimé à 80 000 et les répercussions de ce génocide culturel se perpétuent encore aujourd’hui. Même les enfants qui n’ont pas fréquenté les pensionnats ont été touchés par les traumatismes intergénérationnels. Reconnaître ces atrocités joue un rôle clé dans le processus de guérison de beaucoup de personnes.

À la Laurentienne, les chandails orange sont conçus par l’artiste d’Atikameksheng Anishinawbek, Mme Emma Petahtegoose, qui assure un lien entre la conception et l’emplacement de notre établissement. Puisque le chandail est un symbole de réconciliation et d’espoir, il devait être conçu par une jeune personne, et nous sommes très reconnaissants de la brillante conception d’Emma et de son superbe travail. Un nombre limité de chandails seront en vente pour la somme de 20 $ chacun dans le Centre autochtone de partage et d’apprentissage et les sommes recueillies permettront de financer des bourses d’aide et d’étude pour les autochtones à l’Université Laurentienne. Cette année marque la troisième Journée du chandail orange affichant la conception d’Emma.

La Laurentienne est l’emplacement d’un événement marquant des tentatives du Canada à se réconcilier avec les nations autochtones. En 1986, l’Église unie du Canada a été la première à présenter ses excuses pour son rôle dans le système de pensionnats. Un cairn signale en effet l’endroit où les survivants et les défenseurs de la cause de tout notre pays se sont rassemblés en 1986 pour marquer les excuses. C’est également l’endroit où Art Solomon a fait la grève de la faim et mis l’église au défi « d’être réaliste ou de disparaître », juste en bas de la colline qui part de l’Édifice Parker. La Laurentienne continue de favoriser la réconciliation grâce à son mandat triculturel, en offrant des bourses aux étudiants autochtones et en soulignant cette journée qui met en évidence notre conscientisation à l’histoire et à l’héritage des pensionnats autochtones. Nous avons un devoir d’aller de l’avant ensemble.

Voir la liste complète des activités de la Journée du chandail orange