(23 mai 2025) – Pour Khorbin McComb (Moosonee, Ontario), l’expérience universitaire ne se résumait pas à l’obtention d’un diplôme; il s’agissait de se lancer dans quelque chose d’inconnu et d’apprendre à le naviguer avec confiance, curiosité et connexion.
Élevé dans une communauté éloignée du Nord où « tout le monde se connaît », Khorbin est arrivé à l’Université Laurentienne sans savoir à quoi ressemblerait la vie à Sudbury. Il y a découvert une communauté universitaire accueillante, des occasions de rester ancré dans son identité autochtone et la chance d’évoluer sur les plans personnel et professionnel.
À la veille d’obtenir un baccalauréat ès arts en psychologie avec une mineure en études interdisciplinaires autochtones, Khorbin réfléchit aux nombreuses expériences qui ont façonné son parcours, de la vie en résidence et du bénévolat à l’apprentissage culturel et à l’ambition pour les études. « Presque chaque jour apportait quelque chose de nouveau, dit-il. On ne réalise pas la liberté dont on dispose en tant qu’étudiant avant d’y être, et j’en ai profité au maximum. » Pour Khorbin, l’une des caractéristiques exceptionnelles de la Laurentienne est son emplacement en pleine nature. « J’ai vraiment adoré le campus – les promenades, les randonnées, les visites à la bibliothèque – des activités que je fais chez moi, mais aussi de nouvelles expériences qui ont rendu mon séjour merveilleux. »
Du côté scolaire et social, Khorbin s’est épanoui en s’intégrant pleinement à la vie du campus. Il a beaucoup profité des installations récréatives, participé aux activités des résidences et assisté à de nombreux événements organisés par le Centre autochtone de partage et d’apprentissage. Parmi ceux-ci, la cérémonie de la robe rouge, la cérémonie du bâton à exploits et la Journée de la vérité et de la réconciliation lui ont tous permis de s’enraciner dans sa culture. « C’est mon histoire, c’est qui je suis, ajoute-t-il. Comme je viens du territoire des Moskégons, j’ai trouvé cela vraiment intéressant d’apprendre d’un point de vue ojibwé différent. »
Khorbin a également trouvé cela valorisant de travailler et de faire du bénévolat sur le campus. Il a été embauché par le Bureau du recrutement national pour prêter un appui lors d’importantes activités comme la journée portes ouvertes et, plus récemment, est devenu coordonnateur étudiant du magasin Ré-U de la Laurentienne, initiative axée sur la durabilité qui offre des articles d’occasion en bon état aux étudiants qui en ont besoin.
« J’ai trouvé l’idée géniale, exprime-t-il. Certains étudiants arrivent ici les mains vides et ce magasin les aide à se procurer l’essentiel : vaisselle, fournitures, vêtements d’hiver, et tout cela gratuitement. » Depuis l’inauguration du magasin en janvier, une cinquantaine d’étudiants en moyenne fréquentent chaque jour le magasin Ré-U (situé dans l’ancien Pub DownUnder) et une augmentation du nombre de visiteurs est prévue à mesure qu’il est mieux connu et que le trimestre d’automne amène une nouvelle cohorte d’étudiants sur le campus. « La grande partie du travail est accomplie par des bénévoles et des personnes bienveillantes. En aidant les autres, ces personnes retirent quelque chose de précieux de l’expérience, ce qui est vraiment spécial. »
La bienveillance et les relations ont défini l’expérience étudiante de Khorbin; il a trouvé une force dans l’appartenance et de la confiance pour ses prochaines étapes. À l’automne, il commencera sa maîtrise en relations autochtones à la Laurentienne sous la direction du professeur titulaire Jeffrey Wood, Ph.D., dans l’École d’éducation de langue anglaise. Khorbin attend avec impatience d’explorer le thème de l’éducation de la petite enfance autochtone et les répercussions du temps passé devant un écran sur les jeunes.
« Je me réjouis de continuer sur ma lancée, souligne-t-il. Au début, l’obtention du diplôme était l’objectif… je voulais terminer mes études et trouver un emploi. Mais maintenant, je me concentre sur l’apprentissage continu et ce que j’ai appris afin d’apporter mes propres contributions. »
Alors qu’il se prépare à traverser la scène lors de la collation des grades, Khorbin encourage les futurs étudiants, surtout ceux des communautés autochtones et du Nord, à franchir le pas vers l’enseignement postsecondaire.
« Tentez votre chance, même si l’établissement est loin de chez vous, encourage-t-il. Et ayez l’esprit ouvert. La Laurentienne m’a donné la souplesse de faire et d’apprendre ce que je voulais… je suis fier de moi et de mon épanouissement, et pourtant, mon parcours se poursuit. »