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Une salle de classe hybride crée une communauté mondiale d’apprenants

Des doctorants font valoir les éléments positifs d’une situation difficile

Les cours en ligne accordent aux étudiants de l’Université Laurentienne un moyen de faire des apprentissages. Par contre, depuis le début de la pandémie de la COVID-19, les modes virtuels et hybrides d’apprentissage sont de plus en plus nombreux et s’améliorent aussi. Les étudiants se sont habitués à apprendre à l’intérieur comme à l’extérieur de la salle de classe. En fait, la cohorte de candidats au programme de doctorat en sciences humaines et interdisciplinarité de cette année attribue son succès scolaire au mode hybride d’apprentissage à sa disposition. « La méthode hybride est utile, a affirmé le doctorant M. Mohammad Bagher, de l’Iran. Sans cela, beaucoup d’entre nous n’auraient pas eu l’occasion de participer à ce cours ou de suivre ce programme à la Laurentienne. »

M. Hoi Cheu est le professeur chargé du principal cours théorique du programme ce trimestre. Une douzaine d’étudiants y assistent d’un peu partout dans le monde et y ont instauré un merveilleux sentiment de communauté. Certains font leurs études à Sudbury, mais la plupart des étudiants participent virtuellement, entre autres, des régions de la Nouvelle-Écosse, de Toronto, de Sault Ste. Marie, de la Corée du Sud, de l’Iran, du Nigéria et de l’Inde.

Selon M. Cheu, le format hybride d’apprentissage appuie l’équité en éducation. « Nous comblons le fossé numérique, a-t-il expliqué, aussi bien que l’écart géographique. Bien que des étudiants sont au Canada, d’autres sont à l’étranger, et certains sont dans des régions rurales ou éloignées. Ils préfèrent faire leur recherche et leurs travaux dans leur communauté. Il est très utile de pouvoir donner des cours hybrides, et cela soutient l’équité en éducation. Les discussions en direct en ligne permettent aux étudiants qui sont désavantagés par leur emplacement géographique d’échanger des connaissances avec d’autres gens. Les projets peuvent être préparés et dirigés à distance tandis que les apprenants restent branchés sur leurs pairs. En bref, nous sortons des limites de la salle de classe. » 

« Je fais mes apprentissages, a dit Mme Julie Burtt, d’Ottawa, dans une salle de classe où les personnes ne sont pas simplement d’autres étudiants. » « Nous avons formé une communauté, a ajouté Mme Lima Nizami, de la Nouvelle-Écosse. Nous pouvons en apprendre des perspectives d’étudiants provenant de différentes régions et de divers horizons, et c’est l’un des plus grands avantages du format hybride de ce cours. » 

L’hétérogénéité des étudiants a toujours constitué l’une des forces de ce programme pluridisciplinaire qui a été fondé en janvier 2007 et a décerné 61 doctorats jusqu’à présent.

Certains étudiants de la cohorte actuelle ont néanmoins exprimé leur volonté de retourner à l’apprentissage en personne. « Puisque nous devons voir les choses d’un côté positif, a dit Mme Monica Motamed, de l’Iran, nous sommes optimistes. » « La méthode hybride va très bien, a affirmé Mme Charu Yadav, faisant écho à cette positivité. C’est merveilleux d’en apprendre autant et de nouer des liens avec des personnes de diverses régions et perspectives. » Mme Judy Binda, membre de la Première Nation de Garden River à Sault Ste. Marie trouve cela avantageux dans ses recherches de miser sur les liens virtuels qu’elle a noués. « Ma recherche repose sur l’inclusion et l’intégration autochtones, que j’estime favorables aux travaux d’érudition, a-t-elle expliqué. Je compte effectuer des recherches auprès de communautés autochtones au Canada dans les quatre sens des enseignements de la roue médicinale. Plutôt que de voyager, je pourrai faire mes recherches virtuellement. » 

Les projets de recherche des étudiants actuels sont aussi divers que leur provenance géographique. Les thèmes vont de l’architecture féministe en Iran, à la santé autochtone holistique et aux politiques sur l’énergie nucléaire en passant par la conception industrielle multiculturelle et les médias favorisant la santé mentale. 

Le colloque annuel de sciences humaines organisé par le programme donne aux étudiants la possibilité de partager leur recherche avec leurs pairs et d’autres membres de la communauté. Normalement, il est présenté vers la fin du trimestre d’hiver, en mars ou avril.