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Un bâton à exploits fait maintenant partie des cérémonies et célébrations à la Laurentienne.

Un bâton à exploits fait maintenant partie des cérémonies et célébrations à la Laurentienne.

La tradition autochtone est à l’honneur et constitue un pas en avant.

2 decembre, 2024 - À l’occasion de la Cérémonie de remise des diplômes de l’automne 2024, l’Université Laurentienne a mis en avant un bâton à exploits, marquant ainsi un tournant historique dans sa reconnaissance élogieuse du patrimoine culturel et traditionnel autochtone. Incarné par l’aigle, symbole vivant de la souveraineté autochtone, le bâton à exploits fait aujourd’hui partie intégrante des cérémonies et événements officiels de la Laurentienne et, à ce titre, représente la force, l’unité et le respect des terres sur lesquelles l’Université est assise.

« Le bâton à exploits est appelé « akihewin » et parfois « kihewin », explique M. Dominic Beaudry. De nos jours, cela signifie « drapeau », mais autrefois, les chefs le plantaient en guise de démarcation territoriale et l’apportaient lors des cérémonies, des célébrations et des visites d’autres territoires. Le bâton à exploits raconte une histoire de relations, à savoir nos liens avec la terre et les uns avec les autres. Il authentifie la cérémonie à la manière des Anishinaabe et porte un sens aux yeux des diplômés, de leurs parents et de leur famille. »

Le parcours qui l’a vu venir à la Laurentienne a commencé lorsque le Conseil de l’Université Laurentienne pour la formation des autochtones (CULFA) a pris conscience de la valeur ajoutée que revêtent les traditions autochtones dans le contexte des cérémonies protocolaires. Cette vision s’est concrétisée grâce à la collaboration du chef des Atikameksheng Anishnawbek et de son conseil, qui ont approuvé la création du bâton à exploits.

« Le bâton à exploits incarne le respect des terres ancestrales du peuple Atikameksheng Anishnawbek, déclare le vice-recteur associé à l’enseignement et aux programmes autochtones, M. Dominic Beaudry, et traduit bien le respect mutuel qui existe entre leur collectivité et la communauté de la Laurentienne. »

Le désir d’affirmer le patrimoine des Atikameksheng Anishnawbek, dont le territoire ancestral accueille la Laurentienne, ainsi que les conseils des aînés et des membres de la population, a joué un rôle clé dans la création du bâton à exploits. « Ce n’est pas seulement un symbole, dit M. Beaudry. Il constitue un lien essentiel avec la terre, le peuple et le Créateur. Il incarne les prières, les aspirations et les réalisations de notre population. »

Comme le veut le protocole Anishnaabe, le Conseil de bande des Atikameksheng Anishnawbek sera représenté aux cérémonies de remise des diplômes en la personne du porteur du bâton à exploits comme cela a été le cas cet automne par Cheryl Miller Martin. En prélude à la cérémonie, le bâton à exploits a été fêté et, pendant la cérémonie, Hailey Sutherland, Shkaabewis par intérim (coordonnatrice de la mobilisation des étudiants et des communautés autochtones auprès du Centre autochtone de partage et d’apprentissage), a interprété un chant d’honneur.

« J’ai chanté la chanson de la tortue (Miikinak) en l’honneur des diplômés et du bâton à exploits, dit-elle. Cette chanson évoque l’histoire de l’aigle qui survole l’île de la Tortue à la recherche des Anishinaabek. En cela, cette chanson met en évidence les liens profonds entre les Anishinaabek, leur terre et leurs traditions ancestrales, où le bâton à exploits joue un rôle important. »

La présence du bâton à exploits marque une nouvelle étape dans les efforts que déploie la Laurentienne, sous la direction du Groupe de travail sur la vérité et la réconciliation, pour autochtoniser les espaces et les cérémonies de l’Université. À ce titre, la Laurentienne a récemment incorporé l’anishinaabemowin dans la signalisation du campus, accueilli le Forum national sur la réconciliation, créé des espaces dédiés comme le bureau qui abrite l’Institut de recherche autochtone Maamwizing et inauguré une fresque vivante de l’artiste autochtone Leland Bell.

Symbole vivant, le bâton à exploits prendra de l’ampleur au fil du temps. « Pour le moment, il n’y a qu’une seule plume d’aigle, mais, au fil des cérémonies, d’autres plumes y seront ajoutées, indique M. Beaudry. À terme, le bâton sera orné de sept plumes évoquant les sept enseignements ancestraux. »

Le bâton à exploits, l’œuvre de l’aîné Lorney Bob et de John Condo, membre de la communauté Atikameksheng, est fait de matériaux traditionnels comme le saule diamanté, le cuivre et les pierres de grand-père.

Déjà investi dans son rôle cérémoniel en ayant figuré à la cérémonie de remise des diplômes, le bâton à exploits a également pris sa place à divers événements comme la Conférence sur la recherche autochtone Maamwizing et la cérémonie du feu sacré. Le coordonnateur de la vérité et de la réconciliation au Bureau de l’enseignement et des programmes autochtones, M. Jason Nakogee, en est le gardien et est chargé de le fêter et de l’apporter aux cérémonies.

En étant intégré aux cérémonies protocolaires de la Laurentienne, le bâton à exploits nous rappelle avec force tant la relation que l’Université entretient avec les peuples autochtones que son engagement résolu, voire constant, à promouvoir le respect, l’inclusion et la reconnaissance du patrimoine culturel.

« Éducation autochtone et configuration des espaces institutionnels » : la Laurentienne annonce le thème, le programme préliminaire et les conférenciers principaux du 8e Forum national sur la réconciliation

« Éducation autochtone et configuration des espaces institutionnels » : la Laurentienne annonce le thème, le programme préliminaire et les conférenciers principaux du 8e Forum national sur la réconciliation

Les inscriptions sont maintenant acceptées et les commanditaires sont recherchés.

18 avril 2024 - Pendant trois jours (du 25 au 27 juin), le Forum national sur la réconciliation 2024, dont l'Université Laurentienne sera l’hôte, se déroulera sous le thème « Éducation autochtone et configuration des espaces institutionnels ». Le programme préliminaire, les conférenciers principaux et le formulaire d'inscription du Forum sont affichés sur son site Web.

Quatre sous-thèmes directeurs seront avancés, notamment :

- Pouvoir de la narration : créer des récits convaincants;

- Langue et culture : aînés et praticiens culturels en milieu de travail;

- Diversité culturelle : célébrer les différences et bâtir des ponts;

- Façonner l'avenir : tendances et perspectives pour la mise en œuvre des appels à l'action de la Commission de vérité et réconciliation.

Il s'agira du huitième Forum national sur la réconciliation depuis 2015. Au départ, l’événement annuel était prévu, en partie, en réponse aux appels à l'action de la Commission de vérité et réconciliation. Le Forum est désormais l'occasion de réunir les dirigeants et administrateurs universitaires avec les peuples autochtones, les gouvernements, les chercheurs, les universitaires et les étudiants pour faire progresser la réconciliation et l'éducation autochtone dans les universités canadiennes.

« Nous sommes honorés d'accueillir le Forum national sur la réconciliation, a affirmé le vice-recteur associé à l’enseignement et aux programmes autochtones, Dominic Beaudry. En tant qu'établissement d’enseignement qui accorde la priorité à l'éducation autochtone et à la réconciliation, nous espérons servir de modèle tout en renforçant la compréhension collective de ce que les établissements postsecondaires peuvent faire pour favoriser la réconciliation dans les universités de l'Île de la Tortue. »

Le Forum 2024 facilitera le partage des connaissances dans divers formats, car le programme préliminaire prévoit des activités telles que des tables rondes, des histoires orales, des ateliers, des conférences et des présentations artistiques. Des conférenciers invités, des aînés et des porteurs de connaissances discuteront avec les participants tout au long de l’événement.

Parmi les éminentes personnes qui prononceront des discours-programme, il faut souligner les auteurs, Tanya Talaga et Waubgeshig Rice, ainsi que les universitaires, Susan Manitowabi et Sheila Cote-Meek. Il y aura aussi des activités sociales, dont le « Nibwaachidwin Social », qui aura lieu dans la Salle ronde du Centre autochtone de partage et d'apprentissage et, le premier jour du Forum, des visites aux deux Premières Nations locales, Atikameksheng Anishnawbek et Wahnapitae.

Des universités de partout au Canada participeront au Forum et le public est aussi bienvenu à toutes les activités du week-end. Les inscriptions sont requises et acceptées dès maintenant.

Préservation de l’anishinaabemowin sur le terrain

Préservation de l’anishinaabemowin sur le terrain

Des étudiants de la Laurentienne inaugurent un Sentier de remise en état de la biodiversité arborant le nom des plantes en anishinaabemowin.

(9 novembre 2023) - Alors que le campus se pare d’une beauté automnale, un sentier de randonnée a été réaménagé pour préserver l’anishinaabemowin et la connaissance des plantes derrière le Centre pour la vitalité des lacs Vale grâce aux efforts du Comité de la durabilité environnementale de l’Université Laurentienne. 

Ce travail de préservation a été rendu possible grâce aux fonds reçus de l’Institut Jane Goodall du Canada. L’équipe du projet a préparé plus de 25 panneaux portant le nom anishinaabemowin des plantes indigènes qui jalonnent le Sentier de remise en état de la biodiversité. L’aînée Sandra Corbiere et Jade Corbiere, jeune membre de la Première Nation de Wahnapitae, ont collaboré avec le Comité de la durabilité environnementale pour créer un code QR permettant l’accès aux prononciations des plantes en format audio.

Le Comité de la durabilité environnementale, qui siège au Centre pour la vitalité des lacs Vale, est composé d’étudiants qui sont le fer de lance des efforts de la Laurentienne dans le cadre de la Promesse des universités pour une nature positive. En signant cette promesse, la Laurentienne s’est engagée à promouvoir un important mouvement vers une planète vivable et biodiversifiée. L’objectif de l’initiative Universités pour une nature positive, lancée conjointement par le Programme des Nations unies pour l’environnement et l’Université d’Oxford, incarne ce mouvement qui est de restaurer le milieu naturel dans les établissements d’enseignement supérieur en réduisant leur empreinte écologique.

En préparation de l’événement, le projet a mis l’accent sur la consultation de la communauté autochtone locale et l’apprentissage. Les visiteurs disposent ainsi sur le campus d’un espace interactif où il est possible de se familiariser avec la langue anishinaabe, notamment le nom des plantes, tout en soulignant l’importance de préserver les langues autochtones.

Le 26 octobre 2023, les membres de la communauté ont participé à une randonnée de célébration sur le Sentier de remise en état de la biodiversité sous la direction de l’aînée Linda Toulouse (Première Nation des Anishnawbek de Sagamok). Le vice-recteur associé du Bureau de l’enseignement et des programmes autochtones, Dominic Beaudry, a pris la parole et a souligné l’importance de la préservation de la langue anishinaabemowin.

« Au cours des prochaines années, nous espérons que cet espace deviendra une ressource d’apprentissage fort utile, a indiqué la présidente du Comité de la durabilité environnementale, Anastacia Chartrand. Il permettra d’approfondir les liens avec la nature. Notre objectif est que le sentier serve de lieu de formation où le monde peut se rassembler pour apprendre, réfléchir et s’engager avec la terre. »

Après tous ses efforts et son travail acharné au sein de la communauté de la Laurentienne, Anastacia a reçu le 28 octobre 2023 son diplôme de maîtrise en communication scientifique. Elle compte toutefois rester active cette année au sein de l’équipe du Comité, le temps qu’Avery Morin et Benoit Lalande se familiarisent avec leur nouveau rôle de leaders.

« La collaboration communautaire est partie intégrante de projets comme celui-ci, a indiqué Taylor Nicholls, responsable de la liaison en relations autochtones auprès du Comité, candidate à la maîtrise en biologie et membre de la Première Nation de Wahnapitae. C’était merveilleux de voir réunies, à l’occasion de cet événement, des personnes de communautés et d’organisations aussi diverses. »

Le Comité de la durabilité environnementale espère continuer de faire des contributions positives au maintien du respect de la terre et de l’attachement à celle-ci. Parmi ses activités actuelles, le Comité procède à des évaluations de la biodiversité, crée une forêt modèle, évalue la qualité de l’eau, développe un jardin communautaire étudiant et accroît la participation des étudiants.

Pour en savoir plus sur le Comité de la durabilité environnementale, les personnes peuvent consulter Facebook et Instagram ou écrire à environment@laurentian.ca.

M. Dominic Beaudry nommé vice-recteur associé à l’enseignement et aux programmes autochtones

M. Dominic Beaudry nommé vice-recteur associé à l’enseignement et aux programmes autochtones

(le 15 août, 2022) - Nous sommes heureux d’annoncer la nomination de M. Dominic Beaudry au poste de vice-recteur associé à l’enseignement et aux programmes autochtones (VRA-EPA), avec entrée en fonction le 1er octobre 2022.

Dans ce rôle, M. Beaudry assurera un leadership dans la promotion, le développement et la mise en œuvre d’initiatives et de programmes appuyant la mission du Conseil de l’Université Laurentienne pour la formation des Autochtones (CULFA) de soutenir l’autodétermination des peuples autochtones. En outre, il assurera l’accès aux étudiants autochtones et appuiera leur persévérance et leur diplomation. Il mettra un accent suivi sur les initiatives et les programmes récents, y compris l’Institut de recherche autochtone Maamwizing et le Centre autochtone de partage et d’apprentissage (hébergeant les Affaires étudiantes autochtones) tout en appuyant l’engagement continu envers la croissance de contenu autochtone dans tous les programmes d’études.

Historien anishnaabe et défenseur de la langue, il a acquis une vaste expérience de la formation des Autochtones et de l’apprentissage stratégique et axé sur la terre. Il a exercé récemment le rôle d’agent d’éducation auprès du ministère de l’Éducation de l’Ontario et, avant cela, d’enseignant et d’animateur culturel et linguistique anishinaabe.

M. Beaudry siège actuellement au CULFA et est membre du comité consultatif des Autochtones du nord-est de Science Nord ainsi que du comité consultatif des programmes généraux en arts et sciences au Collège Cambrian. Il est titulaire de grades en éducation et histoire et, en qualité d’historien anishinaabe, prépare actuellement un doctorat en sciences humaines et interdisciplinarité à la Laurentienne.

Nous tenons à remercier profondément Mme Susan Manitowabi d’avoir pourvu à l’intérim le poste de vice-rectrice associée à l’enseignement et aux programmes autochtones et sommes très reconnaissants aux membres du comité consultatif du temps et de l’énergie qu’ils ont accordés au procédé de recrutement.

En attendant avec intérêt de collaborer avec M. Beaudry, qui apportera des perspectives vastes et profondes en tant que leader autochtone en éducation, nous vous invitons à vous joindre à nous pour l’accueillir à l’Université Laurentienne.