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Plus de 55 ans après sa mise en service, le Planétarium Doran de la Laurentienne continue d’éduquer et de divertir les amateurs d’astronomie.

La nouvelle équipe de coordination, chapeautée par M. Hoi Cheu (Ph.D.), se réjouit à la perspective de diversifier les enseignements au-delà de la salle de classe.

(8 février, 2023) - Contempler des étoiles nous permet d’observer de nombreuses merveilles du ciel nocturne. Cette observation est un passe-temps agréable à maintes possibilités éducatives. C’est une expérience des plus enrichissantes, à entendre parler les astrologues amateurs, alors qu’ils apprennent à reconnaître des constellations comme la Grande Ourse (Ursa Major) ou Cassiopée. Et pour les mordus de l’astronomie, les planétariums, des théâtres simulant par projection le ciel nocturne sur un plafond voûté, se veulent des lieux hors du commun où l’on apprend et se divertit en découvrant la profusion d’enseignements et de récits sur le ciel nocturne.

Le Planétarium Doran de la Laurentienne, d’une largeur de dix mètres, a accueilli dernièrement son nouveau directeur, Hoi Cheu, professeur titulaire (arts libéraux), chercheur interdisciplinaire et membre du corps professoral de la Laurentienne depuis 1999. Ses conférences captivantes lui ont valu une grande notoriété auprès de ses étudiants et de ses collègues. En 2011, il a été lauréat du Prix d’excellence en enseignement, décerné chaque année aux membres du corps professoral qui se sont distingués par leur capacité exceptionnelle à transmettre des connaissances et à susciter l’enthousiasme de leurs étudiants. Parlant de sa nouvelle affectation au Planétarium, M. Cheu a déclaré avec enthousiasme qu’il est « au septième ciel ».  

« J’étais étudiant en sciences jusqu’en ma deuxième année d’université. Quand j’étais au secondaire, l’astronomie était ma passion. Je suis devenu président du Club des sciences et mon premier projet pour l’Exposition scientifique scolaire commune s’intitulait « La vie des étoiles ». L’année suivante, j’ai dirigé un projet consistant à expliquer comment a été construit le dôme du Musée de l’espace de Hong Kong. Ce projet, à chaque étape, a vu se relayer, au fil de dix jours d’été, quelque vingt à trente étudiants à l’Hôtel de Ville de Hong Kong. C’est ainsi que moi, introverti à l’extrême, je suis devenu quelqu’un qui prend aisément la parole en public, expliquant au fil du temps, à un public chiffré à des milliers de personnes, les phénomènes d’astrophysique et l’architecture d’un planétarium. »    
 
Le Planétarium Doran est un don fait à l’Université Laurentienne, en 1967, par la famille Doran à l’époque où William J. Doran était à la tête de Doran Breweries, mieux connue dans la Ville du Grand Sudbury sous le nom de Northern Breweries.

À sa création, le Planétarium Doran, logé jusqu’en 1970 dans une unité mobile installée à côté du bâtiment des Sciences I de l’Université, puis dans une aile spécialement construite de l’Édifice Fraser, a eu pour directeur Roger Leclaire pendant sa première décennie d’activité et par la suite, de 1977 à 1994, a vu se succéder à la barre divers professeurs rattachés principalement au Département de physique.

En 1994, le Planétarium a fait peau neuve, grâce au financement de l’Université, et M. Paul-Émile Legault a été nommé directeur et est resté en poste pendant 39 ans, parallèlement à son activité d’enseignant, pendant 54 ans, au Département de physique de l’Université. 

Le 18 janvier 2023, lors d’un événement spécial organisé par la Laurentienne et SNOLAB en hommage à son héritage, M. Legault a fait partager ses meilleures anecdotes sur les étoiles et les constellations d’après diverses traditions pendant que les participants, captivés par la magie du planétarium, applaudissaient ses longues années de service. 

« Ma famille, mes amis et mes collègues ont rempli le Planétarium à l’occasion de ma dernière prestation en tant que directeur, a déclaré M. Legault. Leur présence en si grand nombre m’a bouleversé, sans compter que je ne m’attendais pas à ce que tant d’éloges me soient adressés pour avoir simplement fait un travail que j’aimais faire. Les mots empreints de reconnaissance, gravés sur le trophée qui m’a été remis, m’ont fait monter les larmes aux yeux. Le Planétarium Doran a et aura toujours une place de choix dans mon cœur. Je suis convaincu que M. Cheu, vu sa motivation et son dynamisme et soutenu par son équipe, saura perpétuer avec brio le travail consistant à ouvrir l’esprit des jeunes à la science. »

« Paul Émile a consacré toute sa carrière à l’éducation, un domaine où il a transmis bien plus que ses riches connaissances en astronomie, a déclaré M. Cheu. Il a appris aux enfants à être curieux tout en admirant la beauté du ciel nocturne. Voilà un atout inestimable pour former de jeunes esprits scientifiques. J’espère que notre équipe saura se montrer à la hauteur de son talent. »

L’équipe actuelle du Planétarium, aux côtés du professeur Cheu, comprend Alexandre Leblanc (doctorant en sciences des matériaux), Juliette Deloye et Rachel Richardson (coordonnatrices de l’éducation et du rayonnement chez SNOLAB) et Christine Kraus, superviseure (chercheuse chez SNOLAB). Cette équipe bilingue, à laquelle s’ajoute le porteur de savoir autochtone Anishinaabe, William Morin (doctorant en sciences humaines et interdisciplinarité), qui veille à ce que le Planétarium dispose de capacités triculturelles. L’équipe s’emploie à faire en sorte que la Laurentienne et Sudbury touchent un public des plus larges en accueillant les demandes d’exposition de toutes les écoles primaires ou secondaires, ainsi que d’autres groupes intéressés.

« Nous sommes optimistes face à l’avenir et à nos projets visant à enrichir les prestations du Planétarium au service des membres de notre communauté, a dit M. Cheu. Ce qu’il faut retenir, c’est que cette enceinte n’est pas réservée à l’enseignement des sciences. Elle porte en elle d’excellentes possibilités de relater des récits. En témoigne le fait que notre Planétarium, espace étanche aux intempéries, est propice à l’apprentissage expérientiel autochtone dans la nature. En virtuel, lorsqu’on est assis dans le Planétarium, on se retrouve sous le ciel et on peut ainsi narrer des récits liés à l’histoire et à la sagesse autochtones, ainsi qu’aux connaissances d’ordre environnemental et scientifique. »

M. Cheu et l’équipe soumettent actuellement des demandes de subvention pour faire du Planétarium un espace d’enseignement mieux diversifié. « L’idée est de mettre en valeur cet espace accueillant afin de soutenir des enseignements intégrateurs au-delà de la salle de classe, a dit M. Cheu. Contempler le cosmos peut nous aider à mettre les choses en perspective. Cette expérience nous fait prendre conscience de notre humble existence, de la fragilité de notre milieu de vie et de notre lien avec l’univers. Apprendre ce qu’est l’astronomie peut être une expérience profondément spirituelle. »

Pour en savoir plus sur les démonstrations et les événements spéciaux du Planétarium Doran, les personnes intéressées sont invitées à se renseigner en ligne.