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Pleins feux sur les diplômés : Eric Roots

Pleins feux sur les diplômés : Eric Roots

« Sous la surface » grâce à la géophysique électromagnétique

25 october 2024 - Le 2 novembre, lors de la collation des grades d’automne 2024, Eric Roots, doctorant spécialisé en gisements minéraux et géologie précambrienne à l’Université Laurentienne, recevra son diplôme pour couronner un parcours exceptionnel de sept ans. Ses recherches, qui portent sur la géophysique électromagnétique dans le cadre du projet révolutionnaire Terre des métaux, ont contribué de manière importante à la compréhension des fondements géologiques des régions riches en minéraux du Canada.

Dans ses recherches, Eric a recueilli et analysé des données électromagnétiques pour découvrir pourquoi certaines zones du Bouclier canadien sont dotées de métaux alors que d’autres n’en ont pas. Il a trouvé à la fois un défi et une camaraderie, car il était le seul chercheur travaillant sur son sous-ensemble particulier de données dans un milieu collaboratif d’étudiants des cycles supérieurs et de membres du corps professoral.

« Travailler sur un projet d’une telle envergure était vraiment intéressant, a expliqué Eric, car, tout en avançant ma part du projet, j’ai eu l’occasion de réseauter et de collaborer avec d’autres géologues en les appuyant dans leurs données et leur travail. »

La pandémie de la COVID-19 a apporté des obstacles importants, perturbant la recherche et déplaçant le contexte universitaire vers l’apprentissage à distance. Alors que de nombreux collègues ont dû relever des défis pour l’échantillonnage et la collecte de données, Eric avait accompli ces tâches dans le Bouclier canadien, en Ontario et au Québec, au cours de l’été 2018. Ayant déjà ses données en main, il était mieux placé que beaucoup d’autres étudiants après le début de la pandémie, car il avait ce dont il avait besoin pour continuer à avancer son projet. Cependant, il se souvient que l’isolement du travail à distance a eu des répercussions, apportant de nouveaux obstacles à franchir alors que la technologie et la collaboration virtuelle se sont rapidement développées pour s’adapter aux besoins du monde.

Tout au long du projet, Eric a perfectionné ses compétences en recherche et participé à des projets communs de rédaction. Il a également fait un voyage de recherche de quatre mois à Prague, expérience qui lui a permis de présenter ses observations sur la scène mondiale, renforçant davantage le profil de l’initiative Terre des métaux.

« Mon doctorat a duré près de sept ans et le cheminement m’a beaucoup appris sur moi-même et a contribué à ma croissance sur divers plans, a-t-il affirmé. Je suis reconnaissant d’avoir noué des liens tout au long de mon parcours et pour tout ce que je retire de cette expérience. J’ai hâte à mon avenir en géophysique. »

Alors que la collation des grades approche, Eric réfléchit à sa croissance personnelle et scolaire. La pandémie est survenue au milieu de son parcours et l’a considérablement marqué, le motivant à quitter Sudbury pour Ottawa afin de se rapprocher de sa famille. Maintenant pleinement implanté à Ottawa, il a hâte de se trouver une possibilité locale ou à distance qui correspond à ses antécédents de recherche.

Un diplômé du doctorat à la Laurentienne, Xuyang Meng, est lauréat d’une Médaille d’or de la gouverneure générale

Un diplômé du doctorat à la Laurentienne, Xuyang Meng, est lauréat d’une Médaille d’or de la gouverneure générale

Un tour de force fondé sur le travail ardu, la résilience et l’honneur.

(27 juillet, 2022) – Le chercheur postdoctoral et diplômé de l’Université Laurentienne, M. Xuyang Meng a reçu la prestigieuse Médaille académique d’or de la gouverneure générale pour les études supérieures. M. Meng a préparé son doctorat en géologie économique sous les auspices du programme de gisements minéraux et géologie précambrienne à la Laurentienne, pour mieux saisir la formation de gisements de cuivre porphyrique au début de l’ère précambrienne. Créées en 1873, les Médailles académiques du gouverneur général encouragent l’excellent rendement scolaire dans tout le Canada et sont décernées tous les ans aux paliers secondaire, collégial, de premier cycle et des cycles supérieurs aux étudiants ayant les notes les plus élevées en terminant les études.

Proposé pour ce prix par l’École des sciences de la Terre Harquail, M. Meng se dit honoré et touché d’être nommé lauréat. « Je suis reconnaissant de l’encouragement, des conseils et de l’aide que j’ai reçus de mes superviseurs et collègues à la Laurentienne, des conseilleurs du comité de doctorat et de collaborateurs partout dans le monde, a-t-il expliqué. Ce prix m’est précieux, car il souligne tous nos efforts. »

Tout au long de ses études, M. Meng a fait preuve de ténacité et de persévérance. Il a amorcé ses études postsecondaires à Beijing, en Chine, où il a préparé un B.Sc. en géologie (2013) et une M.Sc. en minéralogie, pétrologie et géologie des gisements minéraux (2016). Il est ensuite venu au Canada pour faire ses études de doctorat en géologie économique à l’Université de l’Alberta, où il a collaboré étroitement avec son superviseur du corps professoral, M. Jeremy Richards, Ph.D.

En 2017, M. Richards a reçu l’offre d’une Chaire de recherche du Canada (niveau I) à la Laurentienne. Pour cela, et puisque M. Meng s’intéressait au programme de gisements des minéraux et de géologie précambrienne, les deux ont déménagé à Sudbury. « Il y a tellement d’excellents professeurs, a décrit M. Meng avec confiance, et le programme me permettait d’examiner les processus géologiques des temps anciens quand les gisements minéraux étudiés ont été formés, ce que je trouvais bien intéressant. »

Malheureusement, M. Richards est décédé en 2019 au terme d’une lutte contre le cancer. « J’ai été bouleversé par cette triste nouvelle inattendue, a dit M. Meng, et envisageais la possibilité d’abandonner mon doctorat. » Par contre, avec M. Richards à l’esprit, il a persévéré et renforcé sa passion pour la recherche. « Je voulais poursuivre les projets que nous avions commencés et atteindre nos objectifs. Je voulais faire cela pour Jeremy. » La perspicacité et les contributions de M. Richards, même après sa mort, ont aidé M. Meng à parachever avec succès ses études de doctorat. « Je suis vraiment reconnaissant des possibilités de recherche qu’il m’a ouvertes. Il était un brillant superviseur et chercheur qui connaissait à fond les gisements de cuivre porphyrique. »

Après son décès, les collègues de M. Richards à la Laurentienne ont assuré la relève auprès des étudiants qu’il supervisait. « J’avais de la chance d’être à la Laurentienne, a exprimé M. Meng, car il y avait toujours quelqu’un pour m’aider à franchir les obstacles. Je n’aurais pas su surmonter les difficultés sans l’appui de nombreuses personnes sympathiques de l’École Harquail et de la Laurentienne. » Les principaux membres du corps professoral qui ont prêté un soutien à M. Meng sont MM. Daniel Kontak, Pedro Jugo et Ross Sherlock. M. Adam Simon (avec qui M. Meng collabore actuellement pour ses recherches postdoctorales à l’Université du Michigan) et M. Jingwen Mao (qui a dirigé sa thèse de maîtrise) l’ont aussi appuyé.  

M. Meng a de solides aspirations et continue d’être emporté par son enthousiasme pour les découvertes scientifiques. « J’ai gagné de la confiance dans mon domaine depuis mon arrivée au Canada, a-t-il déclaré, en ayant rencontré beaucoup d’éminents géologues, comme Jeremy, Dan, Adam, Pedro et Ross, préparé mon doctorat et reçu maintenant la Médaille d’or de la gouverneure générale. » À l’avenir, il a hâte d’apporter des contributions qui aideront à combler l’écart en matière d’études géologiques existant entre divers pays du monde.

« J’espère pouvoir continuer de contribuer à notre société de façon importante sur le plan scientifique. »
 

Les pierres de curling ne sont plus prises pour des pierres de granit

Les pierres de curling ne sont plus prises pour des pierres de granit

Une étude remet en question les idées bien ancrées sur la fabrication des pierres de curling

(14 mars, 2022) - Curling est un sport d’hiver populaire qui a vu le jour en Écosse au XVIe siècle et qui a été introduit au Canada par les Highlanders écossais. Depuis lors, le Canada a dominé cette discipline, ayant remporté des médailles à presque tous les Jeux olympiques. Lors des derniers olympiques d’hiver qui ont eu lieu à Beijing, en Chine, du 4 au 20 février 2022, l’équipe masculine canadienne a défait l’équipe américaine et remporté la médaille de bronze.

Jouer au curling consiste à faire glisser des pierres circulaires sur une couche de glace en direction de la maison. Les pierres de compétition internationale proviennent de deux endroits seulement : Ailsa Craig, une île rocheuse située au large de la côte ouest de l’Écosse, et la carrière de Trefor, qui se trouve dans le nord du Pays de Galles. Mais ces roches sont-elles uniques? Les pierres de curling pourraient-elles provenir d’ailleurs?

Derek Leung, doctorant de l’Université Laurentienne, spécialiste des gisements minéraux et de la géologie précambrienne, s’est intéressé à ces questions dans une étude, la première du genre depuis 1890. Un article tiré de sa thèse de premier cycle et coécrit avec Andrew McDonald (Ph.D.), son superviseur et professeur de minéralogie et directeur du Centre de microanalyse, qui fait partie de l’École des sciences de la Terre Harquail de la Laurentienne, a paru récemment dans The Canadian Mineralogist. L’étude, qui a été menée grâce à une bourse de la Fondation de la Société des géologues économiques du Canada, a, lors des travaux sur le terrain, bénéficié du soutien du Fonds Mykura de la Société géologique d’Édimbourg. Tout dernièrement, Derek Leung a également reçu une bourse prestigieuse dans le cadre du Programme de bourses d’études supérieures du CRSNG – doctorat (ES D)

Armée des techniques d’analyse modernes, scrutant la composition minéralogique des roches, l’équipe de la Laurentienne a découvert que les pierres de curling appartiennent à un groupe de roches apparentées au granit, appelées granitoïdes, et que, bien qu’elles partagent certaines caractéristiques, aucune de ces caractéristiques géologiques ne peut être considérée comme étant unique aux pierres de curling. Ces découvertes ouvrent donc la porte à la fabrication de ces pierres à partir de matériaux provenant d’autres endroits, peut-être même de notre arrière-cour, à Sudbury, en Ontario. 

« Je me suis toujours demandé en quoi les pierres de curling étaient faites, a indiqué M. Leung en parlant des conclusions de l’étude qui jette les bases de recherches ultérieures sur les pierres de curling comme le lien qui unit la texture des roches au mouvement de rotation d’une pierre, ce qui est un sujet controversé parmi les scientifiques et dans le monde du curling. »

« Le curling fait partie de l’ADN du Canada, a indiqué M. McDonald. Il est donc tout à fait normal qu’une étude de pointe de haute qualité sur la composition géologique et minéralogique des pierres de curling soit menée dans un institut canadien, et y a-t-il meilleur endroit que l’École des sciences de la Terre Harquail. »

La végétation fait-elle dévier les rivières?

La végétation fait-elle dévier les rivières?

Une étude menée par un professeur de l’Université Laurentienne met en lumière la stabilité des chenaux de rivière avec et sans végétation riveraine.

(25 janvier, 2022) - M. Alessandro Ielpi (Ph.D.), professeur agrégé de sédimentologie au Centre pour la vitalité des lacs Vale et à l’École des sciences de la Terre Harquail de la Laurentienne, a récemment publié sous la rubrique « Earth and Environment » de Nature Reviews une étude, développée en collaboration avec MM. Mathieu G. A. Lapôtre (Ph.D.) et C. Kevin Boyce (Ph.D.) de l’Université Stanford, et Martin R. Gibling (Ph.D.) de l’Université Dalhousie, jetant un nouveau regard sur le rôle de la végétation dans la configuration des chenaux de rivière.

L’étude examine en détail les rivières à méandres, un type de rivière caractérisé par des virages sinueux qui se déploient souvent dans des plaines fertiles presque plates et riches en végétation. Ces plaines ont, pendant des siècles, constitué des sites propices à l’établissement humain si bien que l’histoire de la civilisation humaine et celle des rivières à méandres sont intimement liées. Mais une question persiste : comment la végétation des berges aide-t-elle les rivières à dévier? Cette question souvent débattue a des incidences importantes pour le contrôle des inondations et la gestion des rivières dans un contexte de changement climatique.

Pour comprendre comment la végétation - ou son absence - agit sur la forme des chenaux de rivière, M. Ielpi et ses collègues ont parcouru en canoë des bassins versants à végétation dense, traversé à pied des déserts arides à la recherche de cours d’eau éphémères d’un autre monde et même scruté la surface d’autres planètes comme Mars, où les dépôts de méandres vieux de plusieurs milliards d’années sont visibles à travers sa fine atmosphère. Leurs résultats démontrent que, bien que les méandres fluviaux puissent se former sans végétation, celle-ci renforce les berges du chenal, modulant les crues et freinant l’érosion.

« Ces résultats nous permettent de porter non seulement un regard neuf sur l’histoire de la Terre, a indiqué M. Ielpi, mais aussi de prédire le comportement des rivières dans un avenir proche si la végétation se trouve toujours éliminée des bassins versants par des incendies de forêt, l’exploitation intensive du bois ou l’urbanisation. » D’autre part, les résultats contribuent à la compréhension opportune et nécessaire de la façon dont les changements dans notre écosystème, influencés par des facteurs comme le climat, ont des effets environnementaux et sociaux généralisés. Plus particulièrement, à la lumière des récents résultats de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP26), la recherche sur l’environnement et la durabilité de celui-ci présentent une immense valeur pour les personnes, les lieux et les ressources.

 « Cette étude souligne la pertinence scientifique, sociale et environnementale de l’étude des sciences de la Terre à l’échelle planétaire et interplanétaire, a déclaré le directeur de l’École des sciences de la Terre Harquail, M. Douglas Tinkham (Ph.D.). En publiant des travaux qui aideront les scientifiques et les pouvoirs publics à mieux comprendre et prévoir le comportement des rivières, les auteurs, par leurs apports précieux, pourraient contribuer à prévenir ou à atténuer les dommages causés par les inondations. »

« Cet article de M. Ielpi et de ses collègues souligne l’importance des collaborations internationales dans les découvertes scientifiques qui mettent en évidence le pouvoir de guérison de la nature, a indiqué la vice-rectrice à la recherche de l’UL, Mme. Tammy Eger (Ph.D). Nous le félicitons de ce travail et de sa détermination à établir des équipes nationales et internationales d’étudiants des cycles supérieurs et de chercheurs qui apportent des réponses à des questions vitales et aident ainsi la société mondiale à aborder des sujets liés au changement climatique. »

Un chercheur de l’UL joue un rôle vital dans l’établissement de l’image des premiers jours de la Terre

Un chercheur de l’UL joue un rôle vital dans l’établissement de l’image des premiers jours de la Terre

Le professeur Alessandro Ielpi et ses collègues utilisent le zircon pour révéler le secret de l’émergence des continents.

(30 novembre 2020) M. Alessandro Ielpi célèbre une grande étape de sa carrière, car son travail est en vedette dans une publication prestigieuse dans son domaine. Le professeur adjoint en sédimentologie à l’École des sciences de la Terre Harquail a beaucoup voyagé afin de découvrir de précieux renseignements sur notre planète. Cette semaine, la revue réputée Earth and Planetary Science Letters publie quelques-uns de ses résultats les plus importants.

L’article, corédigé par Jesse Reimink de la Pennsylvania State University, Joshua Davies de l’Université du Québec à Montréal, et Alessandro Ielpi de l’Université Laurentienne, donne une idée de la façon dont les continents se sont formés il y a des milliards d’années. Même s’il existe depuis longtemps un consensus sur la formation des continents, les formes exactes, les emplacements et les âges de ces premiers morceaux de terrain sec font l’objet de désaccords depuis longtemps. Grâce aux recherches du trio sur le zircon, l’étude nous rapproche du lieu et du moment où ce processus a commencé. Miser sur la résilience du minéral au fil des années s’est révélé être la clé de cette étude. En effet, le zircon est tellement résilient qu’on peut le qualifier de sorte de capsule temporelle. Il se forme dans les magmas qui, une fois solidifiés, peuvent être érodés par les éléments. Les grains de zircon sont alors transportés et incorporés dans les sédiments partout au monde. En datant le zircon trouvé dans ces sédiments, les chercheurs peuvent reconstruire la taille et la distribution des roches précédentes d’un bassin hydrographique.

À un moment donné, la Terre aurait pu être plus exactement appelée un monde aquatique, car c’était une masse planétaire d’eau avec peu de masse terrestre, sinon aucune, qui en émergeait. Il y a environ trois milliards d’années, des formations rocheuses ont commencé à pointer alors que les premiers continents gagnaient en relief. Les auteurs font l’hypothèse qu’il y a à peu près deux milliards et demi d’années, des continents d’une taille semblable à celle des continents modernes se sont finalement établis. Pour arriver à cette conclusion, ils ont analysé une base mondiale de données des âges d’un minéral appelé zircon, et ont établi une théorie de travail sur la façon dont la terre sèche est apparue dans ce monde.

Nous félicitons les professeurs Ielpi, Reimink et Davies de leur travail, un témoignage de leur détermination individuelle ainsi que de la coopération internationale même pendant la pandémie actuelle.

CITATIONS
« La collaboration avec les professeurs Reimink et Davies fait partie des aspects les plus intéressants de mon étude actuelle. C’est formidable de voir comment l’étude des processus en surface au début de l’existence de la Terre peut s’intégrer à des analyses statistiques de grandes séries de données indépendantes. Comprendre l’émergence des continents du monde moderne dans le passé de la planète est en fait un but clé en géologie. » Alessandro Ielpi, professeur adjoint de sédimentologie à l’École des sciences de la Terre Harquail de l’Université Laurentienne

« Cette découverte du professeur Ielpi et de ses collaborateurs est vraiment remarquable et montre le pouvoir de la curiosité et de l’ingéniosité lorsque des chercheurs passionnés et chevronnés de partout au monde se réunissent pour résoudre des problèmes. » Tammy Eger, vice-rectrice à la recherche de l'Université Laurentienne

Un chercheur de l’UL formule des recommandations essentielles pour la recherche de la vie sur Mars

Un chercheur de l’UL formule des recommandations essentielles pour la recherche de la vie sur Mars

La recherche du Prof. Alessandro Ielpi vise à aider la NASA à optimiser l’efficacité de l’imminente mission du rover sur Mars

(23 avril 2020) Professeur adjoint de sédimentologie à l’École des sciences de la Terre Harquail de l’Université Laurentienne, M. Alessandro Ielpi, Ph.D., a publié un article qui pourrait avoir une incidence profonde sur la recherche de la vie autre que sur Terre. Il a corédigé avec M. Mathieu Lapôtre de l’Université Stanford un article qui met l’accent sur un site prometteur d’atterrissage sur Mars.

La National Aeronautics and Space Administration (NASA) a choisi le delta d’une ancienne rivière dans le cratère Jezero de Mars comme site d’atterrissage du nouveau rover terrestre Perseverance. La région, qui hébergeait auparavant un réseau de voies d’eau, est, selon les experts, un endroit idéal où trouver des preuves de la vie sur la planète rouge.

Publié cette semaine dans la revue AGU Advances de l’American Geophysical Union, l’article de MM. Lapôtre et Ielpi détaille le paysage du delta de Jezero tout en présentant des recommandations clés relatives aux stratégies d’échantillonnage une fois que le rover aura atterri et sera fonctionnel. Essentiellement, l’article indique que les sédiments de rivières anciennes ont été enfouis rapidement, ce qui favoriserait la préservation à long terme d’éventuelle matière organique.

Comme pour toute recherche scientifique, il est impossible d’entrevoir les résultats de la mission, qui élucideraient des mystères de l’évolution de la vie sur Terre et ailleurs, et dont les bienfaits s’avèreraient illimités. Nous espérons que l’article de MM. Lapôtre et Ielpi jouera un rôle clé dans l’œuvre de l’agence spatiale.

CITATION
« Les études comme la nôtre consolident l’importance de la recherche scientifique fondamentale visant, par exemple, à trouver des signes de vie extraterrestre et à examiner l’habitabilité d’autres planètes, même pendant les périodes difficiles comme celle que nous vivons actuellement. En outre, elles illustrent la façon dont les chercheurs peuvent examiner sur Terre des paysages analogues à Mars afin de mieux comprendre l’histoire du début de la planète rouge. » M. Alessandro Ielpi, professeur adjoint de sédimentologie à l’École des sciences de la Terre Harquail de l’Université Laurentienne

Image courtoisie de la NASA  / JPL / UA / Seán Doran, utilisée sous la licence Creative Commons

Les plus vieux champignons connus : publication d’une chercheuse de l’Université Laurentienne dans la revue Nature

Les plus vieux champignons connus : publication d’une chercheuse de l’Université Laurentienne dans la revue Nature

27 mai 2019 - Mme Elizabeth Turner, Ph.D., professeure de géologie à l’École des sciences de la Terre Harquail, est coauteure d’un article scientifique publié cette semaine dans la revue Nature

Même si la Terre date de 4,5 milliards d’années, son archive fossile typique, qui consiste de coquilles et d’os d’organismes marins, ne comprend que 10 % de son histoire (le Phanérozoïque); l’archive de la vie complexe sur la terre ferme est même plus courte. L’archive fossile la plus évidente, visible à l’œil nu, se compose d’organismes facilement compris qui représentent l’essentiel de la diversité biologique, suggérant qu’il doit y avoir une histoire plus ancienne pendant laquelle la majorité de la diversité de la vie s’est développée, évolutivement, sans laisser de traces évidentes. Généralement, on suppose que la vie, pendant le premier 90 % de l’histoire de la Terre (le Précambrien), comptait surtout des bactéries (procaryotes), alors que des organismes plus complexes au niveau cellulaire (eucaryotes) ont émergé pendant le Précambrien. L’étude de cette phase d’évolution « cachée » est un sujet brûlant dans la recherche géologique et paléobiologique.

Des spécimens d’un champignon microscopique fossilisé, appelé Ourasphaira giraldae, ont été extraits d’un schiste d’un milliard d’années situé dans la formation de Grassy Bay, dans les Territoires du Nord-Ouest du Canada, reculant ainsi l’âge du champignon le plus ancien connu dans l’archive de fossiles de cinq cents millions d’années. Ces fossiles ont des caractéristiques physiques fongiques typiques, ressemblant aux hyphes et spores fongiques modernes.

Les champignons sont des éléments essentiels des écosystèmes modernes en raison de leur rôle dans les cycles biologiques : en décomposant la matière organique, ils font en sorte que l’énergie et les substances nutritives peuvent être réutilisées. Dans l’histoire profonde de la Terre, ils pourraient avoir joué un rôle important dans la colonisation de la terre ferme et le succès ultérieur des plantes continentales. Malgré leur importance, l’archive fossile des champignons n’est pas très dense, car ils sont difficiles à préserver dans les roches.

L’existence de champignons il y a un milliard d’années a des incidences profondes.

  1. L’assemblage de microfossiles contenant le champignon (présenté dans des publications antérieures par les mêmes chercheurs) laisse entendre qu’il existait, il y a un milliard d’années, un écosystème complexe d’eucaryotes hétérogènes et microscopiques, incluant des organismes qui réalisaient une photosynthèse, consommaient les cellules photosynthétiques ou dégradaient la matière organique (champignons), et même des microorganismes prédateurs. Le biote de la Terre a donc compris des organismes complexes et divers beaucoup plus tôt que l’on ne l’avait supposé auparavant.
     
  2. Les champignons et les animaux sont liés génétiquement (composant le groupe biologique appelé « opisthochonte ») et ont un ancêtre commun. L’existence de champignons il y a un milliard d’années indique que la séparation des deux lignées a eu lieu plus tôt dans l’histoire. Une sorte de protoanimal devait avoir existé avant ce temps, beaucoup plus tôt que l’apparition des fossiles animaux les plus âgés (650 millions d’années), et bien plus tôt que l’émergence de fossiles typiques des animaux (Phanérozoïque).
     
  3. La formation de Grassy Bay conserve des sédiments déposés dans un environnement estuarien, un endroit à la surface où la terre et la mer se rencontrent. Il est possible que le champignon fossile soit d’origine terrestre et non marine, laissant entendre qu’il pourrait y avoir eu un genre d’écosystème simple sur la terre ferme il y a un milliard d’années.

 

Un professeur associé est intronisé au Temple de la renommée du secteur minier canadien

Un professeur associé est intronisé au Temple de la renommée du secteur minier canadien

Le géoscientifique, M. James M. Franklin, Ph. D., est l’un de cinq nouveaux membres du TRSMC

(2019-01-11) – Le professeur associé de l’École des sciences de la Terre Harquail à l’Université Laurentienne, M. James M. Franklin, Ph. D., est l’une de cinq personnes influentes de l’industrie mondiale honorées en 2019 par le Temple de la renommée du secteur minier canadien.

Éminent géoscientifique qui a aidé à établir et à faire avancer la base de connaissances de l’industrie des minéraux du Canada, M. Franklin est passé une grande partie de sa carrière à la Commission géologique du Canada (CGC) à consigner l’évolution complexe du Bouclier canadien ainsi que la corrélation avec sa spectaculaire richesse minérale. Dans ce secteur, il a aussi été expert-conseil, éducateur, auteur, chargé de cours et ambassadeur industriel en matière géologique. Il est lauréat de nombreux prix soulignant ses réalisations, dont la Médaille d’or RAF Penrose de la Société des géologues économiques et la Médaille d’or Logan de l’Association géologique du Canada.

« M. Franklin apporte depuis plus de quinze ans, à titre de codirecteur et de membre de comité de thèse, un encadrement et des perspectives scientifiques inestimables à de nombreux candidats à la maîtrise et au doctorat, a dit le professeur de volcanologie et de gisements de minéraux de l’École des sciences de la Terre Harquail, M. Harold Gibson, Ph. D. Sa vaste expérience en matière de métallogénie précambrienne et de gisements miniers profite grandement à la population étudiante au corps professoral et ses contributions aux questions non résolues touchant la minéralisation en métaux de base ont aidé à orienter notre programme de recherche, Terre des métaux. »

« L’Université Laurentienne dans son ensemble félicite M. Franklin de cette grande distinction, a dit le recteur et vice-chancelier par intérim de l’Université Laurentienne, M. Pierre Zundel. Son intronisation au Temple de la renommée du secteur minier canadien témoigne de son engagement soutenu et des contributions qu’il apporte à l’industrie. »

Le TRSMC a tenu son treizième repas annuel d’intronisation hier soir au Palais des congrès du Toronto métropolitain, au centre-ville de Toronto. Pour obtenir de plus amples renseignements sur le Temple de la renommée du secteur minier canadien, y compris les portraits des personnes intronisées, veuillez consulter mininghalloffame.ca.

 

AU SUJET DE L’UNIVERSITÉ LAURENTIENNE

Située sur le territoire couvert par le Traité Robinson-Huron de 1850, l’Université Laurentienne reconnait qu’elle se trouve sur les terres traditionnelles des Premières Nations d’Atikameksheng Anishnawbek et de Wahnapitae. La Laurentienne se fait un devoir de renforcer les fondements du savoir dans l’enseignement supérieur et la recherche, d’offrir une expérience universitaire hors pair en anglais et en français assortie d’une approche englobante de l’éducation autochtone. Avec ses partenaires fédérés, elle prépare des leaders qui apportent des solutions innovatrices et intelligentes à des problèmes locaux et mondiaux.