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Nomination de nouveaux membres au Conseil des gouverneurs de l’Université Laurentienne.

Nomination de nouveaux membres au Conseil des gouverneurs de l’Université Laurentienne.

Le Conseil des gouverneurs de l’Université Laurentienne compte maintenant deux nouveaux membres, Mme Rachel Prudhomme et M. Ryan Minor.

24 janvier 2025 - Le Conseil des gouverneurs de l’Université Laurentienne compte maintenant deux nouveaux membres, Mme Rachel Prudhomme et M. Ryan Minor. Leur nomination a été confirmée lors de son assemblée du 13 décembre 2024.

« Notre Conseil est heureux d’accueillir deux diplômés de l’Université Laurentienne, Mme Rachel Prudhomme et M. Ryan Minor, à titre de membres ayant droit de vote, a déclaré le président du Conseil des gouverneurs de l’Université Laurentienne, M. Vern Cameron. Ces personnes comptent une vaste expérience en gouvernance et consultation. Les antécédents de Mme Prudhomme dans le domaine de l’enseignement postsecondaire et ceux de M. Minor dans le secteur financier renforceront notre Conseil alors que nous continuons à promouvoir et à défendre la mission, la vision et les valeurs de l’Université Laurentienne. »  

Rachel Prudhomme

Mme Rachel Prudhomme a fait carrière en tant qu’ingénieure, éducatrice et leader et compte plus de dix-sept ans d’expérience municipale, récemment en tant que directrice de l’ingénierie pour la Ville de Newmarket, et plus d’une décennie en tant que doyenne des sciences naturelles, des affaires et de la technologie au Collège Boréal. Première femme diplômée du programme de génie minier de l’Université Laurentienne, Mme Prudhomme est aussi titulaire d’un baccalauréat spécialisé en éducation physique et santé de l’Université Laurentienne, d’une maîtrise ès sciences en physique appliquée et d’un diplôme d’études supérieures en administration publique, pour ne nommer que ceux-là.

Elle a dirigé sa propre société de recherche en ingénierie et un cabinet multinational d’experts-conseils et a été la première femme à obtenir un grade et à enseigner à plein temps en sciences et génie à l’Université Laurentienne. Elle a siégé à de nombreux comités consultatifs, conseils d’administration et comités provinciaux, dont le Conseil des ingénieurs de l’Ontario. Titulaire de plusieurs diplômes d’études supérieures, elle parle couramment plusieurs langues et continue de poursuivre son apprentissage dans divers domaines.  

Ryan Minor

M. Ryan Minor est directeur de la fiscalité chez Comptables professionnels agréés du Canada, l’organisation nationale représentant la profession comptable au Canada. Comptable professionnel agréé (CPA) en Ontario, M. Minor est titulaire d’un doctorat en droit de l’Université Queen’s, d’une maîtrise en droit fiscal LLM de l’Université York et d’un baccalauréat en commerce de l’Université Laurentienne (2000).

Au début de sa carrière, il a enseigné pendant plusieurs années à l’Université Laurentienne. Ses recherches portent sur l’incidence de la politique fiscale sur l’innovation des entreprises au Canada, et il fait partie de plusieurs comités nationaux qui conseillent les décideurs politiques sur la législation et l’administration fiscales. Par ses interventions publiques, ses cours de fiscalité et son travail au sein de comités, M. Minor s’efforce de combler le fossé entre la législation fiscale complexe et son application pratique, contribuant ainsi à l’amélioration du droit fiscal et à la mise en place d’un système plus efficace et équitable pour les contribuables et entreprises.

Une professeure de psychologie, Reeshma Haji, est en lice pour un Prix international de livre de cuisine.

Une professeure de psychologie, Reeshma Haji, est en lice pour un Prix international de livre de cuisine.

Que disent nos recettes sur notre culture?

 

21 january 2025 - Membre du corps professoral du programme de psychologie de la Laurentienne, Mme Reeshma Haji, Ph.D., jouit d’une renommée internationale pour son talent culinaire. Son livre de cuisine, intitulé All the Russ without the Fuss: Khoja Fusion Recipes for Busy Lives, est parmi les candidats aux prix prestigieux Gourmand World Cookbook Awards, un concours international mettant à l’honneur les meilleurs livres de cuisine et de vin au cours de la dernière année. Son livre, qui s’est démarqué des concurrents issus de 222 pays, est en lice dans deux catégories : Inde et Publication indépendante.


Les lauréats seront annoncés en juin 2025 lors d’une cérémonie de remise des prix à Lisbonne, au Portugal. Mme Haji se dit surprise et honorée de sa nomination. « Je ne m’y attendais aucunement. J’ai dû vérifier deux fois son bien-fondé lorsque cela a été annoncé la première fois. C’est bien un prix prestigieux, et je m’estime honorée de me compter parmi les finalistes. »
 
Mme Haji, qui s’est jointe à l’Université Laurentienne en 2009 et qui offre des cours en ligne en tant que professeure associée, s’est fait connaître pour ses recherches en psychologie sociale et sur les relations intergroupes. Ses travaux d’érudite s’attachent en effet depuis longtemps à faire reculer les préjugés et à favoriser la compréhension entre les cultures, les religions et les sexes. Bien qu’elle décrive la cuisine comme un passe-temps, elle s’intéresse à la culture alimentaire parce que cela s’inscrit dans ses objectifs de recherche.
 
« J’ai toujours été portée à faire reculer les préjugés et cet intérêt se retrouve dans ma cuisine. Selon la théorie de la relation intergroupe, le fait de réunir des groupes, que ce soit par le fait de vivre des expériences communes ou le simple partage d’un nouveau plat, peut désamorcer les préjugés. La nourriture est un excellent moyen de faire naître l’ouverture d’esprit et de tisser des liens entre les cultures. »
 
Dans son livre, Mme Haji s’inspire de son héritage khoja, mariant les influences indiennes et d’Afrique orientale aux traditions culinaires européennes. Ses recettes, comme la tourte au poisson masala — une fusion de plats réconforts britanniques et d’épices indiennes — témoignent de son esprit innovateur et inventif. Le livre déborde de recettes pratiques, faciles à préparer, qui font gagner du temps, ainsi que d’anecdotes personnelles.
 
Sa passion de gastronome remonte à son enfance torontoise, une période où les aventures culinaires de sa mère ont fait naître en elle le goût des cuisines les plus diverses. « Mon frère et moi avions l’habitude de cuisiner ensemble, dit-elle, lorsque nos parents étaient au travail. » Cette réalité se reflète dans son livre, qu’elle dédie à sa mère et à son frère, et dans lequel elle donne, au fil des pages, des conseils sur la manière de faire que les préparations culinaires se font en famille.
 
Conciliant sa carrière universitaire de professeure à la Laurentienne et son intérêt croissant envers la cuisine, Mme Haji s’est inscrite au Collège George Brown, à temps partiel, et a obtenu en 2019, après quelques années, un certificat en arts culinaires. « Je me rendais à Toronto les week-ends suivre des cours de cuisine et revenais à Sudbury le dimanche, prête à offrir mes cours toute la semaine, dit-elle. Cette formation m’a appris à composer des recettes et à donner corps à mon rêve d’écrire un livre de cuisine. De fait, créer une recette, c’est un peu comme faire de la recherche, car cela demande de la précision et de la répétabilité. Chaque recette a fait l’objet de divers essais et de critiques, question de m’assurer qu’elle convenait à d’autres et pas seulement à mon palais. »
 
Parallèlement à sa réussite culinaire, Mme Haji donne des cours en ligne sur la culture et la psychologie et est une source d’inspiration auprès des étudiants de tous cycles en tant que superviseuse des travaux de recherche. Son dévouement l’a également amenée à faire de l’accompagnement scolaire et de la consultation en gestion du temps, tout en élevant sa fille, preuve que des familles, pressées par le temps, peuvent cuisiner des plats sains et savoureux.
 
Jennifer Johnson (Ph.D.), doyenne de la Faculté des arts, salue ses contributions à la vie universitaire et à la sphère culturelle. « Mme Haji est une éducatrice engageante et éclairée dont le travail jette un pont entre le monde social et culturel. Son livre de cuisine est le prolongement naturel de son engagement en faveur de la compréhension culturelle. »
 
En attendant la 30e cérémonie de remise des prix Gourmand, qui aura lieu au Portugal plus tard cette année, Mme Haji continue d’enrichir la communauté de la Laurentienne grâce à son brassage unique de passions. Ce prix prestigieux, si elle est lauréate, viendra consacrer non seulement son talent pour la cuisine, la famille et la culture, mais aussi les valeurs — l’appréciation culturelle, la créativité et le dialogue — qu’elle véhicule dans le cadre de ses études et au-delà.
 

Roxanne Recollet évoque sa vocation à aider les autres.

Roxanne Recollet évoque sa vocation à aider les autres.

« Dès que j’ai su de quel clan j’étais issue, tout s’est enclenché. »

15 janvier 2025 - Pour Roxanne Recollet, étudiante de quatrième année du programme de services sociaux pour les autochtones à l’Université Laurentienne, le retour aux études n’était pas seulement l’obtention d’un grade, c’était aussi donner corps à une vocation de toute une vie. Son parcours vers l’enseignement postsecondaire, à 55 ans, caractérisé par la résilience, la détermination et un profond attachement à ses racines autochtones, est aussi inspirant que peu conventionnel.

Mme Recollet est originaire du territoire non cédé de Wikwemikong, lieu où a pris racine sa passion pour l’aide à autrui, là aussi où, cherchant à concilier le travail et la famille, au sortir du programme d’études en travail social du Collège Northern, en 2015, elle a ressenti le désir d’élargir ses horizons et ses compétences afin de mieux servir sa communauté.

« L’une des raisons qui m’ont poussée aux études, dit-elle, était de devenir, aux yeux de ma communauté, un modèle à suivre. Il n’est jamais trop tard, et on n’est jamais trop vieux de reprendre le chemin de l’école. »

En 2020, elle s’est inscrite à l’Université Laurentienne, en suivant d’abord des cours en ligne, à temps partiel, avant de déménager à Sudbury pour étudier à plein temps. Le transfert de ses crédits du collège lui a permis de démarrer du bon pied, et le positivisme qui l’anime imprègne tout ce qu’elle entreprend.

« Tout le monde peut avoir une mauvaise ou une bonne journée, mais nous sommes ici, en bonne santé, en train de faire et d’être, dit-elle. La vie est si précieuse, et j’essaie d’apprendre et d’expérimenter autant que possible. Cela me donne de l’énergie et de la vitalité. »

Sa décision de poursuivre des études en service social est fortement tributaire de son identité de femme du clan de l’ours, un clan dont les membres sont connus pour leur rôle de protecteur et de guérisseur. « Dès que j’ai su de quel clan j’étais issue, tout s’est enclenché, dit-elle. Cette découverte a validé ma voie dans la profession d’aide et a confirmé mon désir d’incorporer dans mon travail les visions du monde autochtones. »

Au fil des ans, Mme Recollet a vu sa carrière évoluer, englobant les rôles d’intervenante en santé mentale, de défenseure de la santé maternelle et infantile et d’animatrice d’ateliers de guérison au service des communautés des Premières Nations.

De concert avec sa sœur, elle offre des séances de formation comme la Formation appliquée en techniques d’intervention face au suicide (ASIST) et les Premiers secours en santé mentale, séances très populaires dans les communautés autochtones. Malgré la grande perte de deux de ses sœurs pendant la pandémie de la COVID-19, elle poursuit la mission d’autonomisation individuelle qu’elle menait en commun avec elles. « Même si mes sœurs ont rejoint le monde des esprits, elles sont avec nous, dans nos cœurs et nos esprits, lorsque nous donnons des séances de formation. Leur présence me donne de la force. »

Depuis qu’elle est à l’Université Laurentienne, elle se dit comblée par le soutien de la communauté et les ressources offertes par le Centre autochtone de partage et d’apprentissage (CAPA). « Je fais le rituel de purification chez moi, mais quand je ne le peux pas, je suis heureuse que le CAPA offre un espace de réflexion et de guérison. J’ai même eu l’occasion de communiquer à mes pairs et à mes professeurs les enseignements de la Roue de médecine, créant ainsi des relations de réciprocité en accord avec le système de croyances autochtones. »

Son histoire est aussi celle du renouveau. Au cours de sa vie, elle a exercé diverses fonctions : coiffeuse, organisatrice de mariages, assistante dentaire, formatrice. Ces expériences, alliées à la vie de mère, l’ont transformée en un « couteau suisse » de compétences et d’adaptabilité, comme elle l’indique fièrement. « Je n’ai pas peur d’appréhender un besoin, tant dans ma vie que dans ma communauté, et je m’efforce sans crainte de trouver un moyen de le combler. »

Elle entend regagner le territoire de Wikwemikong et mettre ses acquis au service des besoins particuliers et complexes de sa communauté. Elle entend poursuivre son travail avec sa sœur, en offrant un soutien et des services ancrés dans la culture des populations dites vulnérables.

« Être parent m’a appris des leçons inestimables, mais poursuivre mes études m’a muni des outils nécessaires pour aller encore plus de l’avant. Il n’est jamais trop tard pour apprendre et grandir. »

À l’approche de la fin de ses études, l’histoire de Mme Recollet témoigne du pouvoir transformateur de l’éducation et des vertus impérissables de la persévérance. Elle nous rappelle que la croissance est toujours possible, quel que soit le stade auquel on se trouve dans la vie.

Les futurs enseignants apprennent à rendre les mathématiques amusantes

Les futurs enseignants apprennent à rendre les mathématiques amusantes

M. David Hung (Ph.D.) apporte à l’Université Laurentienne sa passion pour les mathématiques et une approche innovatrice de l’enseignement.

8 janvier 2025 - Qu’est-ce qui fait des mathématiques une matière qui suscite l’enthousiasme plutôt que la crainte? À cette question, le Pr David Hung indique que l’essentiel est de donner vie aux mathématiques pour que les personnes apprennent à les aimer et ainsi favoriser une culture dans laquelle les mathématiques s’enracinent dans la vie quotidienne.

M. Hung est un éducateur chevronné féru de mathématiques qui favorise une stratégie motivante de l’enseignement dans le cadre du programme d’éducation de l’Université Laurentienne. Ses étudiants apprennent non seulement les mathématiques, mais aussi comment les rendre éventuellement intéressantes dans la salle de classe. Tant dans ses travaux de recherche que dans son approche de l’enseignement, il dit privilégier le « parler étudiant » pour susciter l’intérêt.

Les difficultés en mathématiques, illustrées par des exemples probants, suscitent en particulier chez les élèves des 7e et de 8e années l’envie de se creuser les méninges et de mieux comprendre la matière.

« Les mathématiques ne se résument pas à trouver la bonne réponse, dit-il. L’enjeu réside dans le processus qui mène à celle-ci. Si les élèves sont aptes à se reconnaître dans la matière, à en discuter et à en construire la compréhension par la discussion, le raisonnement et l’explication des motifs, ils en viendront à comprendre la matière en profondeur et à la maîtriser de manière plus rigoureuse. »

La passion de M. Hung pour l’enseignement est née très tôt d’une prise de conscience de sa vocation d’éducateur. Il a entrepris sa carrière dans l’informatique et l’ingénierie, d’abord chez IBM Canada, puis au ministère de l’Éducation, au sein du département de langue française, en tant que coordonnateur des technologies de l’information.

« Un jour, quelqu’un m’a dit que je devrais considérer la carrière d’enseignant, et je lui ai répondu bon, d’accord, se souvient-il. » Armé de ses antécédents en tutorat et sûr de ses capacités, il a décidé de poursuivre ses études, décrochant un baccalauréat et une maîtrise en éducation, puis un doctorat à l’Institut d’études pédagogiques de l’Ontario, qui se rattache à l’Université de Toronto.

Au fil des ans, qui l’a vu enseigner à des élèves du primaire à la 12e année dans des écoles publiques de l’Ontario et à l’étranger, en anglais et en français, sa carrière a embrassé les rôles d’enseignant, de directeur d’école internationale et de chargé de cours universitaire. Maintenant à la Laurentienne, il s’attache à faire en sorte que les futurs enseignants acquièrent la capacité de s’approprier les mathématiques, avec confiance et créativité, en modélisant les pratiques qu’il défend.

En alliant sa vaste expérience d’enseignant à ses recherches, M. Hung illustre bien comment les enseignants peuvent faire que les mathématiques sont non seulement à la portée des apprenants de tous âges, mais aussi qu’elles les passionnent vraiment. « Je veux que mes étudiants réussissent, non seulement aux examens, mais aussi en devenant des éducateurs qui éveillent chez leurs élèves la confiance et la curiosité. Pour que le respect et la confiance règnent en classe, ils doivent d’abord disposer d’une maîtrise solide de la matière et de compétences de communication claire, de même que d’un large arsenal de stratégies pédagogiques et de techniques de gestion efficace de la classe. »

Son approche, ancrée dans le socio-constructivisme au service de l’apprentissage vertical, met l’accent sur le travail de groupes aléatoires d’élèves, la participation active et la prise en compte des applications à la vie de tous les jours. Par des activités motivantes, comme l’examen des forfaits de téléphonie mobile et le choix du forfait optimal, afin d’expliquer les concepts de taux et de ratios, ou la conception de la salle de classe idéale où enseigner la géométrie, les personnes maîtrisent non seulement les concepts qui sous-tendent les mathématiques, mais établissent également la confiance nécessaire en appliquant leurs connaissances à la résolution de problèmes de la vie réelle.

« À mon avis, le plus grand avantage que présente cette approche est que les élèves se retrouvent dans un milieu où ils ont l’assurance de faire partager leurs idées et de se soutenir les uns les autres dans la poursuite d’un objectif commun. La meilleure éducation est un cadre d’enseignement où l’éducateur favorise l’apprentissage sans imposer de limites rigides, en laissant la curiosité et l’esprit critique orienter le processus. »

Il conseille aux aspirants éducateurs de privilégier leurs compétences en mathématiques, sachant que nombre d’entre eux auront à les enseigner à des élèves de l’Ontario, même si les mathématiques n’entrent pas dans leur principal domaine disciplinaire.

Actuellement, M. Hung donne des cours du programme concomitant d’éducation (volet anglais) et s’attend à pouvoir élargir son offre de cours dans le cadre du programme d’éducation bilingue de l’Université Laurentienne.

« De nombreux éducateurs, parce qu’ils n’ont pas les compétences de base, s’estiment mal préparés à enseigner les mathématiques, dit-il. Mon objectif, en incitant les étudiants à aimer les mathématiques, est de faire en sorte que chacun d’entre eux se sente soutenu et bien préparé à devenir d’excellents enseignants de mathématiques qui pourront instiller cet amour à leurs élèves. »

Des étudiants de la Laurentienne se sont rendus chez Adidas, en Allemagne, dans le cadre de leur projet de fin d’études.

Des étudiants de la Laurentienne se sont rendus chez Adidas, en Allemagne, dans le cadre de leur projet de fin d’études.

Des projets de consultation d’envergure internationale offrent aux étudiants une expérience mémorable.

20 décembre 2024 - Les étudiants de quatrième année en administration du sport (SPAD) ont bouclé leur parcours par un projet international de consultation chez Adidas, la célèbre société d’habillement sportif. Cette expérience fait partie de l’engagement du programme à préparer les finissants à réussir à l’échelle mondiale par l’entremise d’un apprentissage intégré au travail, de relations avec l’industrie et d’expériences pratiques.

Tout au long de leur dernier semestre, les étudiants de SPAD collaborent avec une entreprise sportive pour mettre en pratique le sens des affaires et l’expertise qu’ils ont acquis tout au long du programme, le point culminant étant un voyage de groupe au siège d’une société pour présenter leurs conclusions. Cette année, les finissants, travaillant avec Adidas, ont entrepris un projet nécessitant des recherches approfondies, une planification stratégique et une résolution créative des problèmes. Ils se sont rendus à Allemagne, pour présenter leurs recommandations aux dirigeants d’Adidas, dont Darby Rieve, diplômé de SPAD (2014).

« Ce projet incarne tout ce à quoi nous aspirons, a déclaré le professeur Anthony Church (Ph.D.), directeur de l’École d’administration du sport. Nos étudiants n’ont pas seulement acquis une véritable expérience en consultation, ils ont également prouvé qu’ils étaient prêts à exceller sur la scène internationale. Adidas nous en a donné des commentaires extrêmement positifs, preuve du travail acharné de nos étudiants et du dévouement de notre corps professoral. »

Callum Belshaw, finissant de SPAD, a qualifié l’expérience de transformatrice. « Ce projet nous a poussés à penser de manière critique, à collaborer efficacement et à présenter avec assurance, a déclaré Callum, qui a terminé un stage avec Perfect Game. Le fait de pouvoir présenter nos idées directement aux dirigeants d’Adidas en Allemagne a été surréaliste. Nous avons en effet eu l’impression que tout ce que nous avions appris avait parfaitement pris corps à ce moment-là. »

Gabriella Moggy, une autre finissante de SPAD et bientôt stagiaire chez les Sénateurs d’Ottawa, est du même avis. « Je me disais que le fait de se rendre en Allemagne pour faire un exposé devant les dirigeants d’Adidas allait être incroyable et, en effet, nous retrouver dans une salle avec des experts internationaux si remarquables ne ressemblait à rien ce que j’avais vécu jusque-là. Mais, grâce à la préparation et le soutien reçus au fil de notre programme, notre groupe était tout à fait dans son élément. Nous étions prêts à faire notre exposé, à répondre à des questions difficiles et à prendre en compte tous les commentaires. Je me réjouis à la perspective d’entamer ma carrière sur cette lancée. »

Les finissants de SPAD décrochent un baccalauréat en commerce avec spécialisation en administration du sport, un programme qui conjugue la gestion d’entreprise et la gestion du sport. Les étudiants acquièrent en gestion d’entreprise des connaissances indispensables à leur cheminement de carrière, tant dans l’industrie du sport que dans d’autres secteurs d’activité.

La progression structurée du programme, axé sur l’apprentissage par l’expérience - du jumelage auprès de cadres commerciaux à la gestion d’événements en passant par les stages - fait que les étudiants, arrivés au stade culminant de leur formation, sont prêts à laisser leur marque chez des partenaires comme Adidas.

La réussite du programme, y compris l’expérience culminante de cette année, tient en grande partie à la contribution des diplômés de SPAD. Par exemple, leurs dons ont contribué aux frais de voyage à l’étranger des finissants. Les diplômés comptent aujourd’hui parmi les employés d’entreprises comme Adidas, aussi bien au niveau national qu’à l’étranger, preuve de leur employabilité auprès des entreprises figurant au classement de Fortune 500.

Le programme SPAD de l’Université Laurentienne continue d’offrir aux étudiants un apprentissage en classe intégré à des applications pratiques, préparant ainsi les diplômés à prospérer sur les marchés mondiaux concurrentiels.

M. Church a souligné l’engagement continu du programme à favoriser les expériences internationales. « Chaque diplômé du programme SPAD repart avec une expérience internationale qui le distingue des autres. Ce projet n’est qu’un exemple parmi d’autres de la façon dont notre réseau de diplômés, notre corps professoral et nos relations avec l’industrie s’unissent pour créer quelque chose de vraiment spécial pour nos étudiants. »

Des étudiants en architecture collaborent avec Independent Living Sudbury Manitoulin pour la conception de logements accessibles

Des étudiants en architecture collaborent avec Independent Living Sudbury Manitoulin pour la conception de logements accessibles

Le projet a été entrepris en soutien à la collectivité locale.

17 décembre 2024 - Un groupe d’étudiants à la maîtrise en architecture de la Laurentienne collaborent actuellement avec Independent Living Sudbury Manitoulin (ILSM) dans la réalisation d’un projet innovateur. Encadrés par le Pr Thomas Strickland (Ph.D.), les étudiants s’attachent à concevoir, selon les sept principes de la conception universelle, un édifice résidentiel entièrement accessible répondant aux besoins particuliers des résidents d’ILSM.

Ce projet, qui sort du cadre purement universitaire, offre aux étudiants une expérience concrète de la conception axée sur la clientèle et répond aux besoins pressants de la collectivité. L’édifice proposé, qui compte 30 logements accessibles, des espaces communs et des logements pour une ou deux personnes et des familles, redéfinit comment l’accessibilité et l’esthétique peuvent coexister afin d’améliorer la qualité de vie.

« Ce groupe d’étudiants ne s’attache pas seulement à respecter les normes du bâtiment ou les pratiques exemplaires, il entend aussi les dépasser en créant à l’intention de la clientèle un milieu où il fait bon vivre, a dit M. Strickland. Les étudiants en architecture bénéficient d’un apprentissage pratique sous diverses formes et les personnes inscrites à ce cours ont la possibilité d’avoir avec les clients des discussions utiles, de la réunion initiale à un projet potentiellement innovateur. »

Les étudiants ont en effet adopté une approche concertée à l’instar d’un cabinet d’architectes dans leurs discussions avec ILSM. Ils se sont réunis avec le personnel d’ILSM et des membres de la communauté afin de recueillir des commentaires, d’affiner leurs idées et de s’assurer que le schéma architectural répond aux besoins des personnes ayant des déficiences motrices, cognitives et visuelles.

Les étudiants ont déjà présenté leurs travaux lors de séances d’examen avec ILSM et en ont profité pour faire valoir leurs idées innovatrices, comme les plans d’étage imprimés en 3D, afin de faciliter les rétroactions.

« Cette expérience a été jusqu’ici un grand bienfait pour nos membres, a dit la directrice générale d’ILSM, Angela Gray. Ce processus illustre bien notre slogan, à savoir « Rien ne se fera pour nous, sans nous ». Nos membres ont évoqué leur expérience personnelle dans un cadre orienté vers la recherche de solutions à des personnes vraiment animées par le souci de les aider à répondre à leurs besoins d’autonomie. »

Pour les étudiants, ce projet est une occasion unique d’apprendre à fusionner utilité, beauté et conception axée sur le client et leur a permis de montrer que l’architecture peut entraîner des changements positifs en favorisant chez les personnes ayant des déficiences l’autonomie et la qualité de vie.

« Collaborer avec un vrai client nous a appris à aborder la conception sous un angle différent, a indiqué Zoe Clarke, étudiante en première année de maîtrise en architecture. L’approche adoptée mise non seulement sur l’expertise de l’architecte, mais aussi sur l’effort à faire pour comprendre comment les personnes vivent et occupent réellement les locaux et comment elles appréhendent leur environnement bâti. »

Les conceptions des étudiants sont le fruit de leurs recherches et d’un récent voyage à Copenhague, où ils ont étudié certains des bâtiments comptant parmi les plus accessibles au monde.

« L’objectif ultime est que ILSM soit en mesure de présenter ces conceptions à des bailleurs de fonds et à des organismes gouvernementaux afin de disposer des ressources nécessaires pour réaliser le projet, a dit M. Strickland. Les étudiants ont trouvé inspiration dans l’incidence que pourrait avoir ce projet. »

Originaire du Canton de Tiny (Ontario), situé à environ trois heures au sud de Sudbury, Zoe Clarke, a choisi de venir préparer un baccalauréat en architecture à la Laurentienne après avoir été inspirée par un reportage traitant d’un projet où des étudiants avaient travaillé avec un aîné autochtone à la construction de canoës.

« J’ai choisi le programme d’architecture de la Laurentienne parce qu’il offre des possibilités d’apprentissage par l’expérience, mais je n’avais jamais imaginé que je participerais à la conception d’une résidence qui serait effectivement construite à l’usage de la communauté, dit-elle. Ce genre de travail laisse un impact durable sur nous, en tant qu’étudiants, et fait une différence dans notre communauté et le monde de la conception accessible ».

Les étudiants inscrits à la maîtrise en architecture de la Laurentienne ont présenté la semaine dernière leurs conceptions finales et propositions aux membres d’ILSM.

« Les étudiants ont fait preuve d’une passion et d’une créativité remarquables, a déclaré Angela Gary, en évoquant le processus de collaboration. Nous sommes certains que cet édifice prendra corps et nous réjouissons à l’idée de voir leurs conceptions se concrétiser. »

La linguistique est le fondement de l’IA selon Banafsheh Karamifar.

La linguistique est le fondement de l’IA selon Banafsheh Karamifar.

Sujets d’avant-garde avec une nouvelle professeure de l’École des arts libéraux

12 décembre 2024 - Banafsheh Karamifar (Ph.D.), dont l’expertise interdisciplinaire enjambe la linguistique, l’analyse critique du discours, l’éducation et les technologies émergentes, apporte à la Laurentienne une vaste expérience et une perspective globale. Passionnée par la diversité des langues et des cultures, alliant la rigueur universitaire à son souci d’applications pratiques, elle s’attache à relever les défis réels dans les domaines de l’éducation et de la communication.

Diplômée de l’Université de Paris Nanterre, en France, où elle a obtenu un doctorat en sémantique textuelle et en analyse critique du discours, Mme Karamifar, qui communique avec aisance en persan, français et anglais, a enseigné dans divers établissements. Tout récemment, elle exerçait les fonctions de chercheuse principale à l’Université d’Ottawa, où elle se penchait sur des questions au croisement de l’intelligence artificielle (IA) et de l’enseignement supérieur.

Maintenant professeure à l’École des arts libéraux, où elle enseigne principalement des cours de linguistique dans le cadre du programme de français langue seconde, Mme Karamifar favorise l’avancement de la diversité linguistique dans les espaces numériques et l’amélioration de l’enseignement des langues secondes en s’appuyant sur des technologies émergentes.

Comment une universitaire, spécialisée en linguistique, se retrouve-t-elle plongée dans l’IA?

À cette question, Mme Karamifar répond que, bien que l’on pense souvent à l’ingénierie, à l’informatique et à la technologie lorsqu’on évoque l’IA, les technologies émergentes à base d’IA sont en réalité intrinsèquement liées à la linguistique, à l’analyse critique du discours et à l’humanité.

« La linguistique et l’IA sont intimement liées, dit-elle. L’avancée de l’IA générative (comme les boîtes de clavardage et les outils de traduction), par exemple, repose sur des théories linguistiques, c’est-à-dire sur la saisie du fonctionnement des mots dans les phrases et des contextes plus larges. Étant analyste critique du discours, je trouve qu’il est fascinant d’explorer la manière dont l’IA générative et les outils socio-technologiques qui en dérivent façonnent notre société, notre vie quotidienne, notre communication et notre éducation. »

Mme Karamifar a récemment co-organisé un colloque intitulé « IA et enseignement postsecondaire à l’intersection des perspectives des parties prenantes », un événement bilingue soutenu par eCampusOntario et QuadC. Elle souligne l’importance que revêt la collaboration face aux possibilités que présente l’IA et aux défis qu’elle pose. Deux étudiants de maîtrise de la Laurentienne, l’un en informatique, qui développe à l’intention des utilisateurs malvoyants une technologie d’assistance par l’IA, l’autre, une étudiante en biologie explorant le rôle de l’IA dans ses études, ont mis en évidence le dynamisme de l’Université dans le domaine de la recherche interdisciplinaire.

« Ces deux étudiants à la maîtrise, dit-elle, se sont distingués parmi les doctorants et les chercheurs professionnels, preuve de l’ubiquité de l’IA, sans égard à l’expérience ou à la discipline. » L’intérêt que porte Mme Karamifar aux dimensions sociales et techniques de l’IA traduit sa conviction en la nécessité d’un dialogue entre les sciences humaines et les sciences en vue d’une société plus équitable.

Sa nomination à la Laurentienne illustre bien l’engagement de l’Université à l’égard de l’innovation et de l’inclusivité. La vision de Mme Karamifar consiste en effet à favoriser la collaboration interfacultaire, créant ainsi des possibilités de recherche explorant les répercussions sociales, éthiques et technologiques de l’IA. « L’IA, dit-elle, est une technologie transformatrice qui lie les disciplines. En rassemblant des perspectives divergentes, nous pouvons en arriver à des solutions plus complètes et plus efficaces. »

« La professeure Karamifar est un complément précieux au sein de la communauté de la Laurentienne, a déclaré le vice-recteur principal aux études, M. Malcom Campbell. Ses compétences interdisciplinaires et sa perspective globale font hisser au pinacle de la recherche universitaire l’innovation et l’inclusivité. Son expertise en linguistique et son intérêt pour l’IA font en sorte qu’elle jette un pont entre des domaines de première importance, ce qui favorise une meilleure compréhension des interactions entre le langage et la technologie. Nous sommes très enthousiastes à l’idée de voir sa vision inspirer les étudiants et promouvoir la collaboration interdisciplinaire au sein de la communauté de la Laurentienne. »

Mme Karamifar a fait sien l’engagement de la Laurentienne à l’égard du bilinguisme et de l’innovation, y voyant un milieu idéal pour faire avancer ses recherches et inspirer les étudiants. Elle se réjouit à la perspective de cultiver des liens propices à la diversité linguistique, à l’inclusivité et à la collaboration interdisciplinaire.

« J’estime que la Laurentienne me convient parfaitement, dit-elle. Les valeurs institutionnelles, notamment l’engagement en faveur du bilinguisme et du pluriculturalisme, en font un milieu universitaire, diversifié et dynamique, où je me sens fière de travailler et certaine de pouvoir mettre à contribution mon expertise en linguistique et dans les technologies émergentes. »

Un nouvel institut de recherche voit le jour sous l’impulsion d’Isabelle Côté

Un nouvel institut de recherche voit le jour sous l’impulsion d’Isabelle Côté

Cette chercheuse de la Laurentienne est aussi cofondatrice de l’Institut PEVC.

10 décember 2024 - Isabelle Côté (Ph.D.), professeure agrégée à l’École de service social, a lancé l’Institut PEVC (Protection des enfants en contexte de violence conjugale) avec Simon Lapierre, son partenaire de recherche et professeur titulaire à l’École du travail social de l’Université d’Ottawa. Cette initiative de recherche et de formation inédite se consacre à la protection des enfants en situation de violence familiale, en mettant l’accent sur l’intervention, la prévention et la formation professionnelle.

Né de leur projet de recherche de cinq ans, lequel bénéficie d’une subvention d’un million de dollars accordée par Condition féminine Canada en 2019, l’Institut, qui s’appuie sur les fondements puisés dans les pratiques validées au cours des recherches, poursuit actuellement ses activités avec un soutien considérable de la Fondation Lucie et André Chagnon.

« Les enfants qui vivent en situation de violence familiale sont à risque élevé de troubles sur le plan du développement, a déclaré Mme Côté. Notre objectif est d’assurer leur sécurité, de responsabiliser les professionnels et d’élaborer ensemble des stratégies d’intervention efficaces pour sauver des vies. »

L’Institut PEVC offre une formation complète à l’intention des professionnels francophones travaillant dans les domaines de la protection de la jeunesse, de l’application de la loi, des refuges pour femmes, des programmes d’intervention auprès des agresseurs et des services juridiques. Ce programme de formation de quatre jours permet aux professionnels des services communautaires de s’initier aux meilleures pratiques, directement auprès des chercheurs. Les participants apprennent à s’occuper de cas complexes de violence familiale, à veiller à la sécurité des enfants et de leur mère et à mieux comprendre la responsabilité des auteurs de violences.

« Les cas de violence familiale sont parmi les plus difficiles et les plus dangereux à traiter, explique Mme Côté. Nous faisons évoluer le paradigme avec l’adoption d’un modèle d’intervention rapide qui met l’accent à la fois sur la sécurité immédiate et le changement à long terme. À notre connaissance, le schéma de formation qui s’en dégage, c’est-à-dire des travaux de recherche aux intervenants de première ligne, est le premier du genre dans ce domaine au Canada. »

Le modèle PEVC a été mis en œuvre dans trois régions pilotes du Québec, et les preuves de son efficacité ont suscité l’intérêt d’autres régions. Implanté aujourd’hui dans sept régions, en anglais et en français, le PEVC poursuit son essor au gré des besoins des collectivités, l’Institut ayant formé, notamment dans l’ensemble du Québec, un effectif croissant constitué de policiers, d’avocats, de procureurs et de prestataires de services sociaux.

« La violence au foyer est souvent invisible, dit Mme Côté, et les auteurs font parfois figure de « bons gars ». Nous formons les professionnels de sorte qu’ils puissent déceler de telles situations et y remédier, avant qu’il ne soit trop tard, en adoptant une approche holistique privilégiant la sécurité des enfants. »

Fort du financement généreux de la Fondation Chagnon, l’Institut verra élargir ses activités de formation et de recherche. L’équipe s’est engagée à évaluer et à adapter en permanence son modèle et entend rester à la pointe de la protection des enfants à risque.

« Notre travail va au-delà de l’intervention, précise Mme Côté. Il importe de faire vivre aux enfants l’enfance qu’ils méritent, dans de bonnes conditions de sécurité et de santé, et de nous assurer que les familles peuvent se défaire du cycle de la violence. »

Un bâton à exploits fait maintenant partie des cérémonies et célébrations à la Laurentienne.

Un bâton à exploits fait maintenant partie des cérémonies et célébrations à la Laurentienne.

La tradition autochtone est à l’honneur et constitue un pas en avant.

2 decembre, 2024 - À l’occasion de la Cérémonie de remise des diplômes de l’automne 2024, l’Université Laurentienne a mis en avant un bâton à exploits, marquant ainsi un tournant historique dans sa reconnaissance élogieuse du patrimoine culturel et traditionnel autochtone. Incarné par l’aigle, symbole vivant de la souveraineté autochtone, le bâton à exploits fait aujourd’hui partie intégrante des cérémonies et événements officiels de la Laurentienne et, à ce titre, représente la force, l’unité et le respect des terres sur lesquelles l’Université est assise.

« Le bâton à exploits est appelé « akihewin » et parfois « kihewin », explique M. Dominic Beaudry. De nos jours, cela signifie « drapeau », mais autrefois, les chefs le plantaient en guise de démarcation territoriale et l’apportaient lors des cérémonies, des célébrations et des visites d’autres territoires. Le bâton à exploits raconte une histoire de relations, à savoir nos liens avec la terre et les uns avec les autres. Il authentifie la cérémonie à la manière des Anishinaabe et porte un sens aux yeux des diplômés, de leurs parents et de leur famille. »

Le parcours qui l’a vu venir à la Laurentienne a commencé lorsque le Conseil de l’Université Laurentienne pour la formation des autochtones (CULFA) a pris conscience de la valeur ajoutée que revêtent les traditions autochtones dans le contexte des cérémonies protocolaires. Cette vision s’est concrétisée grâce à la collaboration du chef des Atikameksheng Anishnawbek et de son conseil, qui ont approuvé la création du bâton à exploits.

« Le bâton à exploits incarne le respect des terres ancestrales du peuple Atikameksheng Anishnawbek, déclare le vice-recteur associé à l’enseignement et aux programmes autochtones, M. Dominic Beaudry, et traduit bien le respect mutuel qui existe entre leur collectivité et la communauté de la Laurentienne. »

Le désir d’affirmer le patrimoine des Atikameksheng Anishnawbek, dont le territoire ancestral accueille la Laurentienne, ainsi que les conseils des aînés et des membres de la population, a joué un rôle clé dans la création du bâton à exploits. « Ce n’est pas seulement un symbole, dit M. Beaudry. Il constitue un lien essentiel avec la terre, le peuple et le Créateur. Il incarne les prières, les aspirations et les réalisations de notre population. »

Comme le veut le protocole Anishnaabe, le Conseil de bande des Atikameksheng Anishnawbek sera représenté aux cérémonies de remise des diplômes en la personne du porteur du bâton à exploits comme cela a été le cas cet automne par Cheryl Miller Martin. En prélude à la cérémonie, le bâton à exploits a été fêté et, pendant la cérémonie, Hailey Sutherland, Shkaabewis par intérim (coordonnatrice de la mobilisation des étudiants et des communautés autochtones auprès du Centre autochtone de partage et d’apprentissage), a interprété un chant d’honneur.

« J’ai chanté la chanson de la tortue (Miikinak) en l’honneur des diplômés et du bâton à exploits, dit-elle. Cette chanson évoque l’histoire de l’aigle qui survole l’île de la Tortue à la recherche des Anishinaabek. En cela, cette chanson met en évidence les liens profonds entre les Anishinaabek, leur terre et leurs traditions ancestrales, où le bâton à exploits joue un rôle important. »

La présence du bâton à exploits marque une nouvelle étape dans les efforts que déploie la Laurentienne, sous la direction du Groupe de travail sur la vérité et la réconciliation, pour autochtoniser les espaces et les cérémonies de l’Université. À ce titre, la Laurentienne a récemment incorporé l’anishinaabemowin dans la signalisation du campus, accueilli le Forum national sur la réconciliation, créé des espaces dédiés comme le bureau qui abrite l’Institut de recherche autochtone Maamwizing et inauguré une fresque vivante de l’artiste autochtone Leland Bell.

Symbole vivant, le bâton à exploits prendra de l’ampleur au fil du temps. « Pour le moment, il n’y a qu’une seule plume d’aigle, mais, au fil des cérémonies, d’autres plumes y seront ajoutées, indique M. Beaudry. À terme, le bâton sera orné de sept plumes évoquant les sept enseignements ancestraux. »

Le bâton à exploits, l’œuvre de l’aîné Lorney Bob et de John Condo, membre de la communauté Atikameksheng, est fait de matériaux traditionnels comme le saule diamanté, le cuivre et les pierres de grand-père.

Déjà investi dans son rôle cérémoniel en ayant figuré à la cérémonie de remise des diplômes, le bâton à exploits a également pris sa place à divers événements comme la Conférence sur la recherche autochtone Maamwizing et la cérémonie du feu sacré. Le coordonnateur de la vérité et de la réconciliation au Bureau de l’enseignement et des programmes autochtones, M. Jason Nakogee, en est le gardien et est chargé de le fêter et de l’apporter aux cérémonies.

En étant intégré aux cérémonies protocolaires de la Laurentienne, le bâton à exploits nous rappelle avec force tant la relation que l’Université entretient avec les peuples autochtones que son engagement résolu, voire constant, à promouvoir le respect, l’inclusion et la reconnaissance du patrimoine culturel.

Des étudiants de l’UL donnent vie au théâtre du début du XXe siècle

Des étudiants de l’UL donnent vie au théâtre du début du XXe siècle

The Doctor’s Duty, de Luigi Pirandello, sera présenté sur le campus

28 novembre 2024 - Que se produit-il lorsqu’un cours universitaire va au-delà des manuels et des cours magistraux? Pour les étudiants de « Early 20th Century Theatre » à l’Université Laurentienne, cela leur a permis d’étudier les racines du théâtre moderne tout en donnant vie à une pièce en un acte devant un public. Le 2 décembre, ces étudiants talentueux mettront en valeur leur créativité et leur travail acharné lors de deux représentations de The Doctor’s Duty, de Luigi Pirandello.

Dans ce cours unique fondé sur des stages, les étudiants ne font pas qu’apprendre les mouvements et les innovateurs du théâtre, ils montent sur les planches et mettent à profit leurs connaissances dans une production entièrement mise en scène.

« J’adore raconter des histoires et avais hâte de m’essayer au théâtre, a exprimé l’étudiante de deuxième année du programme concomitant d’English Literature, Media, and Writing et d’Education, Veronique Coutu, qui joue Mrs Race dans la pièce. Cette expérience a confirmé mon amour pour le théâtre et m’a permis de développer mes compétences. C’était incroyable de monter cette pièce avec mes camarades de classe. »

Dirigés par la professeure agrégée, Christine Sansalone, Ph.D., les étudiants abordent tous les aspects de la production, du jeu d’acteur et de la mise en scène à la régie et à l’éclairage en passant par les costumes et la conception de programme.

« Ce cours plonge les étudiants dans tous les aspects de la création théâtrale, a expliqué Mme Sansalone. Ils ont étudié les tendances et mouvements du théâtre du début du XXe siècle et intègrent maintenant ces connaissances dans un spectacle en direct. Le projet est le leur et ils ont tout fait. En tant qu’éducatrice, je suis ravie de leur enthousiasme et de leur dévouement. »

La pièce aborde les thèmes de l’amour, de la loyauté et de l’éthique, faisant preuve de pertinence un siècle même après sa création. Puisqu’on a fait venir un piano à queue pour l’occasion, chaque pièce sera suivie d’une présentation musicale du pianiste sudburois accompli, Daniel Laframboise.

« C’est la première fois que ce cours est offert dans le cadre du programme d’English et il a été très bien reçu, a ajouté Mme Sansalone. Nous sommes reconnaissants du soutien de la doyenne de la Faculté des arts, Jennifer Johnson. Cette pièce fait valoir le talent et le potentiel incroyables de nos étudiants et affirme la valeur d’incorporer les arts de la scène à nos programmes. »

La pièce sera présentée dans l’atrium de l’Édifice de recherche, d’innovation et de génie Cliff-Fielding, le 2 décembre, à 11 h et à 18 h. L’entrée est libre et le grand public y est invité.

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