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Guérison au-delà du terrain : Morgan Leeder et la psychologie du sport.

Guérison au-delà du terrain : Morgan Leeder et la psychologie du sport.

L’histoire d’une étudiante qui a surmonté un traumatisme pour se trouver une raison d’être.

21 novembre 2024 - Morgan Leeder a trouvé sa vocation à la suite d’une blessure traumatisante que son frère cadet a subie dans sa jeunesse. À l’époque, elle était en onzième année, mais cette expérience l’a mise sur la voie qui lui permet aujourd’hui de terminer sa quatrième année d’études en sciences de l’activité physique, avec une spécialisation en psychologie du sport. À ses yeux, la Laurentienne a été bien plus qu’un lieu d’apprentissage. Elle lui a permis de nouer des amitiés durables, de rester active et de maintenir une bonne santé mentale, autant de leçons qui résonnent profondément avec sa passion pour la psychologie du sport.

Originaire de Kemptville, tout près d’Ottawa, et diplômée de la St. Michael Catholic High School, le cheminement de Morgan Leeder en direction de la Laurentienne est en effet unique.

« Mon frère était un joueur de baseball compétitif, un lanceur, et en moins d’une seconde, il a reçu une flèche dans l’œil gauche. Sa détresse était palpable et bien que son rétablissement physique ait été rapide, les séquelles psychologiques ont toutefois perduré. »

Pour l’aider à surmonter les blocages mentaux inhérents à son retour au jeu, la famille a fait appel à un psychologue du sport et le fait de voir son frère se faire aider de la sorte a été révélateur pour Morgan. En effet, le fait de constater le pouvoir de la résilience mentale l’a incitée à s’y intéresser et à s’inscrire à la Laurentienne, la seule université canadienne à offrir un programme de premier cycle en psychologie du sport.

« Je ne savais pas vraiment dans quoi je m’embarquais, dit-elle. C’était plus loin de chez moi que je ne l’aurais voulu, mais je ne pourrais être plus heureuse de ma décision. Les classes de petite taille, la vie en résidence lors de ma première année et le soutien solidaire m’ont épatée. J’ai vécu jusqu’ici la meilleure expérience qui soit. »

En effet, son cheminement sur le plan universitaire et parascolaire reflète son enthousiasme pour la vie sur le campus. En tant que coprésidente du Comité des femmes dans le sport de la Laurentienne, elle s’est efforcée de créer des possibilités pour les athlètes féminines de tous les niveaux, en organisant des événements et en défendant l’équité dans les sports. « Nous avons à cœur de soutenir les athlètes qui s’identifient comme femmes, de faire entendre leur voix et de créer des espaces inclusifs. »

Son séjour à la Laurentienne a également été marqué par les liens qu’elle a tissés. Le fait de vivre en résidence durant sa première année a été déterminant. « J’ai logé dans une chambre à deux lits à la REC, et ma colocataire est devenue l’une de mes meilleures amies. Nous sommes restées proches tout au long de nos quatre années d’études, explique Morgan. C’est l’une des choses que j’aime le plus à la Laurentienne : la vie en résidence rassemble des gens de tous les milieux et de tous les programmes. Ces amitiés durent toute la vie. »

Malgré son emploi du temps chargé, qui la voit concilier les études, les sports de loisirs, l’arbitrage et la direction de comité, Morgan dit s’en tirer avec brio grâce à sa capacité à gérer son temps et à prioriser son bien-être physique et sa santé mentale. « J’ai eu la chance de pouvoir faire tout ce que j’aime. Je trouve le temps de décompresser et je compte sur le soutien de mes colocataires et de mes amis. »

Son parcours se boucle lorsqu’elle repense à l’inspiration qui a tout déclenché : le retour de son frère sur le monticule après sa blessure. « Le voir surmonter sa peur et son traumatisme pour revenir sur le terrain était incroyable, dit-elle. Cela m’a montré à quel point la santé mentale et les systèmes de soutien importent, qu’il s’agisse de la psychologie du sport, de la poursuite d’une activité physique ou du maintien de relations solides. C’est exactement ce que j’ai trouvé à l’Université Laurentienne - une communauté qui vous appuie et vous donne de l’élan. »

Morgan envisage de faire une maîtrise en psychologie du sport et peut-être de faire carrière dans le milieu universitaire ou de la recherche. « J’aimerais pouvoir étudier toute ma vie, dit-elle en riant. J’adore apprendre, partager mes connaissances et aider les autres. »

Pourquoi étudier la kinésiologie?

Pourquoi étudier la kinésiologie?

Les étudiantes en kinésiologie, Shayla Villeneuve et Maxime Mailloux, partagent leurs expériences.

14 novembre, 2024 – Deux étudiantes de l’Université Laurentienne suivent une trajectoire parallèle. Shayla Villeneuve, en quatrième année du programme Kinesiology (Science), et Maxime Mailloux, en troisième année du programme de kinésiologie (sciences). Cela illustre l’interaction entre les volets en anglais et en français et met en lumière leur passion d’athlète, leurs intérêts scientifiques et les résultats multidisciplinaires du programme.

Shayla Villeneuve, originaire de Sudbury et diplômée de la St. Benedict Catholic Secondary School, a choisi le programme offert à la Laurentienne. « La taille raisonnable du campus me plaisait, dit-elle, et j’avais entendu des commentaires élogieux sur le programme de kinésiologie de la part de mentors au sein de la communauté. »

Maxime Mailloux s’est initiée à la kinésiologie au secondaire, au Collège Notre-Dame grâce à un cours qui a suscité en elle un engouement pour l’anatomie et la physiologie. Franco-ontarienne et Sudburoise d’origine, elle a saisi la possibilité unique d’étudier la kinésiologie en français, près de chez elle. « Il n’y a pas beaucoup d’universités qui offrent ce programme dans ma langue maternelle, dit-elle, exprimant son désir de rester attachée à ses racines, et cela était important pour moi. »

La kinésiologie est l’étude des principes scientifiques à la base du mouvement humain comme l’anatomie, la physiologie, la physiologie de l’exercice, la biomécanique, le contrôle moteur, l’ergonomie et la prescription d’exercice. « Les étudiants qui choisissent la kinésiologie aspirent à exercer une profession dans la santé, la performance et le bien-être, affirme Sylvain Grenier (Ph.D.), directeur de l’École de kinésiologie et des sciences de la santé. Ils bénéficient d’une expérience formatrice adaptée à leurs objectifs personnels tant au sein de laboratoires spécialement conçus pour la kinésiologie qu’auprès de praticiens experts. »

L’apprentissage pratique important de leur programme a fait partie intégrante de leur compréhension et de leur réussite. Shayla a déjà fait des stages en physiothérapie chez Move Physio, à Azilda, et en ergothérapie au cabinet Developmental Occupational Therapy Services, une entité privée, située dans le nord de l’Ontario, qui adopte une approche ludique à l’égard du traitement des enfants. Comme elle l’explique, ses stages l’ont fort bien éclairée sur ses ambitions. « Les gens pensent souvent à l’éducation physique dès qu’on parle de kinésiologie, et cela est vrai, mais il y a aussi l’aspect scientifique de la chose. Mes stages m’ont confirmé le désir de poursuivre une carrière dans le domaine de la santé. »

Maxime a bien hâte d’effectuer ses stages de quatrième année auprès de praticiens francophones. Encore en troisième année, elle se réjouit de la taille restreinte des classes, qui favorise les relations étroites avec les professeurs et les autres étudiants. « On se connaît tous de nom et il est facile de poser des questions. Comme francophone, je trouve que le milieu d’études est, dans son ensemble, sympathique et propice à l’apprentissage. »

Ces deux étudiantes sont aussi des athlètes confirmées. Shayla est membre de Northern Dance Pak et y cultive sa passion pour la danse avec son équipe de danseurs adultes, tandis que Maxime est une skieuse passionnée qui fait partie de la patrouille de ski de la Ville du Grand Sudbury. Elles affirment que leur programme a amélioré leurs qualités d’athlète, mais aussi leur compréhension de la biomécanique, ajoutant que leur sécurité et leurs performances s’en sont trouvées améliorées.

Shayla est présidente du Club de kinésiologie, qui organise des événements de bienfaisance et des possibilités de mentorat à l’intention de ses camarades de classe. Quant à elle, Maxime exerce plusieurs rôles, dont celui de coordonnatrice des œuvres de bienfaisance et de déléguée de la Faculté de santé, l’objectif est d’améliorer l’expérience de ses pairs à la Laurentienne.

En sa dernière année, Shayla a demandé l’admission à l’Université de l’EMNO afin de devenir médecin, mais elle envisage également l’ergothérapie. Maxime veut également étudier la médecine après l’obtention de son diplôme de premier cycle. Leur cheminement reflète non seulement des aspirations individuelles, mais aussi un engagement commun en faveur de la santé et du bien-être au sein de leur collectivité.

En effet, comme l’explique le Pr Grenier, les étudiants en kinésiologie de l’Université Laurentienne aspirent souvent à exercer la médecine. « Près d’un tiers des étudiants soumettent une demande à une école de médecine, sans s’y limiter, sachant que cela n’est pas la seule voie professionnelle possible. Beaucoup de gens ne savent pas que la kinésiologie est une profession réglementée, tout comme la physiothérapie et l’ergothérapie, sous la houlette de l’Ordre des kinésiologues de l’Ontario. En effet, une fois que les diplômés auront réussi à l’examen de l’Ordre, ils seront en mesure d’exercer la profession de kinésiologue. »

Le cheminement de ces deux étudiantes met en relief les points communs et témoigne que des voies diverses peuvent mener à une carrière enrichissante. Le programme ne prépare pas seulement les personnes à des études supérieures, mais, en tant que professionnels réglementés, leur ouvre également les portes d’une carrière dans les domaines de la santé, du bien-être et du sport.

Des étudiants de l’Université Laurentienne terminent en deuxième place au concours du Forum national des sports

Des étudiants de l’Université Laurentienne terminent en deuxième place au concours du Forum national des sports

Les étudiants dépassent les attentes avec des résultats impressionnants.

12 novembre, 2024 - Une équipe d’étudiants du programme d’Administration des sports (SPAD) de l’Université Laurentienne ont surpassé de nombreuses grandes universités américaines à la NSF Challenge Cup, un prestigieux concours mondial de consultation. L’équipe, composée des étudiants de troisième année Adam Mutuchky, Carson Harvey, Jordan Willmott, Cooper Fontaine et Ben Fowke (suppléant), a représenté l’Université Laurentienne en tant que seul participant canadien parmi onze équipes du monde entier.

Le cours sur les événements et installations du Pr Anthony Church, où les étudiants ont participé à un mini concours d’études de cas, a été le catalyseur qui a permis à une équipe de l’Université Laurentienne de se présenter au concours. L’équipe gagnante a eu la chance de se qualifier pour la Challenge NSF Cup, où ils ont été chargés de fournir des solutions à un problème du monde réel présenté par l’Association d’escrime des États-Unis, visant à augmenter le nombre de ses membres.

« Nous nous connaissions tous, a déclaré le capitaine de l’équipe, Adam Mutuchky, et cela nous a aidés à tirer parti de chacune de nos forces. Chacun d’entre nous a joué un rôle essentiel et nous avons travaillé sans relâche pour présenter nos meilleures idées. »

La compétition, qui s’est déroulée sur une période de deux semaines, du 4 au 23 octobre 2024, s’est déroulée de façon virtuelle, ce qui a nécessité une collaboration intense malgré les distances géographiques. Jordan Willmot, actuellement stagiaire auprès des Sénateurs d’Ottawa, a souligné l’engagement et la collaboration nécessaires. « Mes camarades ont travaillé ensemble pendant des heures et des heures sur ce projet et même en le faisant à distance, j’ai fait tout ce que j’ai pu pour contribuer. Nous n’avons rien négligé et donné 110 % de notre temps. »

Après une semaine de préparation rigoureuse, l’équipe a présenté ses solutions lors du premier tour avec l’espoir de passer au deuxième et dernier tour. Le premier tour a permis de recueillir des commentaires critiques et l’équipe a été sélectionnée pour passer au tour suivant parmi les quatre équipes en lice. Ces commentaires ont façonné leur stratégie pour la deuxième présentation, qui comprenait un groupe de juges experts, dont le PDG d’USA Fencing.

« Nous n’étions pas certains de notre rendement après le premier tour, car nous n’avions pas eu l’occasion de voir ce que la concurrence proposait, a noté Carson. Nous savions seulement ce que nous avions fait et sur cette base, nous étions confiants. C’était génial de passer au deuxième tour et même si nous n’avons pas terminé en première place, nous sommes fiers de ce que nous avons accompli. »

L’équipe a terminé en deuxième place derrière l’université australienne Deakin. Les étudiants affirment que, ce qu’ils ont retenu de cette expérience, c’est la compréhension de l’importance de travailler en fonction des points forts de chaque membre de l’équipe et d’apprécier pleinement les diverses possibilités. « Nous n’avons pas perdu de vue l’importance de cette expérience d’apprentissage, que nous gagnons ou non, a déclaré Cooper. Cela a été une expérience formidable de présenter notre travail à des leaders aussi impressionnants du secteur. »

M. Church a salué leurs efforts et l’importance de telles activités. « Des concours comme la NSF Challenge Cup forcent non seulement les étudiants à appliquer leurs connaissances, dit-il, mais renforcent également leur capacité à travailler en équipe et à réfléchir de manière critique sous pression. Quel que soit le résultat, chaque personne tire profit de cette expérience. Le programme SPAD est incroyablement fier du travail acharné et du dévouement dont ont fait preuve ces étudiants. »

L’équipe se réjouit à la perspective de continuer à tirer parti de son expérience et des possibilités futures. « Nous sommes devenus une équipe plus forte, a dit Adam, et espérons encadrer et encourager les futurs étudiants de la Laurentienne à participer aux prochains concours de la NSF Challenge Cup. »

Les étudiants poursuivent actuellement leurs études et disent que leur programme offre de nombreuses perspectives. Ils planifient de futurs stages dans l’industrie du sport et se préparent en vue de leur voyage de consultation de quatrième année (qui verra les étudiants de SPAD se rendre en Allemagne plus tard ce semestre). Les étudiants restent déterminés à poursuivre leur perfectionnement professionnel dans l’industrie du sport, ayant tiré de précieuses leçons lors de ce concours.

La présentation finale de l’équipe peut être visionnée sur YouTube.

Deux étudiantes de la Laurentienne jouent un rôle vital dans la documentation de l’histoire du patrimoine industriel canadien

Deux étudiantes de la Laurentienne jouent un rôle vital dans la documentation de l’histoire du patrimoine industriel canadien

La collaboration de ces étudiantes et de ce professeur aura des répercussions à long terme.

7 novembre 2024 - M. Mark Kuhlberg, professeur à l’École des arts libéraux et auteur primé, s’intéresse principalement à l’histoire des forêts du Canada. Pour son projet en cours, qui l’a vu plonger dans l’histoire passionnante de Tembec Industries Inc., il mise sur le soutien de deux étudiantes de premier cycle, Sarah Gould et Fiona Symington. Cette collaboration est inédite en ce qu’elle leur permet de contribuer à relater l’histoire d’une entreprise fortement enracinée dans le patrimoine communautaire et industriel du nord de l’Ontario. Les étudiants jouent un rôle important dans l’avancement d’importants projets de recherche au sein de l’Université Laurentienne, mais ce projet particulier fait passer l’expérience étudiante à un niveau supérieur.

Sarah Gould, étudiante de cinquième année au programme d’éducation concomitante, est titulaire d’un baccalauréat ès arts en histoire et d’une mineure en littérature anglaise, médias et rédaction. Fiona Symington, étudiante de quatrième année, est inscrite au programme d’éducation concomitante et en histoire.

Après avoir suivi quels cours avec le Pr Kuhlberg, elles ont intégré son équipe de recherche et travaillé à la collecte de données historiques, à la conduite d’entrevues et à l’analyse des documents d’archives, tâches normales des étudiants qui font partie d’une équipe de recherche. Mais, dans ce cas particulier, le Pr Kuhlberg a demandé aux deux étudiantes d’aller plus loin en rédigeant des chapitres essentiels à la réussite du projet. En clair, les deux collaboratrices, alors même qu’elles sont étudiantes de premier cycle, auront une édition à leur actif.

« Sarah et Fiona ne font pas que prêter leur concours au projet, elles en conditionnent l’aboutissement, a précisé le Pr Kuhlberg. Leurs contributions sont inestimables et, s’étant investies dans la recherche historique, elles pourront se forger une expérience pratique tout en se faisant reconnaître comme coauteures du livre à paraître. Elles sont capables de grandes réalisations et je suis heureux de les compter au sein de l’équipe. »

En effet, le projet, qui les amène à examiner de près un aspect important de l’histoire industrielle du Canada, leur offre une plateforme transformatrice favorisant leur épanouissement universitaire et professionnel.

« Ce projet est une chance, l’occasion d’une vie, a commenté Sarah Gould, proche collaboratrice du Pr Kuhlberg depuis deux ans. Je n’avais jamais imaginé faire partie d’un projet d’une telle envergure. Il est motivant de savoir que notre travail concourt à la préservation d’un aspect essentiel de l’histoire. »

Fiona Symington partage cet enthousiasme. « Participer à ce projet m’a ouvert les yeux sur ce que je peux accomplir. Il est incroyable d’apprendre comment aborder la recherche à un si haut niveau, surtout dans le cas d’une histoire qui a une résonance si profonde au sein de notre collectivité. »

Le livre retrace les efforts résolus des ouvriers de Tembec, devenus entrepreneurs, qui ont forgé un partenariat inédit avec la collectivité locale et les différents paliers gouvernementaux pour lutter contre la fermeture de l’usine dans les années 1970. La nouvelle société, une fois établie, a acquis l’usine désaffectée, entamant ainsi l’aventure de Tembec. Associant des témoignages personnels et des analyses historiques, le projet se propose d’apporter à cette histoire remarquable une perspective multidimensionnelle, voire enrichissante.

Historien chevronné, le Pr Kuhlberg n’a pas manqué de souligner l’importance de la participation des deux étudiantes à ce projet. « Travailler avec Sarah et Fiona est un privilège. Elles font preuve d’une créativité et d’une capacité d’analyse exceptionnelles. Leurs contributions vont non seulement enrichir le livre, mais aussi les inspirer dans la poursuite d’une carrière universitaire. »

En effet, aux dires des deux collaboratrices, les études supérieures ne leur avaient jamais effleuré l’esprit avant ce projet, mais la poursuite de celles-ci est aujourd’hui une évidence.

« Ce projet de recherche a complètement changé mes plans d’avenir, a déclaré Sarah Gould. À ce qu’on entend dire souvent, les arts et l’histoire n’offrent que peu de débouchés intéressants. La Laurentienne et le Pr Kuhlberg ont prouvé que ce n’est tout simplement pas vrai. Collaborer à ce projet m’a montré que de nombreux domaines se prêtent à l’analyse historique. Personnellement, j’adore l’histoire des femmes et le hockey féminin, domaine que je compte bien explorer davantage. »

« Cette expérience m’a transformée et je me sens prête à entamer ma maîtrise, confie Fiona Symington. Le Département d’histoire de la Laurentienne est particulièrement solide. Mes professeurs ont eu une influence déterminante sur mes projets d’avenir. Je n’avais pas de projets au-delà du premier cycle d’études, mais, aujourd’hui, je sais que je vais préparer une maîtrise et un doctorat. »

Le livre, qui bénéficie du soutien de Forest History Ontario et d’un donateur providentiel, promet de faire le récit complet de la création de Tembec et de son incidence sur l’économie et la collectivité locales. Le livre devrait paraître vers la fin de 2026. Cette collaboration entre un chercheur chevronné et deux étudiantes enthousiastes, qui donnera lieu à un ouvrage de qualité, témoigne également de ce qu’il en est du dynamisme et de l’inclusivité du milieu scientifique de l’Université Laurentienne.

Semaine de reconnaissance des traités, du 3 au 9 novembre 2024

Semaine de reconnaissance des traités, du 3 au 9 novembre 2024

Des étudiantes en service social sensibiliseront les gens.

4 novembre, 2024 - Dans le but de promouvoir la compréhension de la Semaine de reconnaissance des traités, un groupe d’étudiantes en service social de quatrième année à l’Université Laurentienne organise des activités de sensibilisation. Sous la direction de Elizabeth Carlson-Manathara, professeure agrégée à l’École de service social, les étudiantes engageront la communauté de la Laurentienne dans une conversation et partageront des informations sur l’importance du Traité Robinson-Huron de 1850.

Le 4 novembre, les étudiantes Julia Cimino, Mili Patel, Chelsea Chamberland, Isabelle Mallette et Savannah Beauchamp lanceront la semaine avec des stands d’information dans l’atrium de l’Édifice Parker, de 10 h à 14 h. Leur objectif est d’éduquer la communauté de la Laurentienne sur le Traité, ses conséquences et sa pertinence historique et actuelle.

La semaine sera également marquée par divers événements sur le campus de l’Université Laurentienne les 5 et 6 novembre organisés conjointement par le Bureau de l’enseignement et des programmes autochtones et le Robinson Huron Waawiindamaagewin. Des orateurs principaux prendront aussi la parole, notamment Clayton Samuel King sur les Treaties and Wampum Belts, Alan Corbiere sur le Robinson Huron Treaty of 1850 History: Leadership Roles and Responsibilities, et Brian McInnes.

Pour les étudiantes en service social, cette initiative est l’aboutissement d’un projet final unique dans le cadre du cours de Mme Carlson-Manathara, Stratégies pour le changement social, qui leur permet de s’engager dans un travail de justice sociale dans le monde réel. Plutôt qu’un examen traditionnel, les membres de la population étudiante doivent participer à une initiative de changement social, rédiger un document complet analysant leurs expériences et partager leurs idées lors d’une discussion avec leurs camarades de classe.

« J’ai choisi d’appuyer la Semaine du Traité parce qu’elle correspond à mes valeurs personnelles en tant que personne allochtone et permet de mieux comprendre la culture et l’histoire autochtones, a déclaré Julia Cimino, étudiante en éducation concomitante et en service social. Je vis sur des terres autochtones et j’ai le devoir de respecter les peuples et de comprendre pleinement l’incidence de la colonisation. »

Mili Patel fait écho à ce sentiment, soulignant l’importance de faire connaître cette semaine. « Beaucoup de gens ne comprennent pas son importance et c’est une grande motivation pour nous d’aménager ces stands d’information. Nous effectuons beaucoup de recherches pour bien comprendre le Traité Robinson-Huron de 1850 et notre cours nous a préparés à ce type d’engagement communautaire. Je suis fière d’appuyer ce projet et d’être une alliée des peuples autochtones. »

Les stands proposeront des ressources pédagogiques, des brochures et des éléments interactifs comme des codes QR permettant d’accéder à des informations complémentaires. Les étudiantes distribueront également des bonbons portant le message « Nous sommes tous des citoyens signataires d’un traité », invitant les membres de la communauté à réfléchir à leur relation avec les droits des autochtones.

« Cette approche pratique permet aux gens d’appliquer directement ce qu’ils ont appris en classe en ce qui concerne les changements sociaux importants, a expliqué Mme Carlson-Manathara. L’un des principaux objectifs du cours est de les amener à se rendre dans la communauté et à participer au travail de changement social afin qu’ils puissent l’envisager comme un mode de vie en tant que travailleurs sociaux. Parfois, les gens craignent de participer à ce type de travail, et j’espère que, en allant sur le terrain, ils pourront surmonter le tout et intégrer le travail de justice sociale dans leur vie. Il importe pour les étudiants de mieux faire comprendre le Traité Robinson-Huron de 1850 et son impact général. »

Les sentiments des étudiantes à propos de cette mission prouvent que Mme Carlson-Manathara atteint le résultat souhaité. « En tant qu’étudiantes, dit Julia, nous ne parlons pas seulement de plaidoyer et de changement social, nous appliquons ces leçons et nous nous efforçons de participer à quelque chose d’important et, espérons-le, d’avoir un impact. »

Mili ajoute que les leçons tirées au cours de cette expérience resteront gravées dans leur mémoire bien après la fin du cours. « C’est plus précieux qu’un examen. Nous avons la possibilité de faire une réelle différence au lieu de nous contenter d’écrire sur le sujet. Nous nous souviendrons toujours de cette expérience et de l’importance de la Semaine de reconnaissance des traités. »

Le groupe encourage tous les membres de la communauté de l’Université Laurentienne à visiter leurs stands le 4 novembre et à participer aux Événements de la Semaine de reconnaissance des traités organisés par Robinson Huron Waawiindamaagewin et le Bureau de l’enseignement et des programmes autochtones.

Pleins feux sur les diplômés : Kristen Lavallee

Pleins feux sur les diplômés : Kristen Lavallee

« Je n’ai jamais autant grandi », confie une diplômée en service social autochtone.

1 novembre 2024 - Alors que la Laurentienne se prépare à faire honneur aux diplômés lors des cérémonies de remise des diplômes d’automne, Kristen Lavallee est toute enthousiaste à la perspective de franchir l’estrade à titre de diplômée du programme Indigenous Social Work. Son parcours, jalonné de défis personnels et de réussites scolaires, lui a également permis de réapproprier en profondeur son héritage autochtone.

En 2017, Kristen Lavallee, qui vivait à Halifax depuis quatre ans, envisageait des études à l’Université Dalhousie, mais se sentait peu disposée à le faire à cet endroit. La naissance de sa nièce cette année-là a été le signe qu’il lui fallait et elle a décidé de retourner à Sudbury. En 2019, elle a fait une demande d’admission à la Laurentienne et s’est d’abord inscrite au programme d’Services d’accessibilité et ses professeurs, dont Joey-Lynn Wabie, Nicole Wemigwans et Daniel Côté, entre autres. « L’équipe du programme, dans son ensemble, est d’une aide précieuse, dit-elle. Je m’estime reconnaissante d’avoir croisé le chemin de tous les membres du corps professoral et du personnel et de tous mes collègues et camarades. »

À la Laurentienne, Kristen a vécu une expérience dépassant la sphère purement universitaire, cette expérience s’étant muée en ce qu’elle qualifie de voyage à la découverte de soi. Au cours de ses études, elle a renoué avec son ascendance autochtone et s’est engagée dans des pratiques culturelles qui ont enrichi sa compréhension de la communauté et d’elle-même. « Je n’ai jamais autant grandi, dit-elle. J’ai appris à connaître ma propre santé mentale et j’ai découvert que j’étais autiste, ce qui m’a permis de mieux comprendre ma façon d’appréhender le monde. »

Enthousiaste à l’égard des activités culturelles au sein de la communauté de la Laurentienne, Kristen a participé entre autres au symposium marquant la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, ainsi qu’à l’illumination solennelle du nouveau pavillon d’enseignement sur le campus. Elle affirme que son désir de participer de manière significative à des événements culturels et de contribuer positivement aux questions sociales autochtones la propulsera tout au long de sa carrière. Pour l’avenir, elle compte préparer une maîtrise et ouvrir un jour son propre cabinet de consultation. « Je veux toujours apprendre et élargir mon champ de compréhension afin de devenir une praticienne compétente et accomplie. »

Alors qu’elle s’apprête à recevoir son diplôme, Kristen Lavallee réfléchit à son parcours de compréhension culturelle, de réussite scolaire et d’épanouissement personnel. « Au cours de mes cinq années d’études à la Laurentienne, j’ai acquis un profond sentiment d’appartenance et de solidarité avec d’autres membres de la communauté, et un tel acquis m’accompagnera sûrement dans tous mes projets ultérieurs. »

Pleins feux sur les diplômés : Nabina Sharma

Pleins feux sur les diplômés : Nabina Sharma

Un pont entre les cultures et une avancée de la recherche en santé.

30 octobre 2024 - Le 2 novembre, Nabina Sharma décrochera un doctorat à l’Université Laurentienne, marquant ainsi une étape importante dans son parcours du Népal au Canada, et sa volonté de faire progresser en faveur des peuples autochtones les soins de santé adaptés à leur culture.

Arrivée au Canada en 2016, elle a amorcé sa carrière universitaire en tant qu’assistante de recherche au Centre de recherche en santé dans les milieux ruraux et du nord, sous le mentorat de Jennifer Walker (Ph.D.), professeure et éminente chercheuse autochtone. Nabina, qui détient un baccalauréat et une maîtrise en santé publique du Népal, a commencé son travail de recherche en adaptant l’Outil d’évaluation cognitive autochtone canadienne (ECAC), mis au point par la Pre Walker, dans le contexte des populations autochtones népalaises.

Au cours de sa première année au programme de doctorat en santé rurale et du nord, son parcours universitaire a pris un tournant transformateur. Sa relation avec sa superviseure, Mme Walker, et un cours facultatif sur la santé et le bien-être autochtones ont en effet fait éclore en elle le désir d’en apprendre plus sur le fait autochtone.

Elle s’est immergée dans la culture autochtone, se rendant très souvent au Centre autochtone de partage et d’apprentissage et nouant le dialogue avec les aînés des communautés locales. « Je me suis sentie vulnérable, dit-elle en ce qui concerne son expérience d’apprentissage, mais j’ai également éprouvé un profond sentiment d’appartenance. »

Au fil de ses études, elle a pris conscience d’une lacune importante dans le diagnostic de la démence chez les populations népalaises et de l’importance de s’y prendre de manière pertinente et adaptée au contexte culturel, et s’est attachée à y adapter l’outil d’ECAC. Lorsque la pandémie de la COVID-19 s’est déclarée, elle n’a pas été en mesure de se rendre au Népal pour y mener ses travaux de recherche. Cela l’a toutefois incitée à faire porter ses travaux sur les soins à la démence chez les populations autochtones et à poser les fondements d’un outil d’évaluation fonctionnelle de la démence adapté à la culture autochtone en travaillant directement avec les collectivités locales et les professionnels de la santé.

À titre de chercheuse débutante, elle a été stagiaire au Consortium canadien en neurodégénérescence associée au vieillissement, un réseau regroupant plus de 300 chercheurs et cliniciens du Canada travaillant sur la démence et les maladies neurodégénératives. Elle est également membre de deux réseaux de recherche, à savoir l’International Indigenous Dementia Research Network (IIDRN) et du Community-Based Indigenous Cognitive Health Network (CICHN).

« La démence, dit-elle, s’accompagne de défis uniques qui exigent des approches sensibles à la culture. » Elle explique que ses travaux visent à remédier aux complexités du quotidien chez les autochtones atteints de démence, reconnaissant que les outils occidentaux actuels de soins de santé ne saisissent pas toujours les nuances culturelles.

Durant ses travaux, Nabina a collaboré avec le Maamwesying North Shore Community Health Services, un organisme local de santé autochtone qui offre des services primaires et thérapeutiques. Cette collaboration lui a permis d’entreprendre un examen du champ d’application et de mobiliser les professionnels de la santé pour s’assurer que la recherche tenait bien compte des besoins des collectivités autochtones. « Mes travaux de recherche s’intéressent à la personne dans sa globalité, souligne-t-elle, car ils tiennent compte de la santé et de l’environnement selon une approche holistique et relationnelle. »

En préparation à la cérémonie de remise des diplômes, elle évoque le soutien inestimable dont elle a bénéficié des membres du corps professoral de la Laurentienne. « Mes professeurs au programme de santé rurale et du nord m’ont encouragée et ce soutien a joué un rôle déterminant dans mon cheminement. »

Bien qu’elle ait dû s’écarter de sa vision initiale, elle est fière de savoir que ses recherches doctorales de longue haleine ont servi de préliminaires essentiels aux efforts entrepris en vue de développer des soins de santé culturellement adaptés. Elle entend poursuivre ses travaux sur la démence et la santé cérébrale chez les populations autochtones et sud-asiatiques en collaborant avec des chercheurs canadiens et étrangers et en affinant les outils d’évaluation adaptés à la culture des populations visées.

À l’approche de la cérémonie qui aura lieu le 2 novembre, Nabina trépigne d’impatience à l’idée d’y assister en présence de ses parents, sachant que ce grand moment consacre non seulement ses réussites universitaires, mais aussi son engagement à engendrer des changements notables dans le domaine de la santé publique. Son travail illustre en quoi une recherche respectueuse des cultures est importante, sans parler de ses retombées bénéfiques potentielles sur des collectivités dans le monde entier.

Trois professeurs de la Laurentienne sont lauréats d’une bourse de recherche.

Trois professeurs de la Laurentienne sont lauréats d’une bourse de recherche.

Cette bourse individuelle fera avancer le Plan stratégique de recherche.

29 octobre 2024 - La diversité que reflète la Laurentienne en matière d’expertise scientifique est incarnée par trois chercheurs boursiers nouvellement nommés : Kerry R. McGannon (Ph.D.), Albrecht Schulte-Hostedde (Ph.D.) et Mark Kuhlberg (Ph.D.). Ces personnes ont ainsi vu consacrer leurs contributions importantes et diverses à la Laurentienne ainsi que leur engagement à la formation d’une nouvelle génération de chercheurs.

Ces bourses, établies par le Bureau de la vice-rectrice à la recherche et dont les lauréats ont été sélectionnés par un comité composé de membres du corps professoral, du personnel et de la population étudiante exigeaient que les candidats en lice démontrent qu’ils possèdent l’expertise scientifique qui fait progresser le Plan stratégique de recherche de l’Université Laurentienne.

Outre leur bilan probant de recherche rigoureuse, les lauréats se distinguent par leur engagement à former une main-d’œuvre hautement qualifiée en associant à leurs projets de recherche des étudiants de tous les cycles, des postdoctoraux et des techniciens, ainsi que par la diffusion systématique du savoir sous forme de publications et de participation active à la vie de la communauté. Leur bourse de recherche consiste en une décharge d’enseignement de trois (3) crédits par année universitaire, pendant trois (3) ans, afin qu’ils puissent consacrer plus de temps à leurs travaux de recherche.

« Grâce à la création des bourses de recherche instituées par la Laurentienne, l’Université rend fièrement hommage à trois professeurs dont le leadership exceptionnel dans la recherche, l’innovation et la découverte ne se limite pas à façonner leur domaine, mais inspire également la prochaine génération de chercheurs, a dit la vice-rectrice à la recherche, Mme Tammy Eger. Qui plus est, en faisant progresser la formation des étudiants et en cultivant des liens fructueux avec les partenaires communautaires et industriels, ces premiers lauréats sont des fleurons de l’excellence de la recherche. »

L’Université Laurentienne se réjouit d’annoncer la sélection de ces lauréats à la Faculté d’éducation et de la santé, à la Faculté des sciences, de génie et d’architecture et à la Faculté des arts.

 

Kerry R. McGannon, Faculté d’éducation et de la santé

● Centres d’intérêt : Approche socioculturelle du sport/de l’exercice et de la santé (par exemple, santé mentale, violence à caractère sexiste, inclusion identitaire), méthodes qualitatives, équité hommes-femmes dans le sport et les médias.

● Projets actuels : « Expanding understanding of motherhood and sport in socio-cultural context: A narrative analysis of stories in the digital landscape », financé par une subvention Savoir du Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) et un supplément de l’Initiative de recherche sur la participation au sport.

Albrecht Schulte-Hostedde, Faculté des sciences, de génie et d’architecture

● Centres d’intérêt : Écologie évolutive; urbanisation et faune sauvage; conservation des zoos; interactions hôtes-parasites/pathogènes.

● Projets actuels : « Establishing causes of small-mammal population trends in Algonquin Provincial Park » financé par le ministère des Ressources naturelles et des Forêts et « Consequences of sexual selection for mammals » financé par une subvention à la découverte du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG).

Mark Kuhlberg, Faculté des arts

● Centres d’intérêt : histoire de l’environnement, de la politique, de l’économie, des affaires et des Premières Nations au Canada; conservation des forêts; gestion des ressources.

● Projets actuels : « Trusting the Paper Makers: The Globalization of Canada's Newsprint Industry, 1900-1947 » financé par une subvention Savoir du CRSH; « The History of Tembec » financé par un don philanthropique; co-chercheur de « Green Growth and Sami Stakeholders » financé grâce au soutien financier du Conseil norvégien de la recherche.

 

Dans leur domaine de recherche en santé, sciences et arts, respectivement, les professeurs McGannon, Schulte-Hostedde et Kuhlberg continueront d’encadrer des étudiants et de faire avancer l’innovation par la recherche à la Laurentienne. Les chercheurs boursiers sont nommés pour une durée de trois ans. Un appel de candidatures à des bourses de recherche a été lancé en vue de favoriser la recherche à la Faculté de gestion, la recherche en milieu francophone et la recherche autochtone.

Échos du passé - À la découverte de la religion, de l’histoire et de l’horreur.

Échos du passé - À la découverte de la religion, de l’histoire et de l’horreur.

M. Todd Webb (Ph.D.) donne un aperçu des questions qui interpellent sa classe.

28 octobre 2024 - Dans un monde où l’histoire semble souvent lointaine et décousue, M. Todd Webb fait revivre le passé à ses étudiants de l’Université Laurentienne. Spécialiste de l’histoire de l’Atlantique, en particulier du XVIIIe et du XIXe siècle, il examine des domaines souvent négligés par l’histoire classique comme le conflit qui opposait les mouvements conservateurs et radicaux au sein de l’Église méthodiste. Ses connaissances de l’histoire et de la religion fascinent les étudiants et fournissent une analyse intéressante de la manière dont l’horreur religieuse captive le public dans la culture populaire.

Rompu à l’art de tisser des histoires humaines en narrations sociopolitiques complexes, M. Webb fait de l’histoire plus qu’un simple sujet d’étude, puisqu’il y voit une panoplie de vécus humains que les étudiants ne peuvent s’empêcher d’explorer. Parmi ses nombreux cours figurent des cours d’histoire générale et des études approfondies portant sur les premiers temps de la Révolution française. Son approche pédagogique, en replaçant les événements historiques dans le cadre de récits intemporels de révolutions, de contre-révolutions et de bouleversements, interpelle les étudiants. « Les histoires de vie humaine les accrochent vraiment, dit-il, et les aident à contextualiser les questions complexes de manière compréhensible. »

Alors qu’il souligne l’importance de bonnes capacités de rédaction et de pensée critique pour tous les étudiants, il encourage un dialogue plus poussé en classe afin qu’ils apprennent à se garder de tirer des conclusions hâtives sur l’histoire. « Je veux que les étudiants puissent creuser le sens profond du passé, qu’ils réfléchissent vraiment aux moteurs de certains choix et qu’ils aillent au-delà de la surface en cherchant à comprendre le contexte qui a conduit à de grands événements historiques. »

Pour favoriser ce dialogue, il soulève des questions comme : « Y a-t-il dans la dynamique religion-horreur un sens plus profond? » M. Webb, qui s’intéresse avant tout à l’histoire des religions et qui, à plus forte raison, explique pourquoi la religion et l’horreur suscitent tant d’intérêt dans la culture populaire est d’avis que le phénomène remonte loin, à savoir à une branche de la théologie appelée « théodicée », qui s’attaque à la question suivante : si Dieu est tout-puissant, pourquoi le mal existe-t-il? Cette question est profondément ancrée dans les enseignements religieux et la morale.

Il rappelle comment certains des revivalistes (personnes se trouvant à la tête d’un réveil religieux), qu’il étudie, ont usé de la terreur religieuse pour faire régner la peur au sein des assemblées. L’une des figures notables en la matière est James Caughey, un revivaliste américain réputé pour ses prédications animées et à forte charge émotionnelle. « Il allait de ville en ville, explique le professeur, exploitant la peur de l’enfer et du diable pour effrayer les gens et les faire entrer dans l’église. »

À l’automne 2024 sortiront en salles trois films d’horreur, dont deux à thème religieux. Le film « Heretic » retrace l’histoire de deux jeunes femmes évangélistes qui se font piéger dans un jeu d’esprit sinistre au domicile d’un homme étrange. Ce dernier, incarné par Hugh Grant, défie leur dévotion en disant ce qui suit. « C’est un choix simple, mais on ne doit pas le faire à la légère, le choix étant alors une simple question de foi ou de mécréance ». Le film se nourrit des thèmes communs de l’horreur religieuse présents à la fois dans l’histoire et les récits modernes.

« Je trouve fascinant comment ces histoires remettent en question notre compréhension de la foi et de la moralité, dit M. Webb. Le film « Heretic » ressemble aux revivalistes, car leur objectif commun est de remettre en question les croyances. La religion est une épreuve de foi, de moralité, de croyance et de choix. Les revivalistes mettaient à l’épreuve les croyances en menaçant que leurs choix actuels détermineraient non seulement leur vie, mais aussi leur vie après la mort. Dans ce film, on met à l’épreuve la dévotion des femmes à leur credo dans cette vie. Je suppose qu’on nous racontera au sujet de l’hérétique une histoire humaine poignante qui l’a conduit à son état actuel d’hérésie. »

Les études de M. Webb nous rappellent, et cela est essentiel, que l’histoire n’est pas simplement une cascade d’événements, mais une riche mosaïque de vécus humains qui façonnent notre présent et donc notre avenir. Comblant le fossé entre les récits historiques et contemporains, il amène les étudiants non seulement à mieux comprendre ce qu’est l’histoire, mais aussi à se familiariser aux complexités intemporelles que revêtent la nature humaine, la moralité et l’attrait pour la narration.

Inscription dès maintenant à la conférence bisannuelle de l’Institut de recherche autochtone Maamwizing

Inscription dès maintenant à la conférence bisannuelle de l’Institut de recherche autochtone Maamwizing

Tradition, culture et innovation sont au cœur des activités des 15 et 16 novembre 2024

28 octobre 2024 - L’Institut de recherche autochtone Maamwizing (« Institut ») accueillera la quatrième édition bisannuelle de la Conférence Maamwizing axée sur la recherche communautaire par, pour et avec les peuples autochtones. L’événement promet d’être un rassemblement enrichissant favorisant une collaboration innovatrice et un partage de connaissances avec des points saillants culturels, comme un défilé de mode et un marché d’art.

Les conférencières principales seront Kathy Absolon, Ph.D., et Amy Shawanda, Ph.D. Originaire de la Première Nation de Flying Post et professeure agrégée à l’Université Wilfrid Laurier, Mme Absolon présentera « The Pause in Indigenous Research: Building Courage to Re-think and Look Again ». Professeure adjointe à l’Université McGill, Mme Shawanda vient du territoire non cédé de Wikwemikong et prononcera « Paddling Upstream: An Anishinaabekwe Journey Towards Ethical Frameworks in Indigenous Research ».

 

Points saillants de la conférence :

● Un défilé de mode et un marché d’art mettant en vedette des artistes locaux et célébrant la créativité et les expressions culturelles des artisans autochtones

● Une exposition des étudiants, permettant aux chercheurs émergents de présenter leurs recherches et de nouer des liens avec d’autres universitaires

● Les communications de conférenciers exceptionnels qui se vouent à l’avancement de la recherche autochtone

 

La Conférence Maamwizing joue un rôle primordial pour mettre en relation des étudiants de tous les cycles et des chercheurs en début de carrière avec des universitaires autochtones. L’Institut favorise une collaboration communautaire essentielle pour dénouer les complexités de la recherche et des services communautaires qui tiennent compte de la culture. « Cette conférence réunit tradition et innovation, a expliqué la directrice de l’Institut de recherche autochtone Maamwizing, Nicole Wemigwans, en soulignant l’importance de l’événement. Maamwizing est heureux d’accueillir ce rassemblement d’esprits brillants pour dynamiser la communauté de recherche autochtone dans le Nord. »

Joignez-vous à l’Institut Maamwizing et à l’Université Laurentienne lors de la Conférence Maamwizing les 15 et 16 novembre 2024. Les inscriptions seront acceptées jusqu’au 4 novembre 2024. Pour obtenir un complément d’information sur la conférence et l’œuvre de l’Institut de recherche autochtone Maamwizing, veuillez consulter le site Web.

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